
Dans toute opération de cession, de levée de fonds ou de transformation, la gestion de la communication interne devient un enjeu central. Les rumeurs circulent vite, la confiance peut s'éroder en quelques heures, et un mot mal interprété peut fragiliser l'opération. Pourtant, beaucoup de dirigeants sous-estiment son impact ou improvisent face à l'urgence, déclenchant stress collectif et démobilisation des équipes. Identifier les bons relais, anticiper les réactions et structurer ses messages n'est pas réservé aux grandes entreprises : c'est une nécessité absolue pour toute PME ou ETI en mutation.
Définissez dès le départ qui doit être informé, à quel stade, par qui et sous quelle forme. Priorisez : équipe dirigeante, managers intermédiaires, collaborateurs-clés, puis l’ensemble des équipes. Méfiez-vous de la tentation de tout conserver secret : l’opacité nourrit la suspicion. Travaillez main dans la main avec les RH ou, à défaut, identifiez des référents internes fiables.
Email, visio, réunions d’équipes, point individuel, plateforme interne : chaque canal a son rôle. L’erreur fréquente : tout miser sur l’écrit ou, à l'inverse, sur une réunion unique. Privilégiez la cohérence et le timing : les effets de surprise sont rarement positifs, mais la sur-communication peut paraître suspecte. Toute information importante doit être suivie d'un temps d’écoute ou de questions/réponses.
Travaillez en scénarios : annonce initiale (lancement du process, intentions du dirigeant), points d’étapes réguliers, réponse aux questions non anticipées. Évitez de « garder la main » trop longtemps : soyez proactif plutôt que réactif. Pensez au rétroplanning : qui annonce quoi, quand, à qui ?
Formulez clairement vos incertitudes : promettre l’impossible ou éluder les questions « qui fâchent » est plus risqué que d’assumer ce qui n’est pas encore décidé.
Redoublez de vigilance sur le climat : baisse d’implication, bruits de couloir, tensions entre services. Les signaux faibles (absentéisme accru, questions indirectes, inquiétudes sur l’avenir) doivent être pris au sérieux. Encouragez les feedbacks anonymes si nécessaire.
Ce sont vos premiers ambassadeurs. Trop souvent, ils découvrent l'info en même temps que leurs équipes : un vrai risque. Impliquez-les en amont, outillez-les (mail type, Q&R, argumentaires, script pour réunion), et soutenez-les après coup. Si besoin, prévoyez une session de « brief fermé » avant toute communication large.
Enfin, ayez toujours un scénario de repli : que faire en cas de fuite ? Quelle posture adopter si la presse ou un client externe évoque la cession avant l’annonce officielle ?
Objet : Évolution stratégique de [nom de l’entreprise]
Chers collaborateurs,
Dans une démarche de transparence, je souhaite vous informer que nous avons entamé une réflexion stratégique concernant l’évolution de notre entreprise.
Ce processus implique […] et ne modifie pas, dans l’immédiat, le fonctionnement de l’équipe ni les missions en cours. Nous nous engageons à vous tenir informés à chaque étape clé.
Vous pouvez remonter vos questions par [canal dédié].
Un pilotage réussi de la communication interne protège la valeur de votre entreprise, sécurise la transition… et consolide la confiance, même en période de turbulence.
Structurer la communication interne lors d’une cession ne s’improvise pas : c’est un levier majeur pour préserver la sérénité, la cohésion et la valeur de l’entreprise dans la durée. Un plan clair, des messages adaptés, l’implication des managers et une tolérance assumée à l’incertitude font la différence face à la volatilité des émotions collectives.
Pour aller plus loin, outillez-vous (templates, checklists, rétroplannings) et faites-vous accompagner si besoin pour piloter cette phase sensible.
Prêt à structurer la parole et à traverser la tempête sereinement ? Consultez nos autres guides pratiques ou contactez Scale2Sell pour un accompagnement sur mesure.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence