
Le secteur des transporteurs routiers représente la colonne vertébrale du fret européen avec un volume total de 1 869 milliards de tonne-kilomètres en 2024 (+0,6% selon Eurostat). Il demeure le principal mode de transport de marchandises, avec près d’un quart des flux européens, loin devant le rail ou la voie fluviale. La croissance à horizon 2029 est estimée à 2% (CAGR), soit une progression mesurée mais structurelle.
La concentration du marché reste modérée : la Pologne, l’Allemagne, l’Espagne, la France et l’Italie totalisent 67% du trafic de l’UE. Toutefois, le secteur reste très fragmenté – plus de 80% des opérateurs sont des PME ou microstructures dédiées au fret régional.
L’opération DSV–Schenker (14,3 Md€) symbolise une consolidation européenne, avec une montée en puissance de « super-plateformes » logistiques. En parallèle, de nombreux petits acteurs restent vulnérables aux coûts salariaux et énergétiques.
La **valeur du secteur se déplacera vers les acteurs capables de combiner efficience opérationnelle, digitalisation et transition énergétique**. Les gagnants seront ceux ayant la capacité d’intégrer nouvelles technologies, flotte bas carbone et automatisation de la planification.
Automatisation et IA dans la planification, la gestion et les flottes connectées. L’essor des camions autonomes à partir de 2028 pourrait réduire les coûts par km de 20–30%.
Probabilité : élevée — Impact sur la thèse : positif.
Acteurs gagnants : DSV, DHL, Kuehne + Nagel. Acteurs perdants : petites PME non digitalisées.
Évolutions des politiques industrielles européennes (Fit for 55, Green Deal) et tensions commerciales (UE–Asie). Hausse des coûts énergétiques ou protectionnisme = pression sur les marges.
Probabilité : moyenne — Impact sur la thèse : neutre à négatif.
Facteurs déclencheurs : prix du diesel, conflits régionaux, instabilité macroéconomique.
Vieillissement et pénurie de chauffeurs (426 000 postes non pourvus selon IRU), incitant à robotiser et à améliorer les conditions de travail. La transition vers un « métier augmenté par la technologie » pourrait améliorer la rétention.
Probabilité : élevée — Impact sur la thèse : positif.
Dynamiques culturelles : recherche d’équilibre travail-vie privée, attractivité accrue via rémunération et outils numériques.
La consolidation devrait s’accélérer sur 2025–2028. Déclencheurs : pression sur les marges, digitalisation coûteuse, regulatory push. Acteurs à la manœuvre : DSV, DHL, GEODIS. Cibles : opérateurs spécialisés, transporteurs régionaux en Europe centrale.
Potentiel de regroupement : élevé. Risques : hausse du coût du capital, tension réglementaire antitrust.
Probabilité : moyenne – Impact : élevé. Mitigation : contrats long terme, véhicules à faibles émissions.
Probabilité : élevée – Impact : élevé. Mitigation : attractivité RH, automatisation, sous-traitance.
Probabilité : élevée – Impact : moyen. Mitigation : différenciation par service et data.
Probabilité : moyenne – Impact : moyen. Mitigation : veille conformité, investissements ciblés.
Objectif : automatiser la planification et les reporting. Impact : élevé – Complexité : M – Horizon : court/moyen. KPI : réduction km à vide, ROI des outils IA.
Objectif : basculer 30% de la flotte vers l’électrique avant 2030. Impact : élevé – Complexité : L. KPI : TCO, émissions CO2/tkm.
Objectif : fidéliser et renouveler les conducteurs. Impact : élevé – Complexité : M. KPI : taux de turnover, satisfaction employés.
Objectif : anticiper consolidation et financer expansion. Impact : moyen – Complexité : L. KPI : EBITDA marge, leverage ratio.
Objectif : nouer alliances avec technologues (IA, V2X). Impact : moyen – Complexité : M. KPI : nombre de partenariats, gains d’efficacité.
À l’horizon 2026–2030, la valeur du secteur des transporteurs routiers migre vers des modèles à forte intensité technologique et intégration énergétique. Les acteurs capables d’absorber les coûts d’investissement en IA, électrification et capital humain deviendront dominants. La consolidation continuera de réduire le nombre d’opérateurs indépendants, pendant que la pression réglementaire accélérera la sélection naturelle. Un investisseur rationnel doit anticiper la convergence entre digitalisation, automatisation et capital humain comme leviers de valorisation durable.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.