
Dans un marché du M&A devenu plus sélectif, restructurer son entreprise ne sert plus seulement à éviter la crise : c’est l’un des leviers les plus puissants pour restaurer la valorisation, réduire la dépendance au dirigeant et redevenir attractif pour des investisseurs exigeants. Pour une PME ou une ETI, un plan de redressement structuré permet d’améliorer immédiatement la performance, mais surtout d’envoyer un signal clair aux repreneurs : l’entreprise est sous contrôle et sa trajectoire future est sécurisée.
Un plan de restructuration efficace repose sur un objectif clair. Un même chantier peut produire des effets très différents selon ce que le dirigeant souhaite obtenir : restaurer la rentabilité, sécuriser la trésorerie, se désendetter ou préparer une cession dans les 12 à 36 mois.
Dans l’industrie, par exemple, un recentrage sur les lignes les plus rentables peut immédiatement améliorer la générération de cash et réduire la pression sur les coûts fixes, deux paramètres scrutés en due diligence.
Dans un marché où les due diligences sont plus dures, un diagnostic classique ne suffit plus. Les repreneurs recherchent désormais trois garanties : visibilité financière, solidité opérationnelle et gouvernance professionnelle.
Dans les services B2B, l'analyse révèle souvent une dépendance excessive à quelques comptes majeurs. Corriger cela avant une vente peut réduire la décote appliquée par un repreneur.
Le cœur du redressement repose sur un plan de transformation hiérarchisé, chiffré, et directement lié aux leviers de valorisation.
Dans la tech, par exemple, l’investissement dans la cybersécurité n’est plus un plus, mais un prérequis : les rançongiciels en hausse influencent directement la valorisation.
Dans l’industrie, la modernisation d’un outil de production peut être priorisée si elle améliore le cash‑flow prévisionnel, élément clé pour un repreneur financier.
La crédibilité du redressement dépend autant du plan que de sa gouvernance. Les investisseurs recherchent des organisations où les enjeux clés ne reposent plus sur une seule personne.
Dans les PME familiales, structurer le management intermédiaire réduit immédiatement la perception de risque et améliore la valorisation.
Les repreneurs ne se contentent plus de slides : ils veulent voir des résultats tangibles avant de s’engager.
Une ETI logistique par exemple peut démontrer l’impact d’un plan de redressement en réduisant ses coûts d’exploitation et en améliorant ses délais moyens d’exécution.
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Dans un marché sous tension mais porteur pour les entreprises bien préparées, restructurer n’est plus une réaction d’urgence, mais un acte stratégique. En clarifiant vos priorités, en renforçant votre gouvernance et en démontrant rapidement des résultats tangibles, vous améliorez votre valorisation tout en regagnant du contrôle. Un plan de redressement structuré devient alors un véritable accélérateur : il sécurise le présent et ouvre les options pour la croissance, la transmission ou la cession.
Depuis 2023, le marché français du M&A s’est contracté, rendant les repreneurs nettement plus sélectifs. Le recul de près de 29 % du volume d’opérations en 2024 et le niveau record des défaillances en 2024‑2025 renforcent la nécessité d’anticiper les restructurations. Dans le small cap, cependant, les transactions progressent, ce qui confirme que les entreprises disposant d’un plan de redressement solide restent attractives. Cette évolution rend la préparation de l’entreprise – financière, opérationnelle et organisationnelle – plus critique que jamais.
Analyse stratégique : évalue si les actions renforcent les leviers majeurs observés en due diligence (cash-flow, gouvernance, dépendance au dirigeant).
Analyse stratégique : mesure la capacité de l’entreprise à être transférable, stable et lisible pour un investisseur externe.
Analyse stratégique : la visibilité financière conditionne à la fois le succès du redressement et la confiance des acquéreurs.
Analyse stratégique : identifier les quick wins qui crédibilisent immédiatement le plan auprès du marché.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
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