
Le secteur des fabricants de prothèses regroupe les entreprises concevant, produisant et distribuant des dispositifs externes et internes de substitution fonctionnelle. En 2025, le marché mondial est estimé à environ 7 à 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires (estimation), pour une croissance annuelle moyenne proche de 5 à 7 %. Il rentre dans un cycle de consolidation dominé par quelques leaders (Ottobock, Össur, Stryker, Zimmer Biomet) et une multitude de PME technologiques régionales. Le niveau de concentration est moyen à élevé, et les barrières à l’entrée sont fortes du fait des réglementations MDR (UE) et FDA (US) et des besoins élevés en R&D, qualité et capital. Pour un repreneur, le secteur combine demande structurelle (vieillissement, réhabilitation, traumatologie) et opportunités technologiques (impression 3D, IA, robotique chirurgicale).
Les entreprises cédées sont majoritairement des PME familiales (10–100 M€ de CA) ou des filiales d’industriels cherchant à se recentrer. Les motifs de cession incluent la retraite du dirigeant, la fatigue capitalistique ou la consolidation d’écosystèmes technologiques. Les cibles attractives combinent une base client solide (réseaux hospitaliers), une marge opérationnelle saine (>10 %) et un potentiel d’industrialisation numérique. Les signaux faibles à étudier : dépendance à un nombre limité de clients publics, retard de certification MDR, ou faible capacité de R&D. Les valorisations se situent entre 1,5x et 3x le chiffre d’affaires (estimation) selon le portefeuille produit et les brevets.
Une due diligence complète doit couvrir la conformité MDR / ISO 13485, les portefeuilles brevets, la dépendance fournisseurs, et le modèle de remboursement. Risque élevé sur les retards de certification et la protection PI. Objectif : sécuriser la continuité réglementaire et opérationnelle.
Les montages typiques s’appuient sur un LBO mixte (dette senior + mezzanine) avec un ratio de levier raisonnable (3–4x EBITDA). Les aides publiques Bpifrance (garantie transmission, prêt innovation) et les fonds France 2030 peuvent modérer le risque. Attention aux délais de financement (>6 mois moyens).
Les discussions portent souvent sur la garantie de passif réglementaire et les earn-outs indexés sur la performance post-certification. Prévoir un calendrier d’intégration de 6 à 12 mois, avec plan de transformation claire post-closing.
Départ des talents, perte de contrats publics, confusion sur priorités post-reprise.
Les relais de croissance identifiés incluent :
Conditions de succès : capital, encadrement technologique, gestion de la conformité et réseau clinique intégré.
Implantation accélérée de l’IA et du 3D printing dans le design et la fabrication des prothèses. Probabilité : élevée. Impact : positif (réduction coûts, personnalisation).
Relocalisations industrielles en Europe pour sécuriser la supply chain médicale. Probabilité : moyenne. Impact : positif sur la valeur industrielle locale mais contraintes sur les coûts.
Vieillissement démographique et hausse des accidents de mobilité augmentent la demande prothétique. Probabilité : élevée. Impact : positif.
Probabilité : élevée | Impact : élevé. Mitigation : établir une cartographie MDR, garder un responsable qualité expérimenté, et auditer chaque gamme pré-closing.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen. Mitigation : contractualiser des sources alternatives, intégration verticale ciblée.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé. Mitigation : calibration stricte du levier financier et earn-out conditionnel.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen. Mitigation : plan 100 jours, communication transparente, implication du middle management.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : court. KPI : % produits certifiés, audits réussis.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : moyen. KPI : taux d’adoption des outils CAO/3D, temps moyen de fabrication.
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : moyen. KPI : nb de brevets déposés, % CA investi en R&D.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : moyen. KPI : nombre de partenariats signés, croissance CA par zone.
Impact : moyen | Complexité : L | Horizon : long. KPI : taux de synergies réalisées, amélioration EBITDA consolidé.
Le secteur des fabricants de prothèses entre en 2026 dans une phase de consolidation et de montée en gamme technologique où la valeur se déplace vers les acteurs capables de combiner innovation, conformité et industrialisation digitale. Les repreneurs accompagnés d’une vision long terme auront tout intérêt à structurer des plateformes régionales intégrant R&D, production 3D et partenariats cliniques. La pérennité viendra de la capacité à sécuriser les flux réglementaires, fidéliser les talents et positionner l’entreprise sur les segments robotiques et myoélectriques en forte croissance à l’horizon 2030.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.