
Les maisons de production constituent le cœur économique et créatif du secteur audiovisuel mondial. Leur modèle repose sur le développement, le financement et la commercialisation d’œuvres destinées au cinéma, à la télévision et aux plateformes de streaming. En 2025, le marché mondial de la production film et vidéo est évalué entre 297 et 308 milliards USD (estimation), pour croître jusqu’à environ 327–329 milliards USD en 2025 selon PwC. Le marché est en croissance moyenne (CAGR estimé autour de +4 à +5%), porté par la demande en contenus originaux et l’expansion des plateformes numériques. En Europe, la France, l’Espagne et le Royaume-Uni dominent les volumes de production grâce aux incitations fiscales et programmes comme le tax rebate.
En France, 309 longs métrages ont été produits en 2024 pour un investissement total de 1,44 milliard d’euros (CNC). La dynamique se nourrit des cofinancements publics (CNC, programmes MEDIA) et d’une stratégie d’exportation des catalogues renforcée.
Le paysage est fragmenté mais concentré autour de pôles majeurs :
Entre 2025 et 2028, la valeur du secteur se concentrera sur les acteurs capables de industrialiser la production tout en internationalisant leur distribution. La prime à la valeur reposera sur : la maîtrise du catalogue IP, l’usage productif de l’IA dans la post‑production, et la capacité à capter des financements publics et alternatifs.
Les marges se déplacent de la salle vers le streaming et la licence internationale. L’exploitation catalogue devient un levier majeur de rentabilité.
Description : adoption accélérée de la production virtuelle (LED walls, IA pour le montage, doublage automatisé).
Probabilité : élevée | Impact sur la thèse : positif.
Acteurs gagnants : studios IA‑ready (Federation, A24).
Acteurs perdants : studios de taille moyenne sans intégration numérique.
Description : rééquilibrage Europe‑Amériques des flux de coproduction sous l’effet des politiques industrielles et de l’évolution des crédits d’impôt.
Probabilité : moyenne | Impact sur la thèse : neutre à légèrement positif.
Facteurs déclencheurs : tensions commerciales sur les droits, priorités budgétaires publiques, quotas SMAD.
Description : montée des attentes RSE, éco‑production et diversité des contenus.
Probabilité : élevée | Impact sur la thèse : positif.
Dynamiques culturelles : demande accrue de représentativité, labels environnementaux, attractivité talents durables.
Le mouvement de consolidation est déjà engagé via l’entrée d’acteurs financiers (Merit dans Pathé) et le regroupement des studios européens. Déclencheurs : compression des marges, hausse des coûts, recherche de catalogues. Acteurs à la manœuvre : Canal+, Federation Studios, fonds de private equity (estimation). Cibles privilégiées : maisons indépendantes avec label international et droits IP forts (animation, séries).
Probabilité : élevée | Impact : élevé | Mitigation : diversification des financements, recours à la production virtuelle.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé | Mitigation : multi‑diffusion et accords de distribution directe.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen | Mitigation : anticiper les réformes, lobbying sectoriel.
Probabilité : élevée | Impact : moyen | Mitigation : formation et mutualisation européenne.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé | Mitigation : flexibilité contractuelle, diversification catalogue.
Objectif : automatiser et optimiser les délais et coûts via IA et virtual production.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : court | KPI : gains de productivité (%), réduction délais post‑prod.
Objectif : combiner subventions, equity et partenariats distributeurs.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen | KPI : part financement mixte (%).
Objectif : valoriser les catalogues et droits secondaires.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : moyen | KPI : valorisation catalogue (€).
Objectif : certification éco‑prod et reporting ESG.
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : court | KPI : % productions certifiées.
Objectif : croître via M&A sélectif et partenariats internationaux.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : long | KPI : nombre d’intégrations / ROI moyen.
À l’horizon 2026–2028, la valeur du secteur des maisons de production se déplacera vers les acteurs capables de maîtriser la chaîne complète contenu‑distribution et de capitaliser sur la technologie (IA, virtual production) pour préserver leurs marges. Les producteurs intégreront des fonctions financières renforcées et digitales tout en capitalisant sur la propriété intellectuelle et la distribution internationale. La consolidation s’intensifiera en Europe, avec l’émergence de pôles multimédia intégrés et l’arrivée de fonds d’investissement spécialisés. Les dirigeants devront anticiper des cycles plus courts, une fiscalité mouvante et une concurrence IP exacerbée.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.