
Le marché mondial des emballages métalliques atteint environ 150 Md$ en 2024, avec une croissance estimée à 3–4 % CAGR jusqu’en 2030 (estimations). Porté par la durabilité, la recyclabilité et la sécurité alimentaire, il se concentre sur les canettes en aluminium et les boîtes en acier. En 2026, le marché combine maturité et renouvellement technologique, avec des tensions sur les coûts de l’aluminium et des opportunités de consolidation.
Les acteurs majeurs (Ball, Crown, Silgan, Ardagh, Mauser, Eviosys) dominent le marché, complétés par des PME régionales dotées d’actifs stratégiques. Le cadre réglementaire européen PPWR renforce la demande pour des capacités de recyclage et de réutilisation, accentuant la convergence entre performance industrielle et conformité ESG. 2026 constitue une fenêtre de tir favorable pour les cessions, compte tenu de l’appétit des acquéreurs et des valorisations encore soutenues.
Les acquéreurs stratégiques (industriels packaging, chimie, matériaux) valorisent la récurrence, la qualité des contrats et les synergies opérationnelles. Les fonds d’investissement recherchent des plateformes à moderniser intégrant recyclage et coating durable. Les family offices et MBO ciblent des entreprises régionales à rentabilité prouvée et à taille intermédiaire.
Pour une cession en 2026, les implications varient : les industriels privilégient des deals cash-free debt-free avec des clauses de non-concurrence et earn-out limité, tandis que les financiers acceptent un maintien du dirigeant (12–24 mois) et des mécanismes de crédit-vendeur. L’alignement sur les objectifs ESG et la stabilité des marges constituent des leviers forts de valorisation.
La préparation s’articule autour de trois axes : solidité opérationnelle, fiabilité des données, et gouvernance claire. Le secteur étant capitalistique et soumis à la volatilité des matières premières, il impose un BFR maîtrisé, des contrats pluriannuels clients/fournisseurs et une traçabilité complète des matières recyclées.
Remplacer la dépendance au dirigeant par une gouvernance déléguée (directeur industriel, CFO, responsable RSE) et structurer le management intermédiaire pour sécuriser la continuité post-cession.
Valorisation maximale pour des revenus récurrents (boissons, alimentaires) appuyés sur des contrats cadres et des clauses d’indexation matière. Diversification géographique et attention au pricing power sous PPWR recommandées.
Consolider la donnée autour d’un ERP unique, fiabiliser les KPI (marge par ligne, consommation aluminium, rendement machine), et anticiper les besoins d’investissement CAPEX environnementaux et énergétiques.
Le schéma classique reste : teaser → NDA → CIM → short list → LOI → due diligence → SPA → closing. Les due diligences financières et ESG prennent une importance centrale, surtout sur la conformité PPWR et la traçabilité du contenu recyclé. Une planification de 9–12 mois demeure idéale pour optimiser la compétition et le positionnement.
Q1–Q2 : préparation, CIM et data room. Q3 : processus de sélection et due diligence. Q4 : signature et closing — préférablement avant les pics d’énergie hivernaux.
Principaux risques : écart sur valorisation des stocks, couverture de prix des métaux, engagements environnementaux, litiges fournisseurs. Préparer des positions structurées et documentées dans la data room.
Confidentialité stricte jusqu’à LOI signée. Plan de communication managériale et dispositif de rétention pour les cadres clés dès les négociations exclusives.
Les multiples observés varient entre 7x–10x EV/EBITDA ou 1,5–2x EV/CA pour les leaders européens (Eviosys/Sonoco, Weener/Silgan). Les drivers haussiers incluent la récurrence clients, la compliance PPWR, et les synergies industrielles. Les risques baissiers concernent les marges sous pression et la dette élevée. Les structures de prix les plus fréquentes combinent locked box et earn-out indexé sur l’EBITDA 12 mois post-closing.
L’automatisation et les coatings sans BPA accélèrent la compétitivité. Probabilité : élevée, impact positif sur la valeur par réduction des coûts et prime ESG.
Volatilité des prix de l’aluminium et tensions logistiques post-2025 (estimations). Probabilité : moyenne, impact négatif à court terme mais neutre au-delà de 2028. Les entreprises locales intégrées sont gagnantes.
Demande accrue de durabilité et de traçabilité. Probabilité : élevée, impact positif sur les acteurs capables de justifier l’origine et le contenu recyclé.
Probabilité élevée, impact élevé. Mitigation : diversifier le portefeuille et sécuriser des contrats de long terme.
Probabilité moyenne, impact élevé. Mitigation : couverture à terme et clauses d’indexation dans les contrats.
Probabilité moyenne, impact moyen. Mitigation : refinancement avant lancement du process.
Probabilité élevée, impact moyen. Mitigation : plans d’investissement ESG et audits externes.
Les opérations Eviosys/Sonoco (2024, ~3,6 Md€), Weener/Silgan (2024), Alucan/Ball (2024) et Consolidated Container/Mauser (2024) illustrent une consolidation active. Les acheteurs privilégient les plateformes intégrées et durables. Les multiples se maintiennent sur 8–10x EV/EBITDA pour les actifs premium. L’appétit du marché reste fort pour les fabricants européens bien positionnés et conformes ESG.
Prioriser cinq chantiers structurants :
D’ici 2028, la valeur des sociétés d’emballages métalliques se concentrera sur les plateformes capables de combiner performance industrielle, traçabilité et circularité. Les acquéreurs privilégieront des actifs dotés d’une empreinte ESG robuste, d’une stabilité financière et d’un portefeuille clients multi-sectoriel. Un dirigeant préparé, avec gouvernance clarifiée et contrats pluriannuels, pourra viser le haut de fourchette — autour de 9–10x EBITDA — à condition d’anticiper les exigences PPWR et de démontrer la capacité à passer à l’échelle dans un marché désormais globalisé et digitalisé.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence