
Le secteur de la restauration collective représente environ 19,9 milliards d’euros en France en 2024, avec 3,6 milliards de repas servis sur près de 75 000 sites. Il s’appuie sur des contrats récurrents auprès des administrations, établissements éducatifs, hospitaliers et entreprises. Le secteur reste concentré autour de trois leaders — Sodexo, Elior, Compass Group — mais conserve une part non négligeable d’acteurs régionaux ou de niche. Les barrières à l’entrée sont moyennes à fortes : il faut une capacité logistique, une conformité réglementaire (loi EGAlim) et un ancrage commercial solide. Pour le repreneur, le potentiel réside dans la durabilité, la digitalisation et les logiques de consolidation.
Les entreprises mises en vente sont souvent des structures régionales disposant d’un portefeuille de clients récurrents, d’un ancrage territorial marqué, et d’infrastructures (cuisines centrales, logistique). Les motifs de cession principaux sont la fatigue du dirigeant, la succession ou la recherche d’un adossement stratégique. Les signaux positifs incluent un taux élevé de renouvellement contractuel, des références publiques solides, et une conformité EGAlim avancée. Les repreneurs privilégient les cibles avec marge d’EBE ≥ 6 % et une capacité à mutualiser les infrastructures.
L’audit doit couvrir la rentabilité par contrat, la dette technique, la fiabilité des systèmes logistiques et le passif social. Vigilance sur la durée moyenne des contrats (3–5 ans) et les clauses de reconduction ou d’indexation. Attention aussi aux obligations EGAlim et Climat & Résilience. Un audit ESG devient un atout pour les prêteurs.
Les opérations se structurent typiquement en LBO primaire ou en rachat industriel avec crédit vendeur et garantie Bpifrance Transmission. Le financement peut représenter entre 60 et 80 % du prix. Le levier d’endettement prudent ne doit pas dépasser un ratio 3,5x EBITDA dans un contexte de marges contraintes.
La négociation doit intégrer les clauses de continuité des équipes et la garantie de passation des contrats publics. Le closing nécessite une phase de transition de 3 à 6 mois avec co‑pilotage entre cédant et repreneur pour sécuriser les flux opérationnels.
Taux de renouvellement contractuel (%), EBE consolidé, turnover du personnel, ratio coût matières/CA.
Automatisation des cuisines, IA pour prévisions de repas, réduction du gaspillage. Probabilité : élevée – Impact : positif.
Hausse du coût des matières premières et relocalisation européenne de la production alimentaire. Probabilité : moyenne – Impact : neutre.
Montée de la demande de durabilité, santé et responsabilité sociale. Probabilité : élevée – Impact : positif.
Probabilité : élevée – Impact : moyen – Mitigation : investir dans la traçabilité et les circuits courts.
Probabilité : élevée – Impact : élevé – Mitigation : programmes de fidélisation et automatisation partielle.
Probabilité : moyenne – Impact : élevé – Mitigation : focus sur niches locales et différenciation qualitative.
Probabilité : élevée – Impact : moyen – Mitigation : contrats indexés et pilotage achats dynamique.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : moyen | KPI : taux d’automatisation, temps de cycle commande‑livraison, coût matière.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : court | KPI : taux de turnover, absentéisme, satisfaction employés.
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : court | KPI : marge EBITDA, DSO, capacité de remboursement.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : long | KPI : part de marché régionale, synergies réalisées.
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : moyen | KPI : % bio et durable, score conformité, satisfaction client public.
Le marché français de la restauration collective reste un pilier attractif du hors‑domicile, en croissance lente mais régulière. La valeur se déplace vers la qualité, la durabilité et la digitalisation. D’ici 2030, les repreneurs capables de structurer leur portefeuille autour de contrats rentables, de systèmes agiles et de services différenciants bâtiront des entreprises résilientes. L’enjeu n’est pas la taille seule, mais la capacité à piloter l’efficacité, le capital humain et la conformité réglementaire avec rigueur et ambition.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.