
Le marché des installateurs photovoltaïques connaît une croissance structurelle portée par la transition énergétique mais tempérée par des tensions opérationnelles (coûts, main-d'œuvre, réseaux). En 2024, l'Europe a ajouté 65,5 GW de nouvelles capacités (estimation IEA PVPS), portant son parc à environ 338 GW cumulés. La croissance annuelle de l’UE s’est modérée à +4 % après deux années d’expansion à deux chiffres. La France, avec près de 5 GW installés (estimation), reste un marché dynamique.
Le secteur reste très fragmenté : une multitude d’artisans et de PME représentent la majorité des acteurs sur le résidentiel, tandis que les grands énergéticiens et groupes EPC (TotalEnergies, Engie, Voltalia, etc.) dominent les segments utilité et commercial. Cette dualité façonne les marges et les cycles de trésorerie.
Les marchés allemands et espagnols demeurent les plus stables, tandis que l’Italie et la France présentent des dynamiques en recomposition liées aux aides publiques et aux évolutions de l’arrêté S21 modifié. En 2025, un léger repli attendu (64 GW ajoutés, estimation SolarPower Europe) amène les installateurs à ajuster leurs offres et stratégies commerciales.
La valeur du secteur repose sur la capacité des installateurs à se transformer en intégrateurs de services énergétiques complets – combinant PV, stockage, maintenance, monitoring et optimisation énergétique.
Les perspectives d’industrialisation locale (ex. implantation de DAS Solar en France) favorisent les acteurs capables de garantir des installations à moindre délai et forte traçabilité. Les modèles « EPC flexibles » et les partenariats fabricants–installateurs deviennent des leviers d’avantage concurrentiel.
Probabilité : élevée — L’intégration IA + IoT dans la gestion des systèmes (maintenance prédictive, optimisation temps réel des flux énergétiques) transformera le modèle économique. Impact sur la thèse : positif. Acteurs gagnants : intégrateurs technologiques et installateurs digitalisés. Perdants : acteurs artisanaux non numérisés.
Probabilité : moyenne — Les tensions commerciales sur les composants asiatiques et l’instauration de mesures protectionnistes européennes pourraient renchérir temporairement les coûts des modules. Impact sur la thèse : neutre, avec effet différencié selon la taille des acteurs. Facteurs déclencheurs : guerre commerciale Chine–UE, régulations sur les importations, politiques industrielles nationales.
Probabilité : élevée — L'accélération de la demande résidentielle pour l’autonomie énergétique et les programmes publics (EPBD, Rooftop Standard) renforcent la demande locale. Impact : positif. Dynamiques culturelles : montée des usages autoconsommateurs, acceptabilité sociale de la transition énergétique, rareté des techniciens qualifiés.
Les déclencheurs principaux sont la baisse de la rentabilité unitaire sur le résidentiel et la recherche de taille critique pour les appels d’offres. Les ETI pourront acquérir des PME locales pour densifier leur maillage national. Les fonds de consolidation énergétique (infrastructure et LBO mid-cap) seront à la manoeuvre.
Probabilité : élevée / Impact : élevé — L’instabilité des primes à l’autoconsommation peut déséquilibrer les flux. Mitigation : diversification de la clientèle et du mix segmentaire.
Probabilité : élevée / Impact : élevé — pénurie chronique d’installateurs qualifiés. Mitigation : formation interne, partenariats CFA, automatisation partielle.
Probabilité : moyenne / Impact : moyen — hausse potentielle des taux affectant le coût du capital. Mitigation : contractualisation long terme et leasing.
Probabilité : moyenne / Impact : moyen — dépendance à l’Asie sur modules. Mitigation : sourcing européen.
Objectif : réduire les coûts unitaires d’installation de 10–15 %.
Impact : élevé, Horizon : court, Complexité : M, KPI : coût par kW installé, satisfaction client, taux de SAV.
Objectif : créer des revenus récurrents via maintenance et monitoring.
Impact : moyen, Horizon : moyen, Complexité : M, KPI : chiffre d’affaires service, marge récurrente.
Objectif : stabiliser la main-d’œuvre technique.
Impact : élevé, Horizon : moyen, Complexité : L, KPI : turnover, taux de formation.
Objectif : influencer les révisions tarifaires et primes nationales.
Impact : moyen, Horizon : long, Complexité : M, KPI : taux d’accès aux appels d’offres, part subventionnée.
Objectif : consolider 3 à 5 PME régionales par rachat sélectif.
Impact : élevé, Horizon : moyen, Complexité : L, KPI : EBITDA consolidé, croissance organique/extra-organique.
À horizon 2026–2030, la valeur du secteur des installateurs photovoltaïques se déplacera des volumes d’installation vers les services énergétiques intégrés et le stockage intelligent. Les acteurs capables de maîtriser digitalisation, maintenance et financement client seront les mieux positionnés. L’environnement réglementaire redeviendra favorable, sous réserve de stabilité et d’harmonisation européenne, tandis que la consolidation accrue entre PME et ETI formera un tissu industriel plus robuste.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.