
Le secteur des entreprises de logistique e-commerce regroupe les opérateurs de fulfilment, d’entreposage, de transport, de gestion des retours et des solutions digitales associées (WMS/TMS). En Europe, il représente environ 180 à 286 Md USD en 2024, avec une croissance annuelle moyenne estimée entre 4 % et 9 % {"precision":"estimation"}. En France, la montée de l’e-commerce (175 Md € en 2024, +9,6 % annuelle) crée une demande pérenne en services externalisés de logistique.
Les barrières à l’entrée sont fortes : immobilier logistique, investissement en robotique, exigences ESG et standards de qualité contractuelle. La concentration est moyenne mais augmente : le marché reste fragmenté, dominé par des acteurs globaux (DHL, DSV, CEVA, GXO) et des mid-cap spécialisés. Pour un repreneur, la fenêtre d’entrée se situe dans les niches régionales et technologiques (fulfilment, last mile, logistique verte).
Les entreprises à reprendre sont souvent des ETI disposant d’une base client stable, d’un chiffre d’affaires situé entre 20 et 200 M€ et d’une marge opérationnelle de 5–10 % {"precision":"estimation"}. Les vendeurs sont majoritairement des fondateurs proches de la retraite ou des groupes familiaux souhaitant transmettre. Les signaux à surveiller : dépendance à un petit nombre de donneurs d’ordre, obsolescence des systèmes IT, sous-investissement dans l’automatisation.
Les cibles attractives sont celles qui disposent d’un portefeuille clients omnicanal, d’un bon taux de renouvellement contractuel (>80 % {"precision":"estimation"}) et d’un réseau logistique optimisable (entrepôts, véhicules, WMS). Un potentiel de modernisation via des investissements 4.0 accroît fortement la valeur de reprise.
L’audit doit couvrir les axes suivants : santé financière (EBITDA, cash conversion, dépendance client), performance opérationnelle (taux de remplissage entrepôts, productivité picking), conformité ESG et solidité du système d’information. Risques : survalorisation des synergies et sous-estimation des capex nécessaires.
Les schémas fréquents : LBO avec apport de 30–40 % en fonds propres, crédit-vendeur pour lisser le risque, et recours au Prêt Transmission Bpifrance pour financer la dette senior. Les earn-outs permettent d’aligner le cédant sur les performances post-rachat. La due diligence bancaire met l’accent sur le niveau de récurrence contractuelle et la solidité des marges.
Le calendrier complet demande en général 6 à 9 mois. Les points de vigilance : intégration des contrats de location, autorisations administratives (transport, ICPE), et clauses de non-concurrence. Il est recommandé d’anticiper un plan de continuité opérationnelle pour éviter la perte de clients majeurs en phase de transition.
Turnover, perte de contrats, retards dans l’intégration IT. Le repreneur doit instaurer un rythme de communication transparent et opérationnel.
Les leviers majeurs de création de valeur après reprise :
Conditions de succès : cash disponible, continuité IT, alignement culturel et qualité de service maîtrisée.
Automatisation intégrale via IA, robots collaboratifs et systèmes prédictifs → probabilité élevée, impact positif. Les acteurs agiles technologiquement gagneront en productivité.
Relocalisation partielle des entrepôts en Europe et contraintes douanières post-2025 → probabilité moyenne, impact neutre. Les acteurs régionalisés seront avantagés.
Pression ESG, attentes clients pour des livraisons rapides et neutres en carbone → probabilité élevée, impact positif. Les modèles centrés sur la durabilité et la transparence tirent la croissance.
Probabilité : élevée | Impact : élevé. Mitigation : automatisation, contrats long terme indexés sur coûts énergétiques.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé. Mitigation : diversification du portefeuille et contrats pluriannuels.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé. Mitigation : calibrer le LBO avec capex planifié et financement Bpifrance.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen. Mitigation : audits IT pré-acquisition et migration cloud rapide.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen | KPI : % entrepôts automatisés, productivité picking, coût unitaire de commande.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : court | KPI : taux de reconduction, part du top 5 clients.
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : moyen | KPI : taux d’intégration WMS/TMS, délai d’exécution commande.
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : court | KPI : turnover, taux d’engagement internes.
Impact : moyen | Complexité : L | Horizon : long | KPI : émissions CO₂/logistique, % flotte électrique.
À horizon 2026–2030, la logistique e-commerce se structure autour de la performance et de la durabilité : automatisation, data et internationalisation redéfinissent la chaîne de valeur. Le repreneur capable d’investir dans la digitalisation, d’attirer les talents et de sécuriser les contrats clients consolidera sa position. La valeur se déplacera vers l’intégration verticale et la maîtrise des flux en temps réel : la clé réside dans la vitesse d’exécution et la capacité d’innovation continue.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.