Comment savoir si mes marges sont bonnes ?

Comment savoir si mes marges sont bonnes ?

Comment savoir si mes marges sont bonnes ?
December 11, 2025

Comprendre si vos marges sont « bonnes » est l’une des questions les plus structurantes pour un dirigeant de PME ou d’ETI. C’est un sujet central, car vos marges déterminent votre rentabilité, votre capacité à investir, à recruter, à améliorer votre organisation… et, à terme, la valeur de votre entreprise. Pourtant, beaucoup de dirigeants ne savent pas réellement où commencent les bonnes marges ni comment les comparer. L’objectif de cet article est de vous apporter un cadre simple, clair et utilisable immédiatement.

Comprendre l’essentiel en quelques mots

Une marge, c’est simplement ce qui reste après avoir payé une partie de vos coûts. Il en existe plusieurs types :

  • la marge brute : ce que vous gagnez après coût direct de production ou d’achat ;
  • la marge opérationnelle : ce qui reste après vos charges de fonctionnement ;
  • la marge nette : ce qui vous revient réellement à la fin.

Des marges « bonnes » sont des marges qui vous permettent de couvrir vos coûts fixes, d’investir et de dégager un bénéfice suffisant pour absorber les aléas. Elles doivent être comparées à votre secteur, à votre modèle économique et à l’évolution de vos coûts.

Ce qu’un dirigeant doit savoir sur le sujet

La qualité d’une marge ne se mesure jamais seule. Elle dépend toujours d’un contexte : votre secteur, votre positionnement, votre niveau de valeur ajoutée, votre efficacité opérationnelle. Par exemple, une PME de négoce peut vivre très correctement avec 20 % de marge brute, alors qu’un fabricant industriel serait en danger à ce niveau.

Chez Scale2Sell, nous observons souvent que les dirigeants surévaluent leurs marges parce qu’ils ne tiennent pas compte de certains coûts oubliés : temps dirigeant, coûts cachés, retouches, remplacements, frais commerciaux réels, etc.

Il faut aussi savoir que de bonnes marges ne signifient pas toujours de bons résultats. Une entreprise peut afficher une marge brute élevée mais avoir trop de frais fixes ; à l’inverse, une entreprise avec une marge brute modeste peut être très rentable si elle est extrêmement efficace.

Enfin, la valeur d’une société dépend en grande partie de la qualité et de la stabilité de ses marges. L’expérience terrain de Scale2Sell montre que les acheteurs accordent autant d’importance à l’évolution des marges qu’à leur niveau absolu.

Comment analyser votre situation

Voici une méthode simple pour évaluer, sans jargon, si vos marges sont réellement bonnes.

Étape 1 : calculez vos marges de façon propre

Commencez par vérifier que vos calculs sont exacts. Beaucoup d’erreurs viennent de données mal catégorisées. Par exemple : un commercial payé au fixe doit être en charge opérationnelle, pas en coût direct ; votre temps dirigeant doit être intégré dans les frais fixes, surtout si vous êtes indispensable à l’activité.

Étape 2 : comparez-vous à votre secteur

Chaque métier a ses standards. Dans un dossier accompagné chez Scale2Sell, une entreprise de services pensait être très rentable avec 12 % de marge opérationnelle. Comparaison faite, le secteur tournait à 18-22 %. Le dirigeant a compris qu’il perdait de la valeur sans le savoir.

Étape 3 : analysez l’évolution de vos marges sur 3 à 5 ans

Ce n’est pas le niveau ponctuel qui compte, mais la tendance. Une marge stable ou en hausse est souvent le signe d’un modèle bien maîtrisé. Une marge qui baisse régulièrement est un signal d’alerte : prix trop bas, coûts trop élevés, productivité insuffisante, structure devenue trop lourde, etc.

Étape 4 : regardez si vos marges financent réellement vos besoins

Posez-vous la question simple : vos marges vous permettent-elles de payer vos charges, d’investir, de vous rémunérer et d’avoir un coussin de sécurité ? Si ce n’est pas le cas, même une marge « correcte » sur le papier peut ne pas suffire pour votre modèle.

Les erreurs fréquentes (et comment les éviter)

  • Confondre marge brute et marge nette : beaucoup de dirigeants se rassurent avec la marge brute, mais c’est la marge nette qui montre la rentabilité réelle.
  • Oublier certains coûts indirects : temps dirigeant, retours clients, gaspillage, remplacements… Ils impactent fortement la marge.
  • Ne pas suivre les marges produit par produit : toutes les gammes ne rapportent pas pareil. Certaines tirent votre rentabilité vers le bas.
  • Mal évaluer son prix de vente : une marge faible vient souvent d’un prix trop bas, faute de positionnement clair ou d’argumentaire solide.
  • Ne pas réajuster les prix chaque année : l’inflation des coûts rogne la marge si les tarifs ne suivent pas.

Les bonnes pratiques pour aller plus loin

Étape 1 : suivez 3 marges au minimum

Marge brute, marge opérationnelle, marge nette. Ensemble, elles racontent l’histoire complète de votre modèle économique.

Étape 2 : identifiez vos produits ou clients les plus rentables

Une analyse de marge par segment révèle souvent des surprises. Dans les dossiers que nous accompagnons chez Scale2Sell, il n’est pas rare qu’un dirigeant découvre que 20 % de ses clients génèrent 60 % de la marge.

Étape 3 : construisez une stratégie prix cohérente

Une bonne marge repose aussi sur la capacité à valoriser ce que vous faites. Cela passe par un discours clair, une différenciation assumée et une révision tarifaire régulière.

Chez Scale2Sell, nous aidons souvent les dirigeants à structurer leurs marges pour rendre leur entreprise plus prévisible et plus robuste, deux qualités essentielles lorsqu’on vise la croissance ou une future transmission.

À retenir :

En résumé, des marges « bonnes » sont des marges qui financent votre activité, soutiennent votre croissance et résistent aux aléas. Comprendre vos marges, c’est comprendre la santé réelle de votre entreprise. En les analysant régulièrement, en les comparant au marché et en les reliant à vos besoins, vous prenez de meilleures décisions et renforcez la valeur de votre société.

Chez Scale2Sell, nous accompagnons les dirigeants pour structurer leur entreprise, réduire les angles morts et rendre la société réellement désirable aux yeux des acquéreurs. Parce que nous pensons qu'une société ne se vend pas, elle s'achète.

Remarques :
En pratique, demandez-vous :  

Question 1

Analyse stratégique : Vos marges couvrent-elles réellement vos charges actuelles et vos investissements futurs ? La réponse révèle votre niveau de maîtrise financière et votre capacité à absorber les imprévus.

Question 2

Analyse stratégique : Connaissez-vous la rentabilité de chaque segment (produit, service, client) ? Cette question montre si votre entreprise repose sur une base saine ou sur quelques relais invisibles.

Question 3

Analyse stratégique : Vos marges progressent-elles, stagnent-elles ou baissent-elles sur les dernières années ? La tendance éclaire votre maturité opérationnelle et la capacité de votre modèle à résister.

Question 4

Analyse stratégique : Vos prix reflètent-ils réellement la valeur que vous apportez ? Une réponse honnête révèle souvent un problème de positionnement, de confiance commerciale ou de structuration de l’offre.

Allez plus loin, échangez avec un partner !

François Joseph Viallon
François
Viallon
Partner Stratégie

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.

Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.

Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.

François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.

François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel
Sandrine
Montel
Partner Finance

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.

Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.

Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.

Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.

Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Ceux qui ont lu cet article ont aussi lu :

Démystifiez le Processus de Cession d'Entreprise : Clés de Succès et Stratégies Gagnantes
Accompagnement de croissance en post-reprise : guide pragmatique pour une intégration et un pilotage réussis
Intégration post-acquisition PME : Guide étape par étape pour une transition réussie
Coaching pour entrepreneurs : concevoir et piloter un mastermind de dirigeants pour transformer son entreprise
Management de transition PME : guide actionnable pour une reprise d’entreprise structurée et sécurisée
Digitalisation administrative PME : la feuille de route pragmatique pour booster l’efficacité et réduire les risques