
Le terme « dual track » circule de plus en plus chez les dirigeants qui envisagent une levée de fonds ou une cession. Pourtant, pour beaucoup, le concept reste flou. S’agit‑il d’une méthode ? d’une stratégie ? d’un processus juridique ? En réalité, le dual track est une façon d’organiser deux options stratégiques en parallèle : lever des fonds ou vendre l’entreprise. Cette logique peut sembler technique, mais elle devient clé dès qu’une PME ou une ETI commence à structurer une opération capitalistique. L’objectif de cet article est de vous offrir une compréhension simple, accessible et concrète.
Le « dual track » est un processus dans lequel une entreprise prépare en même temps :
• une levée de fonds (entrée d’un investisseur minoritaire ou majoritaire),
• une cession totale ou partielle (vente à un industriel ou un fonds).
L’entreprise avance donc sur deux chemins en parallèle, pour ne choisir la voie définitive qu’au dernier moment. Pourquoi faire cela ? Pour maximiser les options, créer de la concurrence entre acheteurs potentiels, et sécuriser le dirigeant : si une piste s’arrête, l’autre continue.
On pourrait résumer ainsi : le dual track permet d’avoir un plan A et un plan B, tous deux crédibles, pour obtenir la meilleure opération possible.
Le dual track n’est pas réservé aux grandes entreprises. Il est particulièrement pertinent pour les sociétés de taille intermédiaire qui disposent :
• d’un modèle rentable,
• d’un marché attractif,
• et d’un dirigeant ouvert à plusieurs scénarios possibles.
Ce que le dirigeant sous‑estime souvent, c’est que la valeur finale dépend autant de la qualité financière de l’entreprise que de la dynamique créée entre les candidats. Et cette dynamique est plus simple à obtenir lorsque plusieurs options sont travaillées simultanément.
Chez Scale2Sell, nous observons souvent que les dirigeants se positionnent trop tôt sur un seul scénario. Par exemple, une PME industrielle de 180 salariés s’était engagée dans une levée de fonds classique. Après analyse, il est apparu qu’un acquéreur stratégique aurait pu payer 25 à 30 % de plus que les investisseurs en capital. Le dual track permet justement d’éviter ce type de biais : on prépare les deux trajectoires pour laisser le marché révéler la meilleure.
Autre point clé : le dual track impose une préparation méthodique. Une entreprise peu structurée aura du mal à tenir deux fronts simultanément. Le processus demande rigueur financière, organisation documentaire et cohérence du discours stratégique.
Voici une méthode simple pour savoir si le dual track est adapté à votre entreprise.
Souhaitez‑vous sortir partiellement ? totalement ? rester plusieurs années ? Ces questions sont essentielles : un dual track fonctionne bien si plusieurs issues peuvent vous convenir.
Une société avec des comptes fiables, un reporting clair et une trajectoire prévisible peut mener deux processus en parallèle sans se perdre. À l’inverse, une entreprise qui doit déjà stabiliser sa rentabilité aura du mal à suivre deux discussions exigeantes.
Certains secteurs se prêtent naturellement au dual track : services B2B, technologie, santé, logistique, niches industrielles… Plus le marché est dynamique, plus le dual track crée de la concurrence constructive.
Le dirigeant n’est pas obligé de tout faire lui‑même, mais il doit avoir autour de lui un minimum d’organisation : un DAF solide, un bras droit opérationnel, ou un cabinet qui structure l’ensemble. Sans cela, le processus peut devenir épuisant.
Le dual track fonctionne bien lorsque l’entreprise raconte une seule histoire cohérente, valable pour un fonds comme pour un acquéreur industriel. Cette discipline évite les contradictions et clarifie le positionnement.
Une documentation structurée évite les allers‑retours inutiles et renforce la confiance. L’expérience terrain de Scale2Sell montre qu’une data room claire accélère les deux pistes.
Le dual track n’est pas un exercice théorique : il révèle ce que le marché est prêt à payer. Dans les dossiers que nous accompagnons chez Scale2Sell, ce sont parfois les acquéreurs inattendus qui se montrent les plus rapides et les plus généreux. D’où l’importance de garder les options ouvertes.
Le dual track est une démarche simple dans son principe : préparer en parallèle une levée de fonds et une cession pour laisser le marché révéler la meilleure option. Cette méthode demande de la préparation, de la clarté et une organisation rigoureuse, mais elle offre au dirigeant un maximum de flexibilité et de valeur potentielle. Chez Scale2Sell, nous accompagnons les dirigeants pour structurer leur entreprise, réduire les angles morts et rendre la société réellement désirable aux yeux des acquéreurs. Parce que nous pensons qu'une société ne se vend pas, elle s'achète.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.