
Le secteur des Maisons de production réunit les studios indépendants et producteurs audiovisuels impliqués dans la création, la production et parfois la distribution d'œuvres cinématographiques, télévisuelles et numériques. En France, il représente un investissement cumulé de plus de 2 milliards d’euros par an (estimation CNC 2024), soutenu par des aides publiques (242 M€) et des incitations fiscales fortes. Le marché français emploie environ 260 000 personnes, selon Le Monde (2025).
Le secteur est à la fois fragmenté et en consolidation rapide, dominé par quelques groupes (Banijay, Mediawan, Leonine, Plan B) et un tissu dense de petites structures soutenues par le CNC et France 2030. Les barrières à l’entrée sont moyennes à fortes, liées à l’accès au financement, à la réputation et à la possession d’IP.
Pour un repreneur, l’attractivité tient à la solide demande de contenus locaux, à la montée des plateformes SVOD, et à l’appui public à la transition numérique et écologique. Les défis concernent la gestion du risque opérationnel, la régulation complexe et la dépendance aux aides publiques.
Les sociétés mises en vente dans ce secteur vont de la PME de 2 à 30 M€ de chiffre d’affaires jusqu’aux labels intégrés à des groupes régionaux. Les motifs de cession sont principalement la fatigue du dirigeant, la transmission générationnelle, ou le besoin de liquidité pour financer une croissance.
Les cibles les plus attractives présentent :
Les signaux faibles à surveiller incluent une dépendance excessive à un diffuseur unique, des droits d’auteur mal documentés, et une trésorerie fragilisée par le décalage entre production et diffusion. Le multiplicateur sectoriel observé est de 5x à 8x l’EBITDA (estimation 2025).
L’audit doit se concentrer sur :
Un audit juridique (droits, contrats, coproductions) est essentiel. Risque : moyen-élevé.
Les schémas usuels incluent un LBO modéré avec crédit vendeur, complété d’un co-investissement. BPI France, IFCIC et les dispositifs France 2030 jouent un rôle de levier fort. Les earn-outs basés sur la performance des IP sont fréquents.
Temps moyen d'une transaction : 6 à 12 mois. Risques : financement incomplet, valorisation mal calibrée, défaillance post-close.
Les négociations portent principalement sur la valorisation du catalogue IP et les engagements du cédant sur la continuité des productions en cours. Le repreneur doit sécuriser les contrats-clés avant la signature.
Rupture avec un diffuseur, perte d’un talent, défaut de livraison. Risque global : moyen.
Une gouvernance allégée et une communication transparente favorisent la stabilisation. Le plan de 100 jours doit aussi initier la digitalisation et la relance du développement IP.
À horizon 3–5 ans, les marges peuvent progresser de 2 à 3 points avec un positionnement premium sur les segments SVOD et fiction premium.
Description : généralisation de la production virtuelle, IA pour montage et post-production. Probabilité : élevée. Impact : positif. Acteurs gagnants : studios technophiles et intégrés. Perdants : structures sans capacité CAPEX.
Description : relocalisation partielle des productions européennes pour réduire la dépendance américaine et valoriser l’empreinte locale. Probabilité : moyenne. Impact : positif sur la production française soutenue par les aides CNC.
Description : pression accrue pour des contenus durables, inclusifs et locaux. Probabilité : élevée. Impact : positif sur les labels régionaux et les IP locales.
Probabilité : élevée, impact : moyen à élevé. Mitigation : diversification du financement privé et exploitation des dispositifs européens.
Probabilité : moyenne. Impact : elevé. Mitigation : spécialisation par niche ou co-production internationale.
Probabilité : élevée. Impact : élevé. Mitigation : fidélisation via incentives et accords cadre multi-projets.
Probabilité : moyenne. Impact : élevé. Mitigation : financement hybride et gestion du cash rigoureuse.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : moyen | KPI : % tournages en production virtuelle, coût moyen de production par heure.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : court | KPI : marge brute, cash opérationnel.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen | KPI : part du chiffre d’affaires export, nombre de coproductions actives.
Impact : élevé | Complexité : S | Horizon : court | KPI : taux de rétention, satisfaction des équipes.
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : long | KPI : nombre d’IP actives, revenus récurrents issus du catalogue.
À horizon 2026–2030, les Maisons de production françaises et européennes entreront dans une ère d’intensification concurrentielle et de consolidation technologique. Les repreneurs capables d’unir rigueur financière, vision créative et capacité d’intégration deviendront les piliers d’un écosystème renouvelé, connecté aux plateformes mais ancré dans la souveraineté culturelle. La valeur se déplacera vers la gestion d’actifs IP et la capacité à industrialiser la création de contenus localisés et exportables. Le succès reposera sur l’alliance entre modernisation technologique, structuration managériale et stratégie d’alliances transfrontalières.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.