
Un dirigeant de PME industrielle me confiait récemment : « On entend parler de consolidation depuis dix ans… mais là, pour la première fois, j’ai trois concurrents approchés par des groupes en six mois. »
Ce n’est pas un cas isolé. Dans de nombreux secteurs — industrie, services B2B, IT, santé, e‑commerce — les opérations de rachat s’accélèrent. Les fonds disposent encore de liquidités, les corporates cherchent à sécuriser leur chaîne de valeur, et les repreneurs individuels voient la fenêtre se réduire.
Entre 2025 et 2030, une bascule va s’opérer : les entreprises structurées seront courtisées… les autres seront contournées. Pour les dirigeants, c’est un moment charnière : soit l’entreprise monte en gamme, soit elle sort du radar.
La consolidation, on en parle souvent comme d’un phénomène macro. En réalité, elle se joue au niveau micro : celui des entreprises qui ont su rendre lisibles leurs actifs, leurs process et leur traction. Les articles de Scale2Sell sur la formalisation des flux ou la structuration du conseil montrent un point commun : la consolidation favorise les sociétés capables de fonctionner sans leur dirigeant.
Le non‑dit, c’est que les repreneurs ne cherchent plus seulement de la croissance. Ils cherchent de la transmissibilité. Une PME rentable mais opaque, encore trop dépendante de son fondateur, n’est plus une opportunité — c’est un risque, intégré immédiatement dans la valorisation.
Cas typique : une entreprise affichant 3 M€ de chiffre d’affaires, 18% de marge, mais aucun processus formalisé. Le dirigeant gère les devis, les clients clés, les arbitrages opérationnels. Sur le papier, c’est une belle PME. Aux yeux d’un acquéreur, c’est une organisation dangereusement fragile.
Entre 2025 et 2028, plusieurs tendances se combinent :
• Les corporates cherchent à sécuriser leurs approvisionnements et leurs expertises clés.
• Les fonds veulent des PME capables de scaler rapidement.
• Les repreneurs individuels sont plus sélectifs : ils n’achètent plus des entreprises « à remettre d’équerre » — trop risqué, trop long.
Le tout dans un contexte où 30% des dirigeants de PME approchent de la retraite, créant un afflux d’opportunités… mais aussi une concurrence accrue entre vendeurs.
Résultat : les entreprises qui sortent du lot sont celles qui ressemblent déjà à des « mini‑ETI » — gouvernance claire, process documentés, marque lisible, trajectoire prévisible. Exactement le type d’actifs évoqués dans les articles Scale2Sell sur la clarté de marque ou la structuration DNVB .
1. Attendre le « bon moment » sans se préparer.
Conséquence : quand la fenêtre s’ouvre enfin, l’entreprise n’est pas prête. Résultat : valorisation pénalisée, process de vente rallongé, deal incertain.
2. Confondre performance et transmissibilité.
Une entreprise peut très bien performer… tout en étant invendable. L’erreur est classique, et de nombreux articles de Scale2Sell le rappellent : ce qui n’est pas formalisé ne vaut rien pour un acquéreur .
3. Sous‑estimer la dépendance au dirigeant.
Les dirigeants pensent souvent être « peu impliqués »… jusqu’à ce qu’on liste les décisions qui passent par eux. L’acquéreur, lui, le voit en 20 minutes.
4. Penser que la marque ou la réputation « parle d’elle‑même ».
Non : seule une marque lisible, documentée, exploitable sans son fondateur peut être valorisée .
5. Rester dans un récit unique.
Or un fonds, un corporate et un repreneur individuel ne lisent pas la même histoire — comme le montrent les analyses de Scale2Sell sur les profils d’acquéreurs .
Un dirigeant lucide se pose les mêmes questions qu’un repreneur :
• Quels sont les risques cachés ?
• Quels sont les actifs réellement transmissibles ?
• Que se passe‑t‑il si je disparais six mois ?
C’est un changement de posture fondamental — et souvent le point de départ de l’accompagnement Scale2Sell.
La clé n’est pas d’ajouter des process partout. C’est d’alléger les points de fragilité :
• cartographier ce qui repose encore sur vous ;
• formaliser les décisions critiques ;
• clarifier les rôles ;
• documenter les flux invisibles (production, commercial, logistique) ;
• rendre explicite le fonctionnement de la marque.
Comme le rappellent plusieurs articles du fichier, le risque majeur n’est jamais visible. Il se niche dans les zones grises des habitudes métier ou des exceptions non documentées.
Une bonne préparation transforme une PME « artisanale » en organisation séduisante :
• prévoir un plan à 24–36 mois ;
• stabiliser les marges et les revenus récurrents ;
• structurer le pipeline commercial ;
• clarifier la vision et la trajectoire ;
• anticiper les attentes des différents profils d’acquéreurs.
Ce travail demande du temps, mais il démultiplie la valeur et réduit la friction en phase de due diligence.
1. Les corporates commencent à approcher vos concurrents proches.
2. Votre secteur voit des rachats en chaîne — premiers signes de consolidation.
3. Votre entreprise tourne mieux sans vous que vous ne l’osez l’admettre (bon signe).
4. Vos équipes fonctionnent avec des rôles clairs, des responsabilités réparties, peu de dépendance invisible.
5. Votre vision se stabilise : vous savez ce que vous voulez faire « après ».
Le bon moment n’est jamais parfait. Il est simplement aligné : entreprise prête, marché favorable, dirigeant lucide.
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La période 2025–2030 sera celle d’une consolidation massive, qui distinguera les entreprises prêtes… et les autres. Les dirigeants qui anticipent, structurent et rendent leur entreprise lisible pourront choisir leur futur. Les autres le subiront.
La phrase à retenir : « Ce n’est pas la taille de votre entreprise qui décide de sa valeur — c’est sa capacité à être reprise. »
Chez Scale2Sell, nous accompagnons les dirigeants pour structurer leur entreprise, réduire les angles morts et rendre la société réellement désirable aux yeux des acquéreurs.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.
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