
Un dirigeant de 62 ans, à la tête d’une PME industrielle de 45 salariés, m’a confié récemment : « Je vois la fin arriver… mais je n’arrive pas à voir comment la préparer. » L’entreprise est saine, rentable, respectée dans son territoire. Et pourtant, quelque chose grince : recrutement difficile, machines vieillissantes, dépendance forte au fondateur. Ce scénario n’est pas isolé. Il est en train de devenir la norme.
Entre 2026 et 2030, la France va vivre la plus grande vague de transmissions industrielles de son histoire récente. Les repreneurs, eux, l’ont compris. Mais beaucoup de dirigeants… pas encore. Et c’est là que tout se joue.
On imagine souvent la cession industrielle comme une affaire d’experts-comptables, de machines-outils et de multiples audits. En réalité, le point critique est ailleurs : l’entreprise repose souvent sur un dirigeant qui concentre 20 ans d’habitudes, de décisions techniques et de relations commerciales clés.
Dans les missions que nous observons chez Scale2Sell, le scénario est récurrent : une production qui tourne, des équipes fidèles, des carnets solides… mais un dirigeant qui reste le « chef d’orchestre indispensable ». Les repreneurs le voient immédiatement : sans lui, la partition devient floue.
Une PME peut être rentable et pourtant non reprenable. Le risque est rarement financier. Il est humain, organisationnel et parfois culturel.
Entre 2025 et 2028, trois forces simultanées vont redéfinir le marché :
En clair : les acquéreurs sont là, la demande est forte… mais la sélection est de plus en plus serrée.
Dans les dossiers que nous suivons, un repreneur met en moyenne 17 minutes à détecter s’il a en face de lui une entreprise transmissible… ou un dirigeant indispensable. Et cette lecture conditionne 80 % de l’intérêt réel.
Le dirigeant doit transformer son regard : passer de « ce que je fais bien » à « ce qu’un repreneur doit pouvoir reprendre ». Cela implique :
Chez Scale2Sell, nous voyons souvent qu’un simple diagnostic « vue acquéreur » provoque un déclic immédiat.
Ce n’est pas une question d’ego. C’est une question de valeur.
Une PME industrielle devient reprenable quand son dirigeant peut s’absenter 3 semaines… sans que l’entreprise ne ralentisse.
Une bonne transmission ne s’improvise pas. Elle se programme.
Une entreprise prête se vend mieux, plus vite, et avec moins d’incertitude perçue.
Les dirigeants le sentent avant de l’admettre. Voici les signaux les plus fréquents :
Le bon moment, c’est celui où l’entreprise est en dynamique, le marché réceptif et le dirigeant lucide. L’alignement des trois crée la fenêtre optimale.
La période 2026–2030 sera un tournant historique pour les PME industrielles françaises. Non pas parce qu’elles sont fragiles, mais parce qu’elles sont nombreuses à devoir se transmettre en même temps. Celles qui auront anticipé la structuration, la lisibilité et la réduction de dépendance seront les grandes gagnantes.
La transmissibilité n’est pas une contrainte. C’est une stratégie de liberté — pour le dirigeant, pour l’entreprise, et pour celui qui la reprendra.
Chez Scale2Sell, nous accompagnons les dirigeants pour structurer leur entreprise, réduire les angles morts et rendre la société réellement désirable aux yeux des acquéreurs.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.