
Le secteur des intégrateurs de solutions ERP couvre l’accompagnement des entreprises dans la sélection, la mise en œuvre, la migration et la maintenance d’ERP tels que SAP, Oracle, Microsoft Dynamics 365 ou Infor. Sa valeur est tirée de l’expertise technique, des portefeuilles clients récurrents et des compétences multi-éditeur.
En 2024, le marché mondial ERP dépassait 66 milliards USD (estimation Gartner), en croissance annuelle d’environ 11%. La part de l’Europe est estimée à 25–30%, avec des dynamiques fortes sur le segment cloud (SaaS). Les barrières à l’entrée sont fortes : capital humain qualifié, certifications éditeurs, réputation client et contraintes de conformité. La consolidation sectorielle est élevée : grands acteurs (Accenture, Capgemini, Deloitte) côtoient de nombreuses boutiques spécialisées, ouvrant un espace stratégique pour les repreneurs à positionnement vertical ou géographique ciblé.
Pour un repreneur, le secteur combine croissance structurelle et intensité concurrentielle élevée. L’attractivité dépendra de la capacité à réunir des expertises S/4HANA, Dynamics 365, process mining et IA pour capter les migrations cloud à venir.
Les sociétés cédées sont souvent des PME-ETI (10–500 collaborateurs) avec historique positif, contrats récurrents, et spécialisation sur un éditeur ou une verticale. Les cédants partent souvent pour retraite ou recentrage stratégique. Les signes favorables incluent une base clients industrielle fidèle, une expertise sur S/4HANA ou Dynamics 365, et une part significative de revenus récurrents (>40%).
Les signaux faibles à surveiller : dépendance à un seul éditeur, dette technique accumulée, faibles marges, obsolescence des certifications. L’évaluation portera sur la solidité du backlog projet, la composition des équipes et la santé contractuelle. La valorisation dépendra des multiples (EBITDA x6 à x10 selon profil et croissance).
L’audit portera sur les projets en cours, la dépendance éditeur, les marges par contrat et la qualité des licences. Risque de découvert technique et de fragilité managériale : moyen à élevé. Objectif : valider la soutenabilité du portefeuille et les synergies possibles.
Les montages typiques combinent LBO modéré, crédit vendeur, earn-out indexé sur le pipeline, et parfois soutien Bpifrance. Les structures allégées de dette sont préférables compte tenu des cycles projets longs. Délai moyen de closing : 6–9 mois.
Réussir la transmission dépendra de la rétention des managers techniques et de la préservation du lien client. Signature d’accords de transition et maintien du cédant pendant 6–12 mois souvent recommandés.
Érosion de la satisfaction client ou départs d’experts. Importance d’un plan d’engagement RH et d’un plan de communication externe transparent.
Les relais majeurs incluent : migration cloud (S/4HANA, Dynamics 365), services managés, automatisation via IA et process mining. L’expansion géographique via build-up régional est une option pour atteindre la masse critique.
Conditions clés : financement solide, leadership technique, sécurisation RH, outils de suivi.
Description : généralisation de l’IA et du process mining dans les suites ERP. Les intégrateurs deviennent des partenaires d’orchestration de données et d’automatisation.
Probabilité : élevée | Impact : positif
Gagnants : intégrateurs multi‑éditeur et data-driven | Perdants : prestataires mono‑éditeur à faible marge.
Description : pressions sur la souveraineté numérique européenne et réglementations cloud (RGPD, Data Act) renforçant la demande locale.
Probabilité : moyenne | Impact : positif
Les intégrateurs européens proposant des offres souveraines gagnent en valeur stratégique.
Description : pénurie durable de talents IT et montée des exigences ESG. Les repreneurs devront s’appuyer sur la marque employeur et la formation continue.
Probabilité : élevée | Impact : neutre à positif
Les organisations apprenantes et digitalement responsables conserveront un avantage compétitif.
Risque : changements dans les politiques des éditeurs (SAP, Microsoft). Probabilité : moyenne | Impact : élevé. Mitigation : diversifier les certifications, maintenir une offre multi‑éditeur.
Risque : dépendance à des versions obsolètes ou absence d’experts certifiés. Probabilité : élevée | Impact : élevé. Mitigation : investir dans la formation et les outils de migration accélérée.
Risque : concurrence prix et inflation salariale. Probabilité : élevée | Impact : moyen. Mitigation : déplacer l’offre vers le conseil à haute valeur et les services récurrents.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : court
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : moyen
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : court
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : long
Le marché des intégrateurs ERP, en mutation rapide vers le cloud et l’IA, reste l’un des terrains les plus porteurs pour les repreneurs tech. À horizon 3–5 ans, la valeur se déplacera vers les acteurs capables de combiner multi‑compétence, services gérés et automatisation des processus. Anticiper la pénurie de talents, investir dans le process mining et gérer la dette technique seront des conditions essentielles pour pérenniser et faire croître la société après reprise.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.