
Le marché de la fabrication cosmétique contractuelle, incluant les CMOs, OEM et private labels, connaît une croissance soutenue, portée par l’outsourcing des grandes marques et la demande pour des produits durables et personnalisés. En Europe, la taille du marché du contract outsourcing s’établit autour de 9,6 milliards de dollars en 2025 (estimations), représentant près de 29% du marché mondial. La dynamique reste positive, avec un CAGR proche de 5–6% à horizon 2030. Le marché est fragmenté, dominé par des acteurs comme Intercos, Cosmax, ou Chromavis, mais amorce une consolidation rapide. Les exigences REACH et MoCRA poussent à la concentration et à l’intégration verticale. Pour un cédant, 2026-2028 constitue une fenêtre de tir favorable, profitant d’un appétit acheteur élevé et d’un environnement de taux modérément stabilisé en Europe.
Les acquéreurs stratégiques (groupes cosmétiques, fournisseurs d’ingrédients, packagers) recherchent des capacités de production flexibles, certifiées (GMP, ISO), et des synergies d’intégration. Les fonds financiers privilégient les plateformes à potentiel de build-up régional. Les family offices ciblent des acteurs rentables, bien ancrés localement. Chaque profil influence la structure et le tempo du deal : les industriels imposent souvent un earn-out lié à la rétention clients, tandis que les financiers peuvent valoriser un management autonome et viser un LBO secondaire sous 4–6 ans.
Renforcer les relais managériaux et réduire la dépendance au fondateur est prioritaire. Formaliser les responsabilités, établir un plan de succession et documenter les savoir-faire favorisent la transmissibilité du management et la continuité des opérations.
La diversification client (pas plus de 15% de CA par client-clé) et la récurrence pluriannuelle (contrats OEM/ODM sur plusieurs gammes) sont des leviers majeurs de valeur. Les revenus de formulation, R&D et testing doivent être intégrés et documentés pour démontrer leur caractère récurrent.
Un système d’information intégré (ERP/CRM) garantissant la traçabilité des lots, la conformité REACH et la robustesse ESG renforcera la perception de qualité. Une data room complète (finance, juridique, ESG, RH) facilitera la diligence et le closing.
Le processus type suit une séquence classique : teaser → NDA → CIM → long list → short list → LOI → due diligence → SPA → closing. En cosmétique, la due diligence est souvent lourde sur la conformité (REACH, GMP, traçabilité). Un calendrier réaliste s’étend sur 6 à 9 mois. Anticiper les points de friction (normes environnementales, dépendances clients, obsolescence des lignes de production) est clé. La communication interne doit être maîtrisée pour éviter la fuite des talents.
Les multiples observés dans le secteur varient entre 9x et 13x l’EBITDA (estimations) selon la taille, la récurrence et la conformité ESG. Les valorisations supérieures (>12x) concernent les fabricants dotés de plateformes multi‑categoria et d’infrastructures certifiées. Les structures de prix usuelles incluent locked box et earn-out liés à la continuité client. Les contrats pluriannuels et les investissements Capex récents peuvent justifier le haut de fourchette. Les clauses GAP et non-concurrence doivent être calibrées avec soin compte tenu de la sensibilité du réseau commercial.
L’automatisation et la formulation numérique réduisent les coûts et accélèrent la mise sur le marché. Probabilité : élevée. Impact sur la valeur : positif. Gagnants : acteurs digitalisés, certifiés ESG. Perdants : sites obsolètes ou non traçables.
La relocalisation de la production dans l’UE et la sécurisation énergétique accentuent l’attrait des acteurs européens intégrés. Probabilité : moyenne. Impact sur la valeur : positif. Facteurs déclencheurs : tensions logistiques, réglementation environnementale, coûts énergie.
La montée de la clean beauty et des exigences ESG crée une prime à la conformité et à l’innovation durable. Probabilité : élevée. Impact sur la valeur : positif. Dynamiques : exigences consommateurs, pression marque employeur, transparence supply chain.
Probabilité : élevée ; Impact : élevé. Mitigation : formaliser des contrats pluriannuels et équilibrer le portefeuille client.
Probabilité : moyenne ; Impact : moyen. Mitigation : automatisation, sourcing local, négociation fournisseurs.
Probabilité : élevée ; Impact : élevé. Mitigation : auditer la conformité, anticiper REACH/MoCRA, uniformiser la documentation.
Probabilité : moyenne ; Impact : élevé. Mitigation : gouvernance renforcée, délégation, contrat de transition.
Les transactions récentes confirment une consolidation active : Clariant / Lucas Meyer (2024, 810 M$), intégration verticale ingrédients–formulations ; L’Oréal / Medik8 (2025, ~1 Md€), extension dermocosmétique ; KKR / Samhwa (2025, 528 M$), packaging stratégique. Ces opérations signalent un appétit élevé des acheteurs pour des cibles structurées, certifiées, rentables et exportatrices. Les multiples observés dans les sous-segments associés suggèrent des valorisations soutenues pour les fabricants cosmétique offrant innovation et conformité.
1. Réduire la dépendance au dirigeant. Horizon : moyen terme. Impact élevé. KPI : délégation, gouvernance.
2. Structurer la data room financière et ESG. Horizon : court. Impact élevé. KPI : audits complets, conformité REACH/MoCRA.
3. Augmenter la récurrence des revenus. Horizon : moyen. KPIs : part de CA sous contrats >12 mois, nombre de clients pluriannuels.
4. Optimiser la performance industrielle. Horizon : court. KPI : taux d’automatisation, marge brute.
5. Aligner la communication ESG. Horizon : long. KPI : certifications, traçabilité, empreinte carbone.
À horizon 2026–2030, le secteur des fabricants de produits cosmétiques restera dynamique, porté par la demande mondiale, l’innovation durable et la consolidation. La valeur se déplacera des volumes vers la maîtrise technologique, la conformité et la récurrence contractuelle. Les acquéreurs privilégieront des sites digitalisés, flexibles, certifiés ESG, capables d’offrir des synergies industrielles et des marges résilientes. Pour viser le haut de fourchette, un dirigeant devra démontrer une gouvernance solide, des indicateurs fiables et une trajectoire claire d’innovation et d’intégration ESG.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.