
Le secteur de la menuiserie métallique combine artisanat et ingénierie industrielle. En France, son chiffre d'affaires dépasse 4 milliards d’euros (SCMF, 2024) avec une croissance annuelle estimée autour de 3–4 % (estimation). Il regroupe la fabrication et l’installation de structures métalliques, façades, garde-corps, vérandas et murs-rideaux. Le marché reste fragmenté avec des milliers de PME ancrées localement. Les barrières à l’entrée sont techniques (normes, certifications, savoir-faire) et logistiques (implantation, matériel), mais permettent de protéger les marges des acteurs installés.
Les moteurs de croissance sont liés aux rénovations énergétiques, à la RE2020 et au besoin de modernisation du parc immobilier. Ce secteur reste cyclique et sensible aux coûts des métaux et du crédit, mais la résilience vient de la diversité des débouchés (tertiaire, industriel, logements collectifs).
Les entreprises cédées sont souvent des PME familiales réalisant entre 0,5 et 2 M€ de CA (Transentreprise, 2025) avec 3 à 15 salariés. Les cessions s’expliquent par la retraite ou le désengagement du dirigeant. Les signaux positifs incluent un portefeuille client récurrent, une capacité technique différenciante (acier inox, aluminium, façades techniques) et un outil de production entretenu. Les red flags : dépendance à un ou deux clients, ancienneté du matériel, marges inférieures à 5 %.
Un repreneur avisé ciblera des structures disposant d’un ancrage territorial fort et d’un potentiel de modernisation (atelier, digitalisation, gestion de projet). Les valorisations se situent généralement entre 4x et 6x l’EBE selon la récurrence contractuelle (estimation).
Les axes de due diligence clés sont : conformité réglementaire, carnet de commandes, dépendance fournisseurs, parc machines, structure des marges et BFR. L’analyse doit inclure les certifications (CE, marquage métal), la sécurité des ateliers et la rentabilité par projet.
Les schémas de financement typiques incluent le LBO avec crédit vendeur ou le Prêt Transmission Bpifrance (40 % du financement). Des earn-outs sont pertinents pour aligner les intérêts du cédant. Le ratio dette/EBE cible doit rester inférieur à 3,5x (estimation). Les besoins de modernisation post-reprise peuvent représenter 10–15 % du CA.
Le repreneur doit s’assurer de la présence du cédant pendant 6–12 mois pour le transfert de savoir-faire. L’accord doit intégrer la garantie d’actif/passif et la stabilisation du management. Temps moyen d’opération : 6 à 9 mois.
Désorganisation temporaire, départs clés, baisse de productivité liée à la transition.
Taux de fidélisation client (≥90 %), carnet de commandes ferme (≥6 mois de visibilité), trésorerie nette positive.
Sur 3–5 ans, les gains de productivité peuvent atteindre 10 à 20 % et les marges brutes +3 points.
La diffusion du BIM, de la robotisation et de l’usinage numérique modifie la chaîne de valeur. Probabilité : élevée. Impact : positif sur la productivité et la différenciation.
Volatilité du coût des métaux (acier, alu) et potentielle relocalisation de projets. Probabilité : moyenne. Impact : neutre à positif pour les acteurs intégrés localement.
Pression croissante sur la durabilité, obligation tertiaire, emploi local. Probabilité : élevée. Impact : positif pour les PME ancrées régionalement.
Probabilité : élevée / Impact : élevé. Mitigation : stratégies d’achat groupé, clauses d’indexation.
Probabilité : moyenne / Impact : élevé. Mitigation : diversification commerciale dès la 1ère année.
Probabilité : moyenne / Impact : fort. Mitigation : ratio dette/EBE < 3,5x et apport en fonds propres > 25 %.
Probabilité : élevée / Impact : moyen. Mitigation : formation, intégration d’un responsable d’atelier ou chef de projet.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : court | KPI : temps de production, taux d’erreur ateliers.
Impact : moyen | Complexité : L | Horizon : moyen | KPI : productivité/homme, TRS machines.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : court | KPI : nombre d’appels d’offre gagnés, taux de conversion.
Impact : moyen | Complexité : S | Horizon : court | KPI : réduction BFR, cash disponible.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen | KPI : CA consolidé, synergies réalisées.
Entre artisanat et industrie, la menuiserie métallique offre un terrain de reprise riche en savoir-faire et en potentiel de modernisation. D’ici 2030, la valeur se déplacera vers les acteurs ayant industrialisé leurs ateliers, intégré le numérique et sécurisé leurs contrats récurrents. Pour réussir, le repreneur doit combiner prudence financière, modernisation technique et stratégie commerciale territoriale. Les marges se consolideront là où l’agilité opérationnelle rencontre la performance énergétique et la digitalisation.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.