
Le marché mondial des matériaux et entreprises d’isolation atteint environ 58 à 74 milliards de dollars en 2024 (estimation), soutenu par la volonté mondiale de réduire les émissions du bâtiment. En Europe, il représente environ 20 milliards d’euros, avec une croissance attendue de 4–5 % par an (CAGR) entre 2025 et 2030 (estimation). Le secteur se structure autour de la transition énergétique et de la rénovation énergétique massive des bâtiments portée par la directive EPBD révisée.
La concentration du marché reste modérée : quelques grands groupes dominent (Saint-Gobain Isover, Rockwool, Kingspan, Holcim–Xella), tandis qu’un tissu de PME régionales couvre les niches spécialisées. Ces entreprises doivent composer avec des coûts énergétiques volatils, une pression réglementaire forte et une demande soutenue dans le cadre de la décarbonisation du parc immobilier européen.
La thèse d’investissement repose sur la combinaison d’une croissance structurelle de la demande liée à la performance énergétique du bâtiment et d’une industrialisation accrue des procédés d’isolation. Les acteurs intégrant les dimensions technologique, circulaire et réglementaire capteront une surperformance durable à horizon 2030.
La valeur se déplace des produits de commodité (laine minérale, polystyrène standard) vers des solutions premium circulaires et des services associés (audit énergétique, digitalisation de la performance). Les marges s’améliorent via les modèles basés sur la performance énergétique mesurée.
La généralisation des fours électriques décarbonés et la montée des technologies de recyclage chimique (glycolyse, pyrolyse) peuvent réduire de 30–40 % l’empreinte carbone de production d’ici 2030. Probabilité : élevée — Impact : positif. Gagnants : Saint-Gobain, Kingspan, start-ups circulaires. Perdants : acteurs à procédés thermiques non convertis.
La hausse ou la volatilité des prix de l’énergie liée aux tensions régionales pourrait freiner les investissements industriels. Probabilité : moyenne — Impact : négatif. Facteurs déclencheurs : tensions Europe de l’Est, hausses du gaz naturel, politiques carbone.
Une exigence citoyenne accrue pour des bâtiments performants et des produits traçables crée un avantage aux marques engagées dans la neutralité carbone. Probabilité : élevée — Impact : positif. Dynamiques : culture de la sobriété, montée des standards écoresponsables, transparence ESG.
La consolidation du secteur s’accélère, amorcée par Holcim–Xella (2025) et les rachats de Kingspan dans la filière bois-fibre. Les déclencheurs clés seront la pression réglementaire (EPBD), la taille critique nécessaire pour amortir la R&D et la quête d’offres intégrées.
Les acteurs à la manœuvre : grands groupes intégrateurs (Holcim, Saint-Gobain, Rockwool), fonds d’infrastructure green, industriels du BTP durable. Les cibles privilégiées : PME innovantes en matériaux biosourcés ou installateurs régionaux à forte base client.
Probabilité : élevée – Impact : élevé – Mitigation : contrats d’énergie à long terme, électrification des fours.
Probabilité : moyenne – Impact : moyen – Mitigation : diversification géographique et lobbying européen.
Probabilité : moyenne – Impact : moyen – Mitigation : formations internes, revalorisation des métiers techniques.
Probabilité : élevée – Impact : élevé – Mitigation : montée en gamme et automatisation.
Probabilité : moyenne – Impact : positif – Mitigation : accompagnement du changement et adaptation des équipes industrielles.
Objectif : réduction des émissions scope 1–2 de 30 % d’ici 2030. Impact : élevé. Complexité : L. Horizon : moyen. KPI : intensité carbone par tonne d’isolant.
Objectif : automatiser la traçabilité et les flux logistiques. Impact : moyen. Complexité : M. Horizon : court. KPI : taux de digitalisation des lots et commandes.
Objectif : générer 25 % du CA via des solutions circulaires. Impact : élevé. Complexité : M. Horizon : moyen. KPI : part de matériaux renouvelables.
Objectif : acquisition de 3 à 5 PME innovantes d’ici 2027. Impact : moyen. Complexité : M. Horizon : moyen. KPI : EVA post-intégration, synergies captées.
Objectif : améliorer la productivité de 10 %/an via automatisation. Impact : moyen. Complexité : S. Horizon : court. KPI : coût de production/unité, taux d’arrêt machine.
D’ici 2026–2030, le secteur des entreprises d’isolation évoluera vers un modèle industriel intégré combinant électrification des processus, circuits circulaires et données de performance énergétique traçables. La valeur se déplace vers les acteurs capables d’orchestrer la rénovation à grande échelle et la conformité EPBD. Les investisseurs doivent anticiper une consolidation accélérée et une segmentation accrue entre produits bas carbone et commodités à faible marge.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.