
Le secteur des pépiniéristes regroupe environ 2 700 à 2 760 entreprises en France, générant un chiffre d’affaires estimé entre 1,8 et 2,1 milliards d’euros. La filière s’inscrit dans l’horticulture ornementale, avec des productions de plants, arbustes, arbres et massifs destinés au paysage et à la distribution spécialisée. On observe une concentration accrue : -12,5 % d’entreprises en trois ans, mais +3,3 % de croissance annuelle du chiffre d’affaires moyen par entreprise.
Les barrières à l’entrée sont moyennes à fortes : savoir-faire technique, logistique locale, investissements en serres et conformité phytosanitaire. Le marché reste fragmenté mais connaît une consolidation portée par des acteurs du paysage (ex. Groupe Topia). Les régions dynamiques sont Pays de la Loire, Auvergne-Rhône-Alpes et PACA. Pour un repreneur, c’est un secteur de mutation favorable au rachat si la cible présente une clientèle diversifiée et une infrastructure saine.
Les cibles attractives sont des PME familiales rentables, disposant d’un ancrage local fort et de contrats récurrents (collectivités, paysagistes). Les cédants sont souvent en retraite ou en recherche de succession. Les signaux positifs : marges stables, faible endettement, modernisation récente des serres, diversité client. Les signaux faibles : baisse du chiffre d’affaires, dépendance à un marché local unique, stocks dégradés.
Dans ce contexte, la valorisation moyenne est modérée (multiples estimés entre 4x et 6x l’EBITDA), mais les paramètres spécifiques (surface de production, qualité des variétés, contrats cadres) peuvent fortement influencer la valeur de reprise.
L’audit comprend l’analyse des infrastructures (état des serres, équipements, irrigation), la qualité des stocks (plantes, arbres, substrats), la régularité des marges et la santé financière. Une due diligence phytosanitaire est indispensable pour éviter toute passif caché. Le risque de mauvaise évaluation des stocks ou d’obsolescence technique des équipements est moyen à élevé.
Les structures de financement combinent souvent LBO à effet de levier modéré, earn-out lié à la transmission du savoir-faire et crédit vendeur. Les aides publiques (France 2030, Bpifrance, aides à la transition agroécologique) peuvent compléter les fonds propres pour moderniser la production. Délai moyen de closing : 6–9 mois.
Les points de vigilance : condition suspensive sur conformité réglementaire, maintien des équipes techniques et relation de confiance avec la clientèle. Les contrats d’approvisionnement et les licences de distribution doivent être transférés sans rupture. L’intégration du cédant pour 6–12 mois est recommandée.
Risque d’érosion du portefeuille clients et départ de collaborateurs clés si la transition est mal gérée (impact élevé).
Les relais principaux sont : digitalisation des ventes (site pro, e-commerce B2B), montée en gamme (variétés résistantes et durables), diversification client (collectivités, entreprises, paysagistes), et intégrations verticales avec des distributeurs. À 3–5 ans, ces leviers peuvent augmenter le chiffre d’affaires de 20 à 35 % (estimation), à condition d’investir en infrastructure et marketing digital.
Description : automatisation des serres, IA pour pilotage climatique et traçabilité numérique.
Description : relocalisation des productions horticoles, soutien public aux productions locales en Europe.
Description : préférence croissante des consommateurs pour les plantes locales et durables, pression sur la traçabilité.
Probabilité : élevée — Impact : élevé — Mitigation : audit de conformité préalable et suivi des normes européennes.
Probabilité : moyenne — Impact : moyen — Mitigation : diversification géographique et clients B2B.
Probabilité : élevée — Impact : élevé — Mitigation : investissements dans serres éco-efficaces et énergie renouvelable.
Probabilité : moyenne — Impact : élevé — Mitigation : accompagnement du cédant et plan de transition post-closing.
À horizon 2026–2030, le marché des pépiniéristes évoluera vers un modèle plus intégré, digitalisé et ancré dans la durabilité. La valeur se déplacera des seules capacités de production vers la maîtrise de la chaîne d’approvisionnement, la marque et le service client. Les repreneurs capables d’investir dans la modernisation des serres, la digitalisation des ventes et la diversification géographique capteront la croissance. Pour pérenniser l’entreprise reprise, l’enjeu résidera dans l’agilité à conjuguer tradition horticole et innovations technologiques tout en préservant la qualité culturelle et locale du métier.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.