
Le secteur des family offices représente la quintessence de la gestion patrimoniale ultra-personnalisée. Ces structures – Single-Family Office (SFO) ou Multi-Family Office (MFO) – gèrent la fortune d’une ou plusieurs familles fortunées, en combinant gestion d’actifs, planification successorale, gouvernance, philanthropie et administration. La taille du marché mondial est estimée entre 15 et 21 milliards USD en 2025 (estimation), avec une croissance annuelle moyenne de 6 à 8 %. La concentration y est moyenne à élevée, dominée par des acteurs institutionnels (banques privées, groupes indépendants) et des plateformes émergentes. Les barrières à l’entrée sont fortes en raison des exigences de confiance, de réglementation et de capital humain. Ce secteur offre des opportunités de reprise pour les repreneurs capables de conjuguer rigueur financière et excellence relationnelle, tout en gérant des contraintes élevées de conformité et de sécurité des données.
Les opportunités de reprise concernent souvent des multi-family offices indépendants ayant une base de clients UHNW, des contrats récurrents et des dirigeants proches de la retraite ou souhaitant un adossement. Les signaux positifs incluent un historique de rentabilité stable, une gouvernance claire, et une capacité de croissance via digitalisation. À l’inverse, des indicateurs de risque sont la dépendance excessive à un fondateur, une infrastructure IT obsolète ou une absence de relais de management. Les valorisations s’échelonnent généralement entre 8x et 12x EBITDA selon la taille, la récurrence des revenus, et la qualité de la clientèle (estimation). Les meilleures cibles pour un repreneur sont celles combinant clients fidèles, technologie scalable et offre hautement qualitative.
L’audit doit couvrir la conformité réglementaire, la qualité du portefeuille clients, la cybersécurité, et les mécanismes de gouvernance offerts aux familles. Le risque principal est une sous-évaluation des obligations réglementaires européennes (AML, KYC, MIFID) et des dépendances aux dirigeants historiques. Les durées typiques d’audit sont de 2 à 4 mois.
Les montages LBO light ou co-investissement sont privilégiés, parfois complétés d’un earn-out pour aligner le cédant. Le financement peut mobiliser la BPI et des fonds institutionnels spécialisés dans les services financiers. Complexité élevée, retour sur investissement à 4–6 ans. Les marges d’exploitation observées varient entre 25 et 35 % selon la structure (estimation).
Points clefs : préserver la relation client pendant la transition, sécuriser la transmission des mandats, et contractualiser les synergies envisagées. Temps moyen du processus complet : 6 à 12 mois.
Les axes majeurs de création de valeur sont :
Impact attendu à 3–5 ans : amélioration de la marge brute de +5 à +10 points et doublement des encours gérés (selon conditions de marché).
Adoption croissante de l’IA, automatisation du reporting et utilisation de la blockchain dans la traçabilité des actifs. Probabilité : élevée. Impact : positif. Les acteurs technophiles seront gagnants.
Tensions réglementaires sur les flux de capitaux, obligeant à relocaliser certaines fonctions. Probabilité : moyenne. Impact : neutre à positif pour les acteurs européens bien gouvernés.
Transmission intergénérationnelle massive et montée des critères ESG dans l’allocation des UHNW. Probabilité : élevée. Impact : positif.
Probabilité : élevée. Impact : élevé. Mitigation : audit régulier, renforcement du contrôle interne, recours à des juristes multi-juridictionnels.
Probabilité : moyenne. Impact : moyen. Mitigation : spécialisation et offre personnalisée.
Probabilité : élevée. Impact : élevé. Mitigation : plan de succession et intéressement long-terme.
Probabilité : élevée. Impact : élevé. Mitigation : audits réguliers et assurance cyber.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen. KPI : taux d’automatisation du reporting, incidents IT/an, satisfaction clients numériques.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : court. KPI : conformité réglementaire, audits externes, absence d’anomalie AML.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : court. KPI : taux de rétention clients UHNW, Net Promoter Score familial.
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : moyen. KPI : % portefeuille alloué en private equity, marge brute par client.
Impact : moyen | Complexité : L | Horizon : long. KPI : nombre de partenariats actifs, encours gérés hors UE.
À horizon 2030, le secteur des family offices sera dominé par des acteurs hybrides combinant services personnalisés et excellence technologique. La valeur se déplacera vers la donnée et la qualité de la gouvernance, plus que sur la seule performance financière. Un repreneur gagnant anticipera la digitalisation, les obligations ESG et la transmission intergénérationnelle. La création de valeur passera par la standardisation des processus sans dégrader la personnalisation, adossée à une croissance externe sélective et une gouvernance forte.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.