
Le secteur des sous-traitants aéronautiques alimente les grands donneurs d’ordre comme Airbus, Safran, Dassault ou Thales. En 2024, la filière aéronautique française a généré 77,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 83% à l’export. Après la crise sanitaire, la croissance est repartie (+5% de commandes), soutenue par la relance des cadences de production et les programmes de défense. Le secteur reste porteur mais cyclique, sensible à la conjoncture internationale et aux prix des matières premières.
La production est concentrée en Europe (France, Allemagne, Espagne, Italie, Royaume-Uni), avec une fragmentation élevée chez les PME/ETI. Les barrières à l’entrée sont moyennes à fortes : exigence qualité, certification aéronautique (EN 9100), investissements lourds, dépendance à des programmes pluriannuels. C’est un secteur à opportunité moyenne à élevée pour les repreneurs bien préparés, notamment sur des niches technologiques et industrielles à valeur ajoutée (usinage complexe, traitement de surface, assemblage de sous-ensembles).
Les entreprises à reprendre sont souvent des PME/ETI familiales de 10 à 500 salariés, réalisant entre 10 et 100 M€ de CA. Les raisons de cession sont variées : départ à la retraite, fatigue du dirigeant, besoin de capitaux pour moderniser l’outil industriel ou croissance externe. Les cibles les plus attractives combinent :
Les signaux faibles à surveiller : dépendance à un client (>60% du CA), faible digitalisation, sous-investissement machine, turn-over élevé. Ces éléments influencent directement la valorisation (en moyenne 5–7x EBITDA pour les acteurs matures selon les données M&A récentes).
Le due diligence doit couvrir : carnet de commandes, dépendance OEM, conformité aux normes qualité, risques matières premières, et capital humain. Les risques principaux sont la fragilité de la supply chain et les retards clients. Un audit extra-financier (ESG, empreinte carbone, dépendance technologique) devient critique pour l’accès aux financements publics.
Les schémas typiques incluent : LBO majoritaire (60%), earn-out (20%), et crédit vendeur ou BPI France pour compléter la dette junior. Les taux de levier raisonnables se situent autour de 3,5 à 4x EBITDA (estimation 2025). Les aides publiques (France 2030, CSF Aéronautique) peuvent financer la modernisation ou la digitalisation post-rachat.
Les temps incompressibles vont de 6 à 9 mois. Le repreneur doit anticiper : la vérification des certifications, la revue des contrats pluriannuels, et les engagements de maintien d’emploi. Les pièges classiques : surestimation du carnet de commandes et sous-estimation des coûts d’intégration ou de certification.
Risque majeur : perte de commande clé, départ d’experts, résistance interne. La mitigation passe par un plan de 100 jours clair et un reporting hebdomadaire sur carnet, trésorerie et production.
Ces leviers peuvent générer une croissance annuelle de +6–8% et une amélioration d’EBITDA de 2–3 points à horizon 3–5 ans (estimation).
Fabrication additive, IA pour contrôle qualité, automatisation et maintenance prédictive. Probabilité : élevée, impact : positif. Les acteurs qui investissent tôt consolident leur compétitivité.
Tensions sur les métaux critiques et réarmement européen. Probabilité : moyenne, impact : neutre à positif pour les sous-traitants défense, négatif sur les marges matière.
Pression environnementale et pénurie de talents techniques. Probabilité : élevée, impact : négatif à court terme sans politique RH proactive.
Probabilité : élevée | Impact : élevé | Mitigation : diversification commerciale, contrats pluriannuels multi-OEM.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen | Mitigation : intégration achats groupés, couverture métal.
Probabilité : élevée | Impact : élevé | Mitigation : partenariats formation, attractivité locale.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé | Mitigation : structure mixte dette/fonds propres, earn-out conditionné.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen | KPI : taux d’équipement numérique, productivité horaire
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : court | KPI : taux de conformité et certification renouvelée
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : long | KPI : % CA top-3 clients, nouveaux contrats obtenus
Impact : moyen | Complexité : L | Horizon : moyen | KPI : délai moyen fournisseur, taux rupture
Impact : élevé | Complexité : S | Horizon : court | KPI : montants de subventions obtenues, ROI investissement
À horizon 2028–2031, les sous-traitants aéronautiques verront la valeur migrer vers les acteurs capables d’automatiser, de décarboner et de se consolider. Le repreneur qui combinera excellence opérationnelle, digitalisation et diversification client captera la croissance issue de la relance et de la transition bas-carbone. La clé sera de sécuriser la chaîne d’approvisionnement et de développer une offre intégrée et résiliente au sein d’un écosystème européen en recomposition.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.