
Le secteur des entreprises d’entretien des espaces verts représente un pilier clé de l’aménagement urbain et rural, articulé autour de services de maintenance récurrents pour des clients publics et privés. En 2024, le marché mondial des services paysagers pesait environ 330 milliards USD, avec une projection à 485 milliards USD d’ici 2030 (CAGR estimé : 6–7 %). En France, le secteur regroupe près de 32 450 entreprises et plus de 132 000 actifs, pour environ 7,7 milliards € de chiffre d’affaires (2022). La croissance 2024–2025 est estimée à +3,5 %, soutenue par la demande publique et la transition écologique.
Cette activité reste très fragmentée : 99,5 % des entreprises ont moins de 50 salariés. La concurrence repose essentiellement sur les prix, la qualité et la conformité environnementale. Les marchés publics (communes, intercommunalités, OPH, entreprises publiques locales) constituent le principal levier de volume. Les appels d’offres intègrent de plus en plus des critères RSE, de biodiversité et de gestion durable de l’eau, ce qui pousse les entreprises à se professionnaliser.
La thèse repose sur la croissance durable du marché, soutenue par la transition écologique, la professionnalisation du secteur et la digitalisation progressive. L’investissement dans ce secteur repose sur un modèle récurrent, faiblement cyclique mais soumis à une consolidation imminente.
La valeur se déplace des prestations manuelles vers des solutions intégrées technologiques : robotique, gestion d’arrosage intelligente, maintenance connectée. Les marges se concentrent sur les entreprises capables d’investir dans ces outils et dans la certification environnementale (RGE, ISO 14001).
La commercialisation massive de robots tondeuses autonomes et de systèmes d’arrosage intelligent pourrait réduire la dépendance à la main-d’œuvre et modifier les marges unitaires. Probabilité : élevée | Impact : positif | Gagnants : entreprises intégrant IA, IoT et maintenance connectée | Perdants : artisans non digitalisés.
Une hausse durable des coûts de l’énergie ou des tensions commerciales pourrait renchérir les équipements et carburants. Probabilité : moyenne | Impact : négatif | Facteurs : fluctuations du pétrole, conflits d’approvisionnement, politiques carbone européennes.
Renforcement de la norme écologique urbaine et pression sociale pour des espaces « zéro pesticide » et biodiversifiés. Probabilité : élevée | Impact : positif | Dynamiques : attentes citoyennes, politiques environnementales locales, greenwashing contrôlé.
Hypothèse : consolidation progressive d’ici 2028 autour d’acteurs régionaux bien capitalisés (ETI). Déclencheurs : pression réglementaire, besoin de conformité ESG, rareté de main-d’œuvre. Acteurs à la manœuvre : PME structurées, fonds régionaux, holdings de services. Cibles : TPE spécialisées dans l’entretien public, entreprises de maintenance récurrente.
Probabilité : élevée | Impact : élevé | Mitigation : automatisation et attractivité des métiers.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen | Mitigation : électrification du parc matériel.
Probabilité : élevée | Impact : moyen | Mitigation : veille réglementaire et certifications continues.
Probabilité : élevée | Impact : élevé | Mitigation : différenciation qualité + services à valeur ajoutée.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé | Mitigation : diversification géographique et contrats pluriannuels.
Objectif : améliorer productivité et traçabilité. Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : 12–24 mois | KPI : taux d’équipement connecté, productivité/heure.
Objectif : répondre à la demande publique durable. Impact : moyen | Complexité : L | Horizon : court terme | KPI : nombre de marchés publics remportés, conformité RSE.
Objectif : réduction du coût de main-d’œuvre. Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : 3 ans | KPI : part des surfaces entretenues automatisées.
Objectif : stabiliser la main-d’œuvre et transférer le savoir-faire. Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : continu | KPI : taux de rétention, absentéisme.
Objectif : préparer des acquisitions régionales. Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen terme | KPI : part d’activité intégrée, synergies post-acquisition.
À horizon 2026–2030, la valeur du secteur se déplacera vers les entreprises capables de combiner durabilité, automatisation et performance contractuelle. Les opportunités d’investissement se situeront dans la consolidation régionale et la digitalisation des pratiques d’entretien. L’avantage compétitif reposera sur la capacité à industrialiser des processus historiquement artisanaux tout en répondant aux exigences environnementales croissantes. Les acteurs anticipant l’intégration IA et la conformité ESG en feront des leviers différenciants dans un marché encore sous-capitalisé.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.