
Mettre en place un CRM en vue d’une cession n’a rien d’un simple projet informatique. Pour un dirigeant, c’est un moyen de rendre son entreprise plus lisible, plus prévisible et plus crédible aux yeux d’un acquéreur. Beaucoup de PME ont un CRM, mais peu l’utilisent comme un véritable outil de valorisation. Cet article explique simplement comment transformer ce levier souvent sous-estimé en atout lors d’un processus de transmission.
Un CRM (Customer Relationship Management) est un outil qui centralise les informations commerciales : contacts, leads, opportunités, historique client, récurrence, volume d’affaires, contrats, interactions, relances.
Pour une cession, un CRM n’est pas seulement un tableau de suivi commercial. C’est une preuve d’organisation, de fiabilité et de continuité opérationnelle. Un acquéreur cherche à comprendre : de quoi dépend votre chiffre d’affaires, quelles relations clients sont solides, où se trouvent les risques, et quels leviers de croissance restent activables.
Un CRM bien construit apporte ces réponses immédiatement, sans dépendre de la mémoire des équipes.
Un acquéreur évalue le risque. Un CRM structuré réduit ce risque, car il montre que l’activité commerciale repose sur un système et non uniquement sur trois personnes clés. Chez Scale2Sell, nous observons souvent que la qualité du CRM influence directement la perception de maturité d’une entreprise, surtout dans les dossiers où la force commerciale est centralisée autour du fondateur.
Voici les idées essentielles à garder en tête :
• Plus votre CRM décrit clairement votre pipeline commercial, plus l’acquéreur peut modéliser vos revenus futurs.
• Plus il trace l’historique réel des clients, plus il rassure sur la solidité du portefeuille.
• Plus il fait apparaître de processus reproductibles, plus il donne confiance dans la continuité.
L’expérience terrain de Scale2Sell montre qu’une PME avec un CRM simple mais propre est souvent mieux valorisée qu’une PME avec un CRM complexe mais incomplet. Ce n’est pas l’outil qui compte, mais la fiabilité des données qu’il contient.
Voici une méthode en quatre étapes pour évaluer rapidement l’état de votre CRM et ce qu’il faudrait améliorer.
Étape 1 : Évaluer la qualité des données existantes
Vos fiches clients sont-elles complètes ? Les contacts sont-ils à jour ? Les opportunités sont-elles réellement renseignées ? Dans beaucoup de PME, seulement 20 % des informations sont correctes. C’est insuffisant pour une due diligence.
Étape 2 : Examiner votre pipeline commercial
Un acquéreur veut comprendre d’un coup d’œil : ce qui est signé, ce qui est en cours, ce qui pourrait être gagné. Si votre pipeline n’est pas structuré en étapes claires, vous devrez le réorganiser avant une cession.
Étape 3 : Identifier les dépendances
Le CRM doit montrer si 40 % du CA dépend d’un seul commercial ou de trois clients. Cette information sort toujours pendant la vente ; mieux vaut la présenter clairement et la contextualiser.
Étape 4 : Vérifier les processus de mise à jour
Un CRM n’a de valeur que si les équipes le tiennent à jour. Sans rituels (hebdo ou mensuels), les données deviennent obsolètes très vite. Avant une cession, l’objectif n’est pas la perfection mais la rigueur.
Définissez quatre éléments obligatoires dans chaque fiche : contact principal, historique des échanges, catégorie client, CA par année. Ce socle suffit déjà à rendre la base exploitable en due diligence.
Choisissez un processus clair (ex : lead → premier échange → proposition → négociation → gagné/perdu). Plus les étapes sont simples, plus les données seront fiables. Dans les dossiers que nous accompagnons chez Scale2Sell, ce travail est souvent l’un des plus transformants.
Un CRM ne vit que si les équipes l’utilisent. Un rituel hebdomadaire de 15 minutes peut transformer la qualité des données. L’objectif n’est pas de contrôler, mais d’installer une discipline qui rassurera l’acquéreur : l’entreprise est pilotée, pas improvisée.
Chez Scale2Sell, nous constatons que lorsque ces rituels sont adoptés, le CRM devient un outil de pilotage réel et non un simple fichier laissé de côté.
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Un CRM utile pour une cession n’a pas besoin d’être complexe. Il doit être clair, à jour, et refléter la réalité commerciale de l’entreprise. Les acquéreurs cherchent avant tout de la visibilité et de la fiabilité. En structurant vos données, en normalisant votre pipeline et en instaurant des rituels simples, vous transformez votre CRM en véritable levier de valorisation. Chez Scale2Sell, nous accompagnons les dirigeants pour structurer leur entreprise, réduire les angles morts et rendre la société réellement désirable aux yeux des acquéreurs. Parce que nous pensons qu'une société ne se vend pas, elle s'achète.
Analyse stratégique : Votre CRM reflète-t-il réellement votre activité commerciale ? Une réponse positive montre une entreprise structurée ; une réponse négative signale des risques de dépendance ou de données incomplètes.
Analyse stratégique : Pouvez-vous expliquer votre pipeline en moins de deux minutes ? Si ce n’est pas le cas, l’acquéreur aura du mal à évaluer la prévisibilité de votre chiffre d’affaires.
Analyse stratégique : Savez-vous quels clients représentent vos plus fortes dépendances ? Cette question éclaire la solidité de votre portefeuille et votre capacité à rassurer un repreneur.
Analyse stratégique : Vos équipes mettent-elles à jour le CRM de manière régulière ? Leur discipline révèle votre maturité organisationnelle et la fiabilité future des données.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.
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