
La cession d'entreprise ou une transformation RH engage des enjeux opérationnels, humains et stratégiques majeurs. Dans ce contexte, l’organisation d’une task force – également appelée 'war room' – est souvent décisive. Cette unité d’intervention temporaire réunit toutes les compétences nécessaires pour piloter et sécuriser l’opération dans des délais souvent contraints. Pourquoi opter pour ce modèle ? Parce qu’il permet de concentrer l’énergie collective sur des priorités identifiées, de maintenir un haut niveau d’agilité et de répondre avec réactivité aux imprévus et points de tension qui jalonnent forcément le parcours des dirigeants.
Un écueil fréquent est de constituer une équipe 'pléthorique' ou trop homogène. L’efficacité réside dans l’assemblage de profils complémentaires : dirigeants, experts métiers, responsables RH, juristes, financiers, voire des intervenants externes (auditeurs, consultants, interim managers). Définir clairement qui porte la décision, qui pilote le reporting, et qui a autorité sur quelles tâches, limite les flous de gouvernance et évite l’essoufflement collectif au fil de l’opération.
La task force a vocation à :
Dans une logique de « sprint », la task force fonctionne en cycles courts et itératifs : jalons clairs, points de synchronisation quotidiens (ou bihebdomadaires), reporting resserré. Ce mode d’action évite la dilution des décisions et l’accumulation de tâches non abouties. L’intensité doit cependant être ajustée pour éviter l’épuisement des acteurs clés, souvent déjà sollicités par leur quotidien.
Le succès d’une task force repose en bonne partie sur l’organisation documentaire : data room centralisée, traçabilité des versions, accès sécurisés, calendrier des échéances. L’absence d’un référentiel unique ou une gestion dispersée expose à des risques majeurs lors de la due diligence ou des négociations avec les repreneurs/investisseurs.
L’utilisation d’outils collaboratifs adaptés (gestion de projets, partage de fichiers, messageries instantanées, dashboards de suivi) permet de capter les alertes, mutualiser les avancements et donner de la visibilité à la direction. Attention toutefois à ne pas verser dans la sur-technicisation : il vaut mieux un système simple, maitrisé par tous, qu’une 'usine à gaz' qui freine le travail au quotidien.
Un des rôles majeurs de la task force est d’articuler le relais entre anciennes et nouvelles équipes, ou de piloter une montée en puissance RH (ex : transmission d’expertise, prise de relais par un manager de transition, coaching de nouveaux responsables). Ici, le pilotage doit intégrer dimension humaine ET opérationnelle : suivi de la courbe d’apprentissage, feedbacks courts, gestion de la motivation sur la durée.
Certains prônent une intégration plus fluide au management de l’entreprise, pour limiter la rupture avec la culture interne et éviter l’effet 'commando' qui isole la task force. D’autres mettent en avant l’apport de catalyseurs externes (consultants, interim managers) qui apportent fraîcheur et regard critique sur la situation. Ce débat interroge : dans quels contextes la task force est-elle indispensable ? Quand privilégier des routines internes renforcées ou un appui externe léger ? Le choix doit rester guidé par le degré d’urgence, le niveau de complexité à traiter et la capacité d’absorption de l’organisation.
Sécuriser une cession, une transformation RH ou un changement stratégique majeur passe souvent par la création d’une task force ou 'war room' dédiée, capable de piloter les enjeux, de fiabiliser les livrables et d’impliquer l’ensemble des parties prenantes dans un rythme maîtrisé. Gardez en tête que l’efficacité de cette structure réside dans l’équilibre entre intensité de l’action, robustesse documentaire et dynamique collective. La réussite dépend aussi du soin porté à la montée en puissance des relais internes, et à la préparation de l’après. Pour aller plus loin, posez-vous : votre organisation a-t-elle la culture, les ressources et le niveau de maturité nécessaires pour structurer ce type de task force ? Ou gagneriez-vous à faire appel à un accompagnement externe ?

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence