Comment définir des indicateurs utiles (et pas juste des KPI “pour faire bien”) ?

Comment définir des indicateurs utiles (et pas juste des KPI “pour faire bien”) ?
November 30, 2025

Introduction

Beaucoup de dirigeants se posent la question des indicateurs : lesquels suivre, à quelle fréquence, et comment éviter les KPI créés uniquement pour rassurer ou « faire comme les autres ». Les indicateurs sont pourtant essentiels pour piloter une PME ou une ETI. Bien définis, ils donnent de la clarté. Mal choisis, ils brouillent les décisions. Cet article a un objectif simple : vous aider à comprendre comment définir des indicateurs vraiment utiles, accessibles, actionnables et adaptés à votre réalité d’entreprise.

Comprendre l’essentiel en quelques mots

Un bon indicateur sert une décision. Il n’est pas là pour remplir un tableau Excel, mais pour éclairer une action possible. Un KPI utile doit être :

  • Compréhensible immédiatement.
  • Directement lié à un enjeu de l’entreprise.
  • Mesurable de manière fiable.
  • Actionnable : quand il bouge, vous savez quoi faire.

Tout le reste – vanity metrics, ratios complexes, indicateurs « à la mode » – génère de la confusion, pas de la performance.

Ce qu’un dirigeant doit savoir sur le sujet

Dans beaucoup de PME, les indicateurs sont copiés d’autres entreprises ou hérités du passé. On suit le chiffre d’affaires, la marge, la trésorerie… mais sans toujours comprendre ce qu’ils disent vraiment. Chez Scale2Sell, nous observons souvent que les dirigeants confondent « indicateurs utiles » et « indicateurs rassurants ». Par exemple, un dirigeant industriel suivait le taux d’occupation de son atelier. L’indicateur était bon… mais son carnet de commandes se vidait. L’indicateur n’éclairait pas le bon problème.

Un bon KPI doit être relié à un objectif concret de l’entreprise : trouver des clients, livrer plus vite, réduire les erreurs, améliorer la rentabilité, stabiliser la trésorerie, etc. Si le KPI ne vous aide pas à avancer sur un de ces axes, il ne sert probablement à rien. L’expérience terrain de Scale2Sell montre aussi qu’un indicateur doit être partagé au bon niveau : un dirigeant ne doit pas suivre le même niveau de détails qu’un responsable d’atelier.

Comment analyser votre situation

Voici une méthode simple pour identifier les bons indicateurs pour votre entreprise.

Étape 1 : Clarifiez vos objectifs concrets

Posez-vous une question simple : qu’essayez-vous vraiment d’améliorer cette année ? La marge ? Les délais ? Le pipeline commercial ? La lisibilité financière ? Sans objectif clair, impossible de définir des indicateurs utiles.

Étape 2 : Identifiez les leviers sur lesquels vous pouvez agir

Exemple : si votre problème est la trésorerie, vous pouvez agir sur les délais de paiement, sur les stocks ou sur la facturation. C’est là que doivent se situer vos indicateurs.

Étape 3 : Choisissez 3 à 7 indicateurs maximum

Au‑delà, votre cerveau décroche. Mieux vaut 4 bons indicateurs que 20 chiffres inutiles. Sélectionnez uniquement ceux qui influencent directement vos décisions.

Étape 4 : Testez vos indicateurs sur 4 à 8 semaines

Regardez lesquels apportent vraiment de la clarté. S’ils ne servent pas vos décisions, retirez‑les. Un tableau de bord doit être vivant, pas figé.

Les erreurs fréquentes (et comment les éviter)

  • Accumuler trop d’indicateurs. Cela dilue l’attention du dirigeant et rend le tableau de bord inutilisable.
  • Choisir des KPI impossibles à mesurer. Si la donnée n’est pas accessible facilement, l’indicateur mourra avant d’être utile.
  • Suivre seulement des indicateurs de résultat. Le chiffre d’affaires ne dit rien sur votre pipeline, vos délais ou votre capacité future.
  • Utiliser les KPI des autres. Chaque entreprise a ses spécificités. Copier des indicateurs hors contexte brouille les décisions.
  • Ne jamais faire évoluer les KPI. Une entreprise qui change doit ajuster ses outils de pilotage.

Les bonnes pratiques pour aller plus loin

Étape 1 : Combinez indicateurs de résultat et indicateurs prédictifs

Un dirigeant gagne en précision lorsqu’il suit à la fois ce qui est déjà arrivé (marge, CA, trésorerie) et ce qui annonce ce qui arrive (prise de commandes, taux de transformation, encours clients). Dans les dossiers que nous accompagnons chez Scale2Sell, cette distinction change souvent tout.

Étape 2 : Simplifiez au maximum la présentation

Un KPI doit être lisible en moins de 3 secondes. Une jauge simple vaut mieux qu’un tableau complexe. Plus l’information est simple, plus elle vous fait gagner du temps.

Étape 3 : Partagez les bons indicateurs avec les bonnes personnes

Un indicateur n’est utile que s’il aide quelqu’un à agir. Chez Scale2Sell, nous voyons souvent qu’un manager améliore immédiatement sa performance lorsqu’il comprend clairement ce que l’on attend de lui et comment le mesurer.

À retenir :

Définir des indicateurs utiles n’est pas un exercice technique : c’est un exercice de clarté. En vous concentrant sur quelques métriques actionnables, reliées à vos vrais enjeux, vous gagnez un pilotage plus simple, plus rapide et plus fiable. Chez Scale2Sell, nous accompagnons les dirigeants pour structurer leur entreprise, réduire les angles morts et rendre la société réellement désirable aux yeux des acquéreurs. Parce que nous pensons qu'une société ne se vend pas, elle s'achète.

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François
Viallon
Partner Stratégie

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.

Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.

Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.

François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.

François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

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