
Le secteur des réseaux d’ostéopathes connaît en 2026 une phase de structuration rapide. Avec plus de 39 000 praticiens recensés (estimations ADELI/CIPAV), la France se positionne comme l’un des premiers marchés mondiaux en densité. La demande reste soutenue : 53 % des Français ont consulté un ostéopathe au cours des cinq dernières années (Odoxa 2024). La croissance du nombre de praticiens alimente la fragmentation du marché mais aussi des dynamiques de consolidation autour de réseaux structurés comme Oostéo, Ostéo Entreprise ou COPT. Pour un dirigeant cédant, 2026 marque une fenêtre de tir favorable : le marché est en croissance, les revenus récurrents issus des prestations en entreprise augmentent et l’intérêt des investisseurs s’oriente vers des modèles scalables et digitalisés. Cependant, l’incertitude sur le remboursement par les mutuelles invite à une gestion prudente du calendrier de cession.
Les acquéreurs stratégiques (réseaux de santé, assureurs, plateformes de soins) recherchent la densité géographique et la traçabilité des interventions. Les fonds financiers et fonds à impact privilégient les modèles générant des revenus récurrents (prestations en entreprise, abonnements, franchises). Les MBI/MBO et family offices s’intéressent à la stabilité du portefeuille client et à la réputation du réseau. Ces profils influencent directement les termes : earn-out ou crédit vendeur pour sécuriser la transmission, clauses de non-concurrence usuelles sur 3 à 5 ans, et maintien du dirigeant sur 6–18 mois pour la gestion de la transition.
Avant une cession, il est crucial de réduire la dépendance au dirigeant par la mise en place d’un comité opérationnel et la formalisation des processus internes. Un relais managérial qualifié constitue un signal de continuité pour l’acquéreur.
Les réseaux combinant revenus récurrents (contrats entreprises, franchises) et flux B2C (consultations individuelles) sont les mieux valorisés. Le ratio optimal se situe autour de 60 % récurrents — 40 % ponctuels (estimations).
La fiabilité du reporting (CRM, ERP, logiciels de gestion) et la documentation de la conformité (RGPD, assurances professionnelles, contrats partenaires) conditionnent la fluidité de la due diligence. L’objectif est de passer d’une structure artisanale à un actif transmissible et normé.
Un process bien structuré comporte toutes les étapes classiques — du teaser à la signature du SPA — et s’étale généralement sur 6 à 9 mois. La clé de succès réside dans la préparation de la data room et la pédagogie du dirigeant lors des management presentations.
Préparation des documents (1–2 mois), diffusion du teaser (mois 3), short-list et LOI (mois 5–6), due diligence et SPA (mois 7–9).
Dépendance au dirigeant, granularité du reporting, absence de normes cliniques harmonisées et incertitudes réglementaires. Ces sujets doivent être anticipés dans le mémo d’information.
Informer progressivement les praticiens et partenaires pour éviter le churn. Prévoir un plan de communication post-cession intégrant les enjeux de continuité clinique et d’image.
Les multiples observés dans les services de soins privés comparables se situent entre 5x et 8x l’EBITDA (estimations) selon la récurrence et la digitalisation des flux. Les drivers haussiers incluent la part de revenus récurrents, la notoriété du réseau et les procédures de conformité. Les risques baissiers viennent d’une dépendance excessive aux mutuelles et d’un déficit de gouvernance. Les structures de prix adoptées : locked box privilégiée pour la prévisibilité, earn-out souvent adossé à la croissance du portefeuille B2B.
L’adoption de plateformes de suivi et de gestion de rendez-vous, et la digitalisation du parcours patient augmentent la scalabilité et la traçabilité. Impact sur valeur : positif (probabilité élevée).
Stabilité réglementaire européenne contrastée : certaines zones renforcent la reconnaissance de l’ostéopathie, d’autres la restreignent. Impact sur valeur : neutre à positif selon intégration transfrontalière. Facteurs déclencheurs : décisions de l’UE sur la reconnaissance de pratique et inflation secteur santé.
Demande croissante de bien-être en entreprise mais débats publics sur l’efficacité clinique (pédiatrie). Probabilité élevée, impact globalement positif sur le long terme si le réseau démontre son utilité sociale et préventive.
Probabilité : élevée | Impact : élevé | Mitigation : mise en place d’un comité opérationnel et transfert progressif des responsabilités.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen | Mitigation : conformité et standardisation clinique renforcée.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé | Mitigation : diversification vers les prestations en entreprise et abonnements particuliers.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen | Mitigation : intégration d’un CRM centralisé et audit RGPD préalable.
Le marché reste discret : pas d’opérations publiques significatives en 2025, mais plusieurs signaux forts de consolidation autour d’acteurs comme Oostéo et Centre d’Ostéopathie Pour Tous. Ces expansions de réseau fonctionnent comme des roll-ups. Les multiples implicites des réseaux de soins franchisés comparables se situent autour de 1,2–1,8x le chiffre d’affaires (estimations). L’appétit du marché est élevé dès lors que la scalabilité et la conformité sont prouvées.
1. Réduire la dépendance au fondateur (impact élevé, horizon moyen) – KPI : autonomie européenne, taux de délégation.
2. Accroître la récurrence via contrats entreprises (impact élevé, horizon court) – KPI : % revenus récurrents.
3. Fiabiliser la donnée et le reporting (impact moyen, horizon court) – KPI : taux de complétude data room.
4. Formaliser la gouvernance et la conformité (impact élevé, horizon moyen) – KPI : audits internes, conformité RGPD.
5. Sécuriser la marque et la communication post-cession (impact moyen, horizon long) – KPI : notoriété réseau, taux de rétention franchisés.
À horizon 2028, le marché des réseaux d’ostéopathes devrait poursuivre sa professionnalisation et sa concentration. Les réseaux structurés, dotés d’indicateurs clairs, d’une récurrence prouvée et d’une gouvernance solide bénéficieront des multiples de valorisation les plus élevés. La valeur se déplacera vers les acteurs capables de démontrer leur impact thérapeutique et préventif tout en intégrant la logique data et ESG. Pour viser le haut de fourchette, le dirigeant devra combiner conformité, scalabilité et continuité managériale, assurant ainsi la confiance des investisseurs financiers et des partenaires assureurs.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.