
Avant d'envisager une croissance rapide ou la cession d'une entreprise, la question du management intermédiaire s'impose. Nombre de dirigeants de PME ou d'ETI sous-estiment la fonction structurante de cette couche managériale, vue à tort comme un coût ou une lourdeur. Pourtant, mal gérer cette étape génère une dépendance excessive au dirigeant, rend l'organisation vulnérable… et affecte directement la valeur perçue par de potentiels acquéreurs ou investisseurs. Le défi est double : professionnaliser la structure sans figer l’agilité ni alourdir la masse salariale durablement. Il existe aujourd’hui des options hybrides – management externalisé, associés opérationnels, ou cadres à temps partagé – à intégrer dans la feuille de route.
La première étape consiste à lister les fonctions actuellement embrassées par le dirigeant ou ses proches collaborateurs. Les missions à transférer peuvent inclure : gestion d’équipe, pilotage commercial, supervision de production, contrôle financier, ou encore animation des rituels d’équipe. Il s’agit de modéliser – par fiches de poste ou matrices de responsabilité – qui fait quoi, avec quel niveau de reporting.
Le management intermédiaire n’implique pas systématiquement de recruter : il existe des solutions variées telles que le recours à des cadres à temps partagé, des directeurs externalisés ou des managers de transition. L’enjeu est de maintenir la flexibilité tout en apportant méthode et rigueur. Un équilibre peut être atteint via une organisation hybride : certaines fonctions restent internes, d’autres s’appuient sur un partenaire externe avec transmission progressive des savoirs et montée en compétence de l’équipe.
Un management intermédiaire efficace repose sur des process clairs : planification hebdomadaire, dashboard de suivi, réunion d’équipe courte (stand-up), reporting structuré. Chaque fonction, interne ou externalisée, doit disposer de modes opératoires et d’objectifs (indicateurs clairs, délais de réponse, standards de qualité). La rareté d’outils concrets, ou leur surabondance inadaptée, est un piège classique à éviter.
Impossible de piloter sans mesure. Sélectionner 5 à 8 KPIs alignés sur l’étape de transformation : satisfaction client, taux de transformation commerciale, délai de traitement, rentabilité par activité, taux de turnover RH… Les managers intermédiaires – qu’ils soient salariés ou externalisés – doivent être formés à l’exploitation de ces outils, afin que le pilotage ne devienne ni une charge stérile ni purement théorique.
La réussite du management intermédiaire, surtout en cas d’externalisation, suppose un effort de communication et d’acculturation. Annonce des changements, clarification des rôles, explication du “pourquoi” sont majeures pour éviter crispations et “rejet du corps étranger”. Les managers externes doivent incarner, au moins en partie, la culture d’entreprise et être rapidement intégrés aux routines collectives : séminaires, partages informels, feedbacks croisés.
L’externalisation doit s’envisager comme un levier temporaire ou évolutif. L’objectif est souvent de faire rapidement monter en compétence certains collaborateurs ou de structurer une nouvelle couche managériale qui pourra, à terme, être internalisée. Le transfert de savoir, la formation continue et la co-construction des pratiques garantissent la pérennité.
Un management intermédiaire solide rassure les investisseurs : la continuité de l’activité et la capacité à croître sans “homme/orchestre” sont deux critères qui font bondir la valeur en cession. À l’inverse, une équipe où tout remonte au dirigeant inquiète : le risque de rupture opérationnelle sera intégré dans la négociation du prix.
Formalisation des responsabilités, documentation, KPIs, reporting : autant de signaux forts à valoriser dans tout process de vente ou de levée de fonds. Même en cas d’externalisation, la traçabilité de la gouvernance et la méthodologie déployée démontrent la “scalabilité” de la structure, critère majeur de désirabilité pour les repreneurs.
Structurer le management intermédiaire n’est pas un luxe, mais une nécessité avant d’accélérer ou de transmettre son entreprise. En s’appuyant sur des ressources externalisées ou hybrides, vous pouvez renforcer l’agilité et la résilience, tout en augmentant la valeur perçue par les investisseurs ou repreneurs. À vous d’identifier le bon dosage, de mettre en place de véritables outils de pilotage et d’ancrer culturellement ces nouveaux modes de fonctionnement. Ce chantier est une opportunité pour prendre de la hauteur, préparer l’avenir et sécuriser la croissance durable de votre entreprise. Pour en savoir plus ou initier le mouvement, contactez Scale2Sell.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence