
Le marché mondial du courtage en assurance atteint environ 120 à 125 milliards USD en 2025 (estimations), en progression annuelle moyenne de 4,5 % à 5 %. En Europe, le secteur pèse plus de 260 milliards USD, porté par la demande de conseil et la digitalisation. La dynamique 2023‑2026 est marquée par une consolidation intense et des opérations majeures (Gallagher‑AssuredPartners, Ardonagh‑PSC). Les groupes globaux cherchent l’échelle, l’accès multirégion et les expertises spécialisées (cyber, D&O, risques techniques). En 2026, la fenêtre de tir pour vendre reste favorable aux acteurs disposant d’un modèle récurrent et digitalisé, bien gouverné et conforme à l’IDD.
Les acquéreurs stratégiques – grands courtiers mondiaux – ciblent des portefeuilles récurrents, des synergies post‑deal et des relais géographiques. Les fonds de Private Equity recherchent des plateformes scalables et prévisibles pour des stratégies de build‑up. Les family offices privilégient la stabilité des revenus et une gestion prudente du risque. Les implications diffèrent : les industriels imposent souvent un earn‑out ou une période de représentation du dirigeant, tandis que les financiers offrent plus de flexibilité en contrepartie d’un plan de croissance structuré.
Le secteur exige une préparation rigoureuse. Il faut réduire la dépendance au dirigeant, documenter les contrats clients, fiabiliser le reporting et sécuriser la conformité IDD.
Mettre en place des relais managériaux, un reporting régulier et auditable et des chartes de délégation. Cela rassure sur la continuité et réduit le risque perçu.
Les revenus récurrents (commissions, gestion de portefeuilles, honoraires de conseil risques) sont valorisés à multiples élevés. La dépendance client supérieure à 15‑20 % nécessite un plan de diversification.
L’intégration CRM/ERP, la traçabilité des polices et sinistres et la conformité aux obligations IDD constituent un levier majeur de valeur. Une data room complète et audit ready augmente la confiance.
Un processus structuré augmente la compétition et sécurise la transaction : teaser, NDA, CIM, sélection d’investisseurs, LOI, due diligence et closing. Les enjeux principaux résident dans la qualité du CIM, la clarté des ajustements de prix et la gestion du calendrier de due diligence.
Durée type : 6 à 9 mois. Préparation interne : 3 mois ; phase de marché : 3‑4 mois ; négociation : 2 mois.
Les écarts de valorisation, la conformité réglementaire, la concentration clients et le risque BFR sont les principales zones de tension.
Anticiper la rétention des talents (plans d’incentive) et un plan de communication graduée pour éviter les départs avant closing.
Les multiples observés en Europe oscillent entre 10x et 14x EBITDA (estimations) pour des assets premium, et 7x‑9x pour des plateformes locales non digitalisées. Les drivers haussiers : récurrence, digitalisation, diversification, rentabilité >20 % EBITDA. Les mécanismes de prix dominants sont la locked box et les earn‑out à 12‑24 mois selon la rétention clients. Les clauses GAP et non‑concurrence restent standards.
Automatisation et IA appliquées au courtage : amélioration des marges, intérêt accru des investisseurs. Probabilité : élevée ; impact : positif.
Normalisation post‑inflation, relocalisation partielle, volatilité énergétique. Probabilité : moyenne ; impact sur valeur : neutre à positif selon zones.
ESG, guerre des talents et pressions réglementaires. Probabilité : élevée ; impact : neutre à légèrement négatif sans adaptation ESG.
Probabilité : élevée. Impact : élevé. Mitigation : plan de succession et formalisation des relations clients clés.
Probabilité : moyenne. Impact : élevé. Mitigation : audit conformité, mise à jour documentation et formation.
Probabilité : moyenne. Impact : moyen. Mitigation : automatisation et offre à forte valeur ajoutée.
Probabilité : moyenne. Impact : élevé. Mitigation : fiabilisation CRM/ERP et data room complète.
Probabilité : élevée. Impact : élevé. Mitigation : plan d’incentive et communication précoce post‑signature.
Les références récentes confirment l’appétit : Gallagher/AssuredPartners (dec‑2024, 13,45 Mds USD), Ardonagh/PSC (oct‑2024, 1,49 Mds USD), Woodruff Sawyer (févr‑2025, 1,2 Mds USD). Ces deals illustrent un marché actif mais sélectif, confirmant la valeur des portefeuilles multi‑pays, digitalisés et à revenus récurrents.
Pour maximiser sa valeur, le dirigeant doit concentrer ses efforts sur :
Le marché 2026‑2028 des courtiers en assurance combine maturité et innovation, offrant des opportunités de cession attractives pour les acteurs structurés. La valeur se déplace vers les plateformes capables d’intégrer technologie, conformité et récurrence. Les acquéreurs recherchent des données fiables, des revenus stables et une gouvernance solide. Pour viser le haut de la fourchette, le cédant doit démontrer une trajectoire de croissance claire, une digitalisation réelle et une robustesse opérationnelle alignée sur les standards IDD et ESG.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.