
Dans un environnement concurrentiel instable, la culture d’entreprise n’est plus une simple vitrine RH. Elle agit comme un levier de performance, d’attractivité et de résilience, surtout pour les PME ou ETI en croissance ou en préparation d’une cession. Mais piloter une transformation culturelle impose de dépasser les discours pour ancrer de nouveaux comportements, réduire les dépendances et renforcer la capacité collective à s’adapter – tout en rendant l’entreprise plus désirable aux yeux d’un repreneur ou d’un investisseur.
La plupart des transformations échouent faute d’un diagnostic solide : perceptions décalées entre dirigeants et terrain, résistances informelles, croyances héritées du passé, comportements contre-productifs invisibilisés. Pour y voir clair, croisez :
Contrairement à un mythe répandu, la culture se pilote par des indicateurs concrets. Définissez des KPIs adaptés à vos enjeux stratégiques :
La culture se transmet d’abord par les actes, pas les chartes ou « valeurs PowerPoint ». Appuyez-vous sur les routines incontournables pour transformer durablement :
Transformer la culture ne se décrète pas : il s’agit d’identifier et d’impliquer les relais naturels (managers moteurs, référents informels, experts reconnus) qui peuvent incarner et propager les nouveaux comportements. Cartographiez ces profils et impliquez-les dans la co-construction des outils, des formations, voire dans la conception des nouveaux rituels.
L’un des principaux pièges est de se perdre dans la communication corporate ou de tout vouloir bouleverser d’un coup. Favorisez une démarche « test & learn » : lancez des expérimentations limitées, recueillez du feedback, ajustez, puis élargissez ce qui fonctionne réellement. Osez reconnaître et documenter les échecs, ils constituent souvent le meilleur carburant pour l’apprentissage collectif.
Un repreneur ou investisseur est de plus en plus attentif à la maturité culturelle d’une PME : faible dépendance à la personnalité fondatrice, managerial relayé, pratiques RH structurées et attractivité globale. Documentez ces acquis, formalisez vos pratiques et illustrez leur impact (parcours d’intégration, taux de rétention, gestion du changement). La culture devient alors un levier réel dans les négociations.
Rappelons que la transformation culturelle, bien menée, prépare l’entreprise à absorber les chocs, à faciliter l’intégration post-rachat, à fidéliser les talents et à continuer de progresser même en cas de changement d’actionnariat ou de management. C’est aussi le meilleur moyen d’éviter les « clashs d’intégration » post-cession souvent sous-estimés par les cédants…
Réussir une transformation culturelle dans une PME requiert de la lucidité, de la méthode et de la patience. Il ne s’agit pas de « plaquer » des valeurs prêtes à l’emploi, mais de construire, itération après itération, un socle managérial et comportemental aligné avec la stratégie de l’entreprise. C’est ce travail en profondeur qui fera la différence, tant en termes de performance que de transmissibilité—et qui transformera la culture d’entreprise en un véritable avantage compétitif, reconnu sur le marché comme lors d’une cession. Pour aller plus loin, interrogez-vous : votre culture actuelle est-elle réellement un atout ou plutôt un risque caché ?

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence