
Le secteur des pépiniéristes représente environ 2 741 exploitations actives en France fin 2023, pour un chiffre d’affaires global estimé à 1,76 milliard € (estimation FranceAgriMer/VALHOR 2025). Les activités couvrent la production et la commercialisation de végétaux d’ornement, jeunes plants, arbres et arbustes. Depuis 2023, le marché se consolide : le nombre d’acteurs a diminué de 12,5 % en deux ans, traduisant une recherche d’efficacité et de taille critique. Les marges sont soumises à la pression de l’énergie et des intrants, mais la demande institutionnelle (paysage urbain, collectivités) soutient une partie de l’activité.
En 2026, le marché est mûr mais demeure attractif, porté par la dynamique de l’aménagement durable et les normes européennes sur la santé des végétaux. La fenêtre de cession 2026–2028 apparaît favorable pour des entreprises capables de démontrer des flux récurrents, une traçabilité et des contrats pluriannuels.
Les acquéreurs stratégiques (groupes horticoles, paysagistes intégrés) recherchent des synergies d’amont et un maillage territorial. Les fonds financiers ou build-ups privés (ex. Topia, Galiena Capital) privilégient les plateformes régionales capables de générer des flux stabilisés et des marges répliquables. Les MBO/MBI sont fréquents dans les structures familiales avec transmission progressive. Les family offices apprécient les actifs tangibles et la dimension territoriale.
Les acquéreurs stratégiques privilégient une intégration rapide mais exigent souvent un earn-out » lié à la performance post-cession. Les fonds exigent un reporting normé et des processus de gestion digitalisés. Le dirigeant sortant doit anticiper son rôle post closing : accompagnement 6–18 mois typiquement demandé.
La dépendance au dirigeant est souvent élevée. Il faut créer un binôme de direction ou un chargé d’exploitation relais. Les fonctions clés (vente, production, logistique) doivent être documentées et transférables. Le plan de succession doit être écrit et validé par les acquéreurs potentiels.
La saisonnalité du secteur impose de montrer la part stable des revenus (contrats pluriannuels, maintenance d’espaces verts, partenariats avec collectivités). La diversification vers les marchés B2B ou publics réduit la volatilité.
Un ERP ou CRM fiable permet d’appuyer les projections de trésorerie et les pratiques de pilotage. Les entreprises doivent démontrer la traçabilité phytosanitaire, la qualité des stocks, et la conformité réglementaire. Préparer une data room structurée (financier, juridique, RH, ESG, technique) est un facteur déterminant de fluidité.
Le process M&A classique s’applique : teaser, NDA, CIM, long list, short list, LOI, due diligence, SPA, closing. Les candidats stratégiques privilégient des process exclusifs rapides, tandis que les fonds préfèrent des appels d’offres compétitifs.
Durée typique : 6 à 10 mois. Phase de préparation interne (2–3 mois), marketing (2 mois), due diligence (3–4 mois), closing (1–2 mois).
Points critiques : valorisation des stocks vivants, contrats saisonniers, dépendance aux clients, marges volatiles, passifs phytosanitaires.
La rétention du personnel est sensible. Prévoir une communication claire avec les équipes clé, des plans de primes ou d’association au capital pour sécuriser la transition.
Les multiples observés pour les pépiniéristes et paysagistes régionaux se situent autour de 4x à 6x EBITDA (estimations), selon la récurrence et la taille des contrats. Les principaux drivers haussiers sont la récurrence des contrats, la diversification des clients, la traçabilité et les certifications. Les facteurs baissiers : forte saisonnalité, rentabilité instable, dettes élevées.
Les mécanismes de deals les plus fréquents sont la locked box (lorsqu’un historique fiable existe) ou le completion accounts lorsque les stocks et flux restent volatils. Les compléments de prix (earn-out) sont fréquents sur 12–24 mois.
Le déploiement d’outils digitaux (ERP, traçabilité, passeport phytosanitaire) accroît la valeur pour les acquéreurs structurés. Probabilité élevée ; impact sur valeur positif. Gagnants : acteurs digitalisés et certifiés ; perdants : structures artisanales non informatisées.
Régulation UE renforcée sur la santé des végétaux et les importations. Probabilité moyenne, impact neutre à positif. Facteurs déclencheurs : transition écologique, réduction des intrants, relocalisation.
Tension sur la main-d’œuvre horticole et attente croissante de durabilité. Probabilité élevée ; impact sur valeur neutre. Dynamiques : demande d’espaces verts durables, enjeux ESG, digitalisation des processus de production.
Probabilité élevée ; impact élevé. Mitigation : préparer une relève et formaliser la transmission.
Probabilité élevée ; impact moyen. Mitigation : réévaluer les prix de vente, mutualiser les achats, investir dans l’efficacité énergétique.
Probabilité moyenne ; impact élevé. Mitigation : diversifier par marché et type de contrat.
Probabilité moyenne ; impact moyen. Mitigation : mettre à jour la conformité et les procédures.
Probabilité moyenne ; impact élevé. Mitigation : digitaliser et auditer les systèmes ERP/CRM.
Entre 2023 et 2025, plusieurs opérations illustrent la consolidation du secteur : Topia a repris PEC Paysage (Pépinière Environ Commercialisation, LBO 2023–2024), avant d’intégrer Pierre Basset et Genre (2025). Ces deals confirment une tendance vers les plateformes intégrées, associant production, logistique et aménagement. Ces transactions montrent un appétit élevé des acquéreurs nationaux et régionaux pour des actifs à cash-flow stable et scalables.
1. Réduire la dépendance au dirigeant (horizon 6–9 mois, impact élevé) → plan de transition managériale.
2. Renforcer la récurrence et la visibilité des revenus → contrats pluriannuels, maintenance, backlog client.
3. Fiabiliser les données et reporting → ERP, CRM, traçabilité, comptes audités.
4. Clarifier la gouvernance et la conformité → documentation, audits, contrats, assurances.
5. Sécuriser les talents & la continuité managériale → plan de rétention et bonus clés.
À l’horizon 2026–2028, le secteur des pépiniéristes entre dans une phase de maturation consolidée : les acteurs capables de digitaliser, de sécuriser leurs revenus et de démontrer des contrats pluriannuels peuvent viser des valorisations supérieures à la moyenne. Les acheteurs recherchent des plateformes reliant amont (production) et aval (services paysagers). Réussir sa cession suppose d’orchestrer une préparation exemplaire : gouvernance robuste, données consolidées, traçabilité maîtrisée et pipeline de revenus récurrents. C’est ce socle qui donnera accès au haut de fourchette de valorisation.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence