
Le secteur des sociétés de domotique, estimé à 87,8 milliards USD en 2024 et projeté entre 135 et 165 milliards USD d’ici 2031–2033 (selon IMARC, Insight Partners), connaît une croissance soutenue (CAGR 7–11%). Les moteurs principaux sont la digitalisation des foyers, la rénovation énergétique et l’adoption de standards ouverts comme Matter. En 2026, la domotique devient une composante d’infrastructure résidentielle et tertiaire intégrée, portée par l’IA, la gestion d’énergie et les services de confort. Le marché reste modérément concentré, dominé par des acteurs européens majeurs (Somfy, Signify, Legrand, Schneider Electric) et par les plateformes globales (Apple, Google, Amazon).
La valeur du secteur migre des dispositifs individuels vers les plateformes d’intégration énergétique et logicielle. Les entreprises capables de combiner hardware, IA embarquée et services récurrents capteront l’essentiel des marges à moyen terme.
La rentabilité repose sur la maîtrise des données domestiques et énergétiques, source de récurrence et de personnalisation.
Probabilité : élevée — Impact : positif. L’intégration d’intelligences embarquées (IA prédictive pour la gestion énergétique, maintenance) crée des avantages compétitifs durables. Les gagnants seront les acteurs combinant IA + plateforme ouverte. Les perdants : fabricants cloisonnés sans mise à jour cloud.
Probabilité : moyenne — Impact : neutre à légèrement négatif. Une fragmentation des chaînes d’approvisionnement ou un durcissement des normes européennes sur les imports d’électroniques pourraient ralentir certains segments. Facteurs déclencheurs : tensions Asie–Europe, fluctuations monétaires, coûts énergétiques volatils.
Probabilité : élevée — Impact : positif. L’évolution des comportements vers le confort durable et le télétravail renforce la demande pour les foyers connectés efficients. Dynamiques clés : sobriété énergétique, sécurité, qualité de vie.
Le secteur devrait connaître une consolidation moyenne sur 3–5 ans, portée par :
Les cibles privilégiées : start-ups IoT spécialisées en IA énergétique, software interopérable, et gestion prédictive.
Probabilité : moyenne — Impact : moyen. Hausse des coûts de composants et des certifications. Mitigation : standardisation et mutualisation logicielle.
Probabilité : élevée — Impact : élevé. Risques RGPD et piratage IoT. Mitigation : audit sécurité et cloud souverain.
Probabilité : moyenne — Impact : moyen. Ralentissement immobilier réduit les déploiements. Mitigation : réorientation vers la rénovation et les bâtiments tertiaires.
Probabilité : élevée — Impact : positif à long terme. Les contraintes ecodesign stimulent l’innovation mais alourdissent les coûts.
Probabilité : moyenne — Impact : moyen. Ralentit les déploiements. Mitigation : partenariats éducatifs et nearshoring R&D.
Objectif : réduire 20% des consommations clients. Impact: élevé, complexité: L, horizon: moyen. KPI: taux d’optimisation énergétique, revenu service IA.
Objectif : compatibilité 100% appareils 2027. Impact: élevé, complexité: M, horizon: court. KPI: % produits certifiés, coût installation réduit.
Objectif : 30% du chiffre d’affaires récurrent d’ici 2028. Impact: élevé, complexité: M, horizon: moyen. KPI: ARR, fidélisation client.
Objectif : 80% de la gamme éco-certifiée. Impact: moyen, complexité: S, horizon: long. KPI: % produits recyclables, coût de conformité.
Objectif : intégration systématique dans les bâtiments neufs et rénovations. Impact: élevé, complexité: L, horizon: moyen/long. KPI: contrats BTP actifs, volume d’intégrations.
À l’horizon 2028, la valeur du secteur de la domotique se déplacera du matériel vers la maîtrise de l’énergie, des logiciels et des services. Les acteurs capables d’orchestrer les données via l’IA et l’interopérabilité Matter deviendront les leaders de la chaîne de valeur. Les investisseurs doivent anticiper une consolidation modérée, des marges différenciées selon le positionnement (services vs hardware) et une dépendance accrue aux réglementations d’écoconception et de cybersécurité. Pour les dirigeants, la priorité sera de transformer leur modèle vers un pilotage complet — matériel, logiciel et énergétique — afin d’assurer une croissance durable et défendable.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.