
Le secteur des travaux publics regroupe plus de 8 000 entreprises en France, allant des majors mondiaux (Vinci, Bouygues, Eiffage) aux ETI régionales (NGE, Colas, Spie Batignolles, etc.). À l’échelle européenne, il constitue l’un des piliers de la relance industrielle, représentant près de 3 000 milliards USD de dépenses annuelles à l’horizon 2025 (estimation). La croissance structurelle est ralentie (CAGR 2024–2026 : +1,5 %), mais la visibilité reste élevée sur les projets à fort contenu public : mobilité, énergie, digitalisation des réseaux.
En France, la production reste orientée autour de la commande publique (Etat et collectivités locales). Malgré un recul de -8 % des marchés conclus au premier semestre 2025, le carnet des grands groupes reste solide. Les projets phares (Lyon–Turin, Grand Paris Express, infrastructures énergétiques) maintiennent un socle d’activité élevé. Le secteur se caractérise par une forte concentration de valeur sur les 5 premiers acteurs, représentant plus de 60 % du chiffre d’affaires national.
Le secteur entre dans une phase de réindustrialisation durable combinant digitalisation, verdissement et internationalisation. Les marges seront conditionnées à la maîtrise des coûts et à l’intégration du BIM et de la data pour maintenir la compétitivité.
Les opportunités se concentrent sur trois axes : mobilité propre (rail, transport en commun, hubs logistiques), infrastructures énergétiques (hydrogène, renouvelables, interconnexions) et digitalisation (BIM 5D, jumeaux numériques, IA de pilotage de chantier). Les entreprises capables de capitaliser sur la donnée et de proposer des modèles d’exploitation long terme (PPP durables) bénéficieront de marges résilientes.
L’adoption généralisée du BIM 5D et de l’IA de planification transforme la chaîne de valeur. La probabilité est élevée et l’impact sur la rentabilité du secteur est positif. Les gagnants seront les groupes capables d’investir dans la digitalisation de bout en bout (Vinci, NGE, Bouygues). Les perdants : les PME sous-équipées ou dépendantes des appels d’offres publics à faible marge.
Des tensions sur les chaînes d’approvisionnement et les matières premières pourraient resurgir d’ici 2027. Probabilité : moyenne. Impact : négatif. Facteurs déclencheurs : hausse du coût énergétique, tensions UE–Asie, risques logistiques. Cela pourrait peser sur les marges et reporter certains investissements publics.
La demande croissante d’infrastructures « vertes » et locales considérées comme biens publics soutiendra durablement le secteur. Probabilité : élevée, impact : positif. Principales dynamiques : nouvelles exigences environnementales, préférence pour les circuits courts, et attractivité accrue des métiers du génie civil digitalisé.
L’hypothèse centrale est une intensification des opérations de M&A 2025–2028 : les majors rachètent des acteurs régionaux pour élargir leurs expertises techniques et répondre à la demande de durabilité.
Probabilité : élevée, impact : élevé. Mitigation : contrats révisables indexés.
Probabilité : élevée, impact : moyen. Mitigation : diversification vers concessions et export.
Probabilité : moyenne, impact : moyen à élevé. Mitigation : formation interne et attractivité ESG.
Probabilité : moyenne, impact : élevé. Mitigation : partenariats technologiques et adoption agile du BIM/IA.
Probabilité : élevée, impact : moyen. Mitigation : anticipation des standards GPP européens.
Objectif: intégrer BIM 5D, data analytics et IA de planification.
Impact: élevé; Horizon: moyen; Complexité: L.
KPI: taux de chantiers numérisés, économies de coûts, réduction des délais.
Objectif: accroître la part d’activité récurrente via maintenance et concessions.
Impact: élevé; Horizon: long; Complexité: M.
KPI: part des revenus non cycliques, marge d’exploitation moyenne.
Objectif: réduire de 40 % les émissions indirectes d’ici 2030.
Impact: élevé; Horizon: long; Complexité: L.
KPI: empreinte CO₂ par projet, taux de matériaux recyclés.
Objectif: allonger la durée moyenne des contrats et stabiliser les cash flows.
Impact: moyen; Horizon: court; Complexité: M.
KPI: rotation du BFR, ratio endettement/capitaux propres.
Objectif: co-développer avec des start-ups les solutions de gestion de chantier digitalisé.
Impact: moyen; Horizon: moyen; Complexité: M.
KPI: nombre de partenariats actifs, ROI digital.
Le secteur des Travaux Publics entre en 2026 dans une phase de recomposition durable : les infrastructures deviennent à la fois numériques et environnementales. La valeur se déplacera des simples chantiers physiques vers la conception intelligente, la maintenance prédictive et les services énergétiques associés. Les entreprises dotées d’une agilité financière et numérique (BIM, IA, ESG) capteront la création de valeur, tandis que les autres verront leurs marges comprimées par les contraintes réglementaires et les coûts. Les investisseurs devront cibler des portefeuilles équilibrés entre projets publics structurants et infrastructures “vertes” à rentabilité stable sur 5–8 ans.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.