
Le savoir interne est l’un des actifs les plus précieux d’une entreprise, surtout dans une PME ou une ETI où beaucoup de connaissances reposent sur quelques personnes clés. Documenter ce savoir, c’est le rendre accessible, transmissible et durable. Pour un dirigeant, c’est un enjeu stratégique : réduire la dépendance aux individus, sécuriser l’activité et préparer la croissance. Cet article vous propose une approche simple, claire et opérationnelle pour comprendre comment structurer et transmettre le savoir interne.
Documenter le savoir interne consiste à capturer tout ce qui permet à l’entreprise de fonctionner : méthodes, procédures, astuces, décisions, règles non écrites, bonnes pratiques. Ce sont souvent des informations détenues par les anciens, les experts ou les collaborateurs clés mais jamais formalisées.
L’objectif est simple : faire en sorte que l’activité puisse continuer, même si une personne s’absente, quitte l’entreprise ou change de rôle. C’est aussi un moyen d’aligner tout le monde, de stabiliser la qualité et d’accélérer l’intégration des nouveaux.
Dans les PME, le savoir interne est souvent « dans les têtes ». Cela fonctionne tant que l’équipe est stable et que l’entreprise ne grandit pas trop vite. Mais dès que les volumes augmentent, que de nouveaux collaborateurs arrivent ou que l’organisation se complexifie, les limites apparaissent.
Les dirigeants sous-estiment fréquemment plusieurs points :
Chez Scale2Sell, nous observons souvent que la documentation devient urgente au moment où un dirigeant commence à envisager une levée de fonds ou une cession. Les acquéreurs regardent davantage la stabilité des processus que la performance ponctuelle. Une entreprise qui vit grâce à ses personnes et non grâce à ses méthodes est jugée plus risquée.
Voici une méthode simple en quatre étapes pour comprendre où vous en êtes.
Listez les postes ou activités qui reposent sur une seule personne : production, administratif, commercial, informatique… Demandez-vous : « Si X s’absente deux semaines, que se passe-t-il ? ». Cette simple question révèle rapidement les risques.
Le savoir interne est souvent informel : astuces, raccourcis, règles non écrites, façons de faire. Pour le capturer, interrogez les équipes : « Comment fais-tu ? », « Qu’est-ce qui est indispensable pour réussir cette tâche ? ». Dans une PME industrielle que nous avons accompagnée, un opérateur expérimenté connaissait les réglages exacts pour éviter 20 % de rebuts — une connaissance jamais documentée.
Tout ne doit pas être écrit. Concentrez-vous d’abord sur :
La documentation doit rester lisible et rapide à produire. Les formats les plus efficaces sont souvent les plus basiques : fiches de procédure de 10 lignes, checklists, petits schémas, vidéos courtes filmées au téléphone, captures d’écran. L’essentiel est que ce soit utile, pas « parfait ».
Encouragez les équipes à documenter au fil de l’eau. Une nouvelle procédure ? Un nouveau client ? Un incident ? Une bonne pratique identifiée ? Chaque événement est une opportunité de clarifier le fonctionnement.
Créez un espace unique : un dossier partagé simple, accessible et organisé par service. Dans les dossiers que nous accompagnons chez Scale2Sell, la centralisation est souvent le déclic qui transforme un ensemble de notes éparses en un véritable capital immatériel exploitable.
Proposez des modèles : fiche procédure, fiche incident, mode opératoire, fiche astuce. Cela réduit l’effort de rédaction et harmonise le contenu. L’expérience terrain de Scale2Sell montre que les équipes s’approprient beaucoup plus facilement la documentation quand les formats sont simples, courts et uniformes.
Documenter le savoir interne, c’est sécuriser l’activité, faciliter la transmission et renforcer la valeur de l’entreprise. En identifiant les zones critiques, en capturant le savoir réel et en utilisant des formats simples, un dirigeant peut transformer une connaissance fragile et informelle en véritable actif durable. Chez Scale2Sell, nous accompagnons les dirigeants pour structurer leur entreprise, réduire les angles morts et rendre la société réellement désirable aux yeux des acquéreurs. Parce que nous pensons qu'une société ne se vend pas, elle s'achète.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence