
Le marché mondial du Testing, Inspection & Certification (TIC) — qui englobe les organismes de certification, d’inspection et de vérification de conformité — connaît une croissance structurelle soutenue. Estimé à environ 500 à 550 milliards USD à horizon 2032 (estimations), le secteur est tiré par les exigences réglementaires accrues, la montée des enjeux ESG et la digitalisation des audits. En 2024, SGS et Bureau Veritas affichaient respectivement 6,79 Mds CHF et 6,24 Mds € de chiffre d’affaires, marquant la résilience et la rentabilité du secteur. En 2026, la concentration du marché reste modérée mais la consolidation s’accélère, notamment par des acquisitions ciblées en cybersécurité, durabilité et transition énergétique. L’abandon en 2025 des pourparlers de fusion SGS–Bureau Veritas illustre les tensions entre appétit de consolidation et contraintes réglementaires. Pour un cédant, la fenêtre 2026–2028 est attractive : appétit élevé des acquéreurs, marché en croissance, valorisations portées par la récurrence de revenus et la conformité numérique.
Les acquéreurs stratégiques (ex. grands groupes TIC, industriels) recherchent la synergie géographique, la récurrence contractuelle et la valeur technologique. Les fonds financiers ou family offices valorisent la stabilité des cashflows et la scalabilité des revenus par build‑up régionaux. Les MBO/MBI apparaissent dans des entités locales ou spécialisées souhaitant autonomiser leur gouvernance. Ces typologies influent sur la structure du deal : les industriels privilégient des intégrations rapides avec clauses de non‑concurrence et earn‑out courts ; les investisseurs financiers privilégient un maintien du dirigeant et des mécanismes de crédit vendeur équilibrés pour lisser les risques de transition.
L’entreprise doit réduire la dépendance au dirigeant, documenter sa gouvernance et préparer un relais opérationnel solide. La présence d’un comité de direction structuré et d’objectifs partagés crée de la confiance pour l’acheteur.
Les revenus récurrents issus de contrats de certification multi‑annuels constituent un atout majeur ; ils peuvent représenter jusqu’à 70‑80 % du chiffre d’affaires dans les sociétés bien gérées. La diversification sectorielle (bâtiment, énergie, cybersécurité, durabilité) réduit la volatilité et renforce les multiples.
Une data room rigoureuse (financière, juridique, RH, ESG, opérationnelle) est un gage de transparence. L’investissement dans des plateformes CRM/ERP auditables et la conformité ISO/IEC 17021‑1 assurent la traçabilité et rassurent les auditeurs du futur acquéreur.
Le processus classique comprend : teaser, NDA, CIM, sélection de la « long list », puis « short list », lettres d’intention (LOI), due diligence multi‑thématique et signature du SPA. Les due diligences dans ce secteur mettent particulièrement l’accent sur la conformité réglementaire, les accréditations et la qualité des données client. La coordination entre conseil M&A, juristes et auditeurs reste critique pour éviter les frictions et préserver le calendrier moyen (6–9 mois).
Le calendrier estimé d’une transaction de certification se situe entre 7 et 11 mois, dépendant de la disponibilité des données et de la préparation des audits internes.
Les sujets fréquemment sensibles concernent : dépendance au fondateur, mise à jour des accréditations, répartition du chiffre d’affaires par segment, BFR et clauses de garantie.
Les auditeurs et consultants constituent le socle du savoir-faire : leur fidélisation pendant la phase de cession est essentielle. Prévoir des plans de rétention ou d’intéressement post‑closing.
Les multiples observés sur le segment certification se situent entre 8x et 13x l’EBITDA (estimations) selon la taille, la récurrence et la spécialisation technique. Les drivers haussiers sont la croissance ESG et cyber, les marges stables >20 % et la couverture multi‑pays. Les freins viennent de la dépendance régionale ou de marges faibles. Les structures les plus courantes : locked box pour des deals simplifiés, earn‑out pour aligner les intérêts sur la performance post‑cession, crédit vendeur pour accompagner la transition.
L’intégration de l’IA et des audits digitaux réduit les coûts et améliore la récurrence, soutenant les multiples. Probabilité élevée, impact positif : les sociétés numériquement matures seront valorisées au‑dessus du marché. Gagnants : acteurs digitalisés, spécialisés ESG ; perdants : opérateurs sans systèmes intégrés.
La hausse des exigences de conformité européenne (CSRD, MDR/IVDR) soutient la demande. Probabilité moyenne, impact positif. Facteurs déclencheurs : nouvelles réglementations durabilité et sûreté des produits.
La guerre des talents d’auditeurs et la pression salariale accroissent les coûts. Probabilité élevée, impact neutre à négatif ; nécessite des stratégies RH et de formation ciblées pour maintenir les marges.
Probabilité élevée, impact élevé. Mitigation : transition managériale planifiée avant ouverture du process.
Probabilité moyenne, impact élevé. Mitigation : diversification du portefeuille et contrats pluriannuels.
Probabilité moyenne, impact moyen. Mitigation : audit interne pré‑cession et revue d’assurance RCP avant signature LOI.
Probabilité moyenne, impact moyen ; prévoyez un plan de financement clair pour négocier un locked box favorable.
En 2024–2025, SGS a procédé à 11 acquisitions alors que Bureau Veritas a élargi son portefeuille via Contec AQS en Italie et des rachats en Asie. Intertek a poursuivi son expansion en Amérique centrale. Les discussions SGS–BV abandonnées début 2025 marquent une consolidation partielle mais une dynamique intacte. Le marché 2026 montre un appétit élevé des fonds et groupes industriels : les transactions bien préparées atteignent les fourchettes hautes des multiples sectoriels (10–13x EBITDA estimé).
1. Renforcer la récurrence contractuelle : développement de contrats pluriannuels, KPI : taux de renouvellement >85 %.
2. Sécuriser la continuité managériale : plan de relève et management incentives, KPI : stabilité RH >90 %.
3. Digitaliser la data room : fiabiliser reporting et CRM, KPI : complétude >95 %.
4. Diversifier les segments : cibler ESG/cyber pour hausser les multiples, KPI : part du CA à forte valeur >30 %.
5. Structurer la conformité et le juridique : revues contractuelles et assurance, KPI : absence de réserve majeure audit préalable.
À horizon 2026‑2030, le secteur des Organismes de certification devrait rester un terrain porteur pour les opérations de cession. La valeur se déplace vers les sociétés capables de combiner digitalisation, conformité ESG et couverture internationale. Les acquéreurs recherchent des portefeuilles d’actifs à revenus récurrents, structurés et transparents. Pour viser le haut de fourchette, le dirigeant doit démontrer une gouvernance claire, des data rooms impeccables et une offre positionnée sur les domaines à marge forte tels que la cybersécurité et la durabilité. Les transactions bien préparées bénéficient d’un effet de rareté et d’un multiple bonifié, sous réserve d’une gestion fine du capital humain et d’une transition maîtrisée post‑closing.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.