Anticiper une cession d’entreprise demande bien plus qu’une simple revue financière. Les risques opérationnels et organisationnels peuvent peser lourd dans la valorisation finale et influer sur l’attractivité de l’entreprise. Un glossaire détaillé permet d’objectiver le diagnostic, d’éviter les angles morts et d’engager un travail de fond avec les équipes ou partenaires du board.
La capacité de l’entreprise à fonctionner sans l’intervention quotidienne du dirigeant reste un critère déterminant lors d’une cession. On parle de dépendance si le pilotage, la relation client, la gestion opérationnelle ou stratégique reposent sur une seule personne – généralement le fondateur. Ceci fragilise la transmission et peut entraîner une décote de valorisation. L’audit doit évaluer les relais de management, la rédaction des procédures et la robustesse de la gouvernance.
Les risques technologiques incluent la vétusté des systèmes d’information, le manque de documentation technique, l’exposition à des attaques ou la dépendance à un seul prestataire. Un audit organisationnel doit cartographier les points critiques, vérifier la conformité RGPD, la continuité des outils, la gestion des accès et la capacité à récupérer après un incident.
Départs d’experts clés, turn-over élevé, positionnement RH flou, tensions sociales ou carences de formation constituent des signaux faibles à surveiller avant une cession. L’analyse couvre la pyramide des âges, la clarté des fiches de poste, le dialogue social, la gestion des compétences et la dépendance à des profils rares.
Des processus non formalisés, des flux documentaires incomplets ou du savoir tacite difficile à transmettre rendent la reprise risquée. L’audit porte sur la clarté des manuels opératoires, la gestion documentaire et la capacité d’un nouvel entrant à prendre le relais rapidement sans perte de performance.
Une part de chiffre d’affaires excessive sur peu de clients, ou une dépendance à quelques sous-traitants ou fournisseurs, expose l’entreprise à des ruptures ou à des négociations défavorables lors de la cession. L’exercice d’audit consiste à hiérarchiser ces dépendances, à identifier des alternatives et à formaliser des plans de continuité.
L’absence ou l’insuffisance de veille juridique et réglementaire, la méconnaissance de clauses sensibles (exclusivités, pénalités, changements de contrôle…) peuvent compromettre une opération ou déclencher des litiges post-cession. L’audit doit aussi traiter des contrats de travail, bail commercial, propriété intellectuelle et documentation RGPD.
L’absence d’indicateurs-clés, un reporting hasardeux ou des outils hétérogènes nuisent au suivi des performances et rendent l’entreprise difficile à évaluer objectivement – et donc à transmettre. Un diagnostic complet analyse l’articulation entre outils, processus de reporting, qualité des données et routines de pilotage opérationnel.
Utilisez ce glossaire comme base pour dresser un diagnostic global : RH, IT, juridique, organisation, marché, clients/fournisseurs…
Pour chaque point, évaluez la criticité (impact sur la transmission, difficulté de remédiation, urgence d’action).
Rédigez un plan d’actions qui traite en priorité les points à risque élevé et documentez-le pour faciliter la passation avec les acquéreurs ou investisseurs potentiels.
En résumé, un audit organisationnel rigoureux et un inventaire structuré des risques permettent d’anticiper les points bloquants, de rassurer les repreneurs et de maximiser la valeur de votre entreprise lors de la cession. N’attendez pas le dernier moment pour engager cette démarche : plus vous prenez d’avance, plus la transformation sera pilotée, le transfert sécurisé, et votre entreprise attractive.
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter notre blog, demander un diagnostic rapide ou prendre contact pour structurer votre processus de cession de manière exhaustive.
François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.
Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence