
Le secteur des écoles privées en France représente environ 17,6 % des élèves du primaire et du secondaire, soit un peu plus de 2 millions d’élèves répartis dans 7 500 établissements ({"precision":"estimation"}). Il se scinde entre établissements sous contrat — majoritairement catholiques (96 % du parc) — et hors contrat, en forte croissance mais encore marginal. Les premiers bénéficient d’un financement public stable, les seconds dépendent des frais de scolarité et des ressources privées. Le secteur est marqué par une forte régulation (loi Debré, contrôle de l’État, inspections) et par une géographie contrastée (fort ancrage dans l’Ouest et les grandes métropoles). Les barrières à l’entrée sont moyennes à fortes car toute création ou reprise suppose conformité administrative, agrément et alignement avec le cadre éducatif national. Pour un repreneur, le secteur présente une dualité : une base financière prévisible et subventionnée dans le sous contrat, et un potentiel d’innovation élevé mais risqué dans le hors contrat.
Les cibles les plus récurrentes sont des établissements privés sous contrat de taille moyenne (écoles primaires, collèges ou lycées) ou des groupes régionaux cherchant à se restructurer ou à préparer la succession. Les motifs de cession incluent la retraite du dirigeant, le désengagement associatif ou la restructuration de réseau. Les bons signaux : historique stable, ancrage local, bonnes relations avec le rectorat et équilibre du corps enseignant. Les signaux faibles à surveiller : dépendance à des subventions ponctuelles, bâtiments vétustes, tensions sur la mixité sociale. L’analyse de valorisation doit intégrer la structure de financement (part publique / privée) et la capacité de génération de cash hors financement public, généralement faible.
L’audit doit couvrir : les finances publiques (flux État et collectivités), les comptes d’exploitation (niveau d’autofinancement), la qualité des bâtiments, la conformité administrative et la stabilité du corps enseignant. Risques principaux : affectations de subventions, contrôles du rectorat et dépendance à des conventions historiques.
Les structures de financement typiques incluent des montages hybrides : crédit bancaire, apport en fonds propres, prêt Transmission Bpifrance, crédit vendeur, ou earn-out. Le recours au LBO reste limité par la faible génération de cash-flow autonome, mais possible pour des groupes multi-établissements avec mutualisation. Temps moyen d’une reprise : 6 à 12 mois (incluant due diligence et agréments administratifs). Le risque principal réside dans les retards liés à la validation de l’autorité académique ou du réseau confessionnel.
Les discussions incluent souvent la continuité des valeurs et du projet éducatif, points sensibles à formaliser dans la lettre d’intention. La signature finale suppose validation du rectorat, transfert ou continuité du contrat (pour les sous contrat) et vérification du statut juridique (association, fondation ou société commerciale pour le hors contrat).
Pertes de confiance du personnel, rotation des enseignants, décalage culturel entre équipe et nouveau management.
Probabilité : élevée — L’essor de l’intelligence artificielle éducative (tutoriels adaptatifs, e-learning) peut transformer la pédagogie et l’organisation. Impact : positif sur la différenciation et la rentabilité, mais exige des investissements.
Probabilité : moyenne — Les tensions budgétaires publiques et les politiques de mixité sociale peuvent redéfinir les critères de subvention du privé sous contrat. Impact : neutre à négatif selon la dépendance de l’établissement au financement étatique.
Probabilité : élevée — Hausse de la demande des familles pour une éducation personnalisée et alternative. Impact : positif pour les hors contrat et établissements bilingues, création de niches à forte valeur.
Probabilité : élevée | Impact : élevé. Mitigation : veille réglementaire active et dialogue étroit avec rectorat et autorités.
Probabilité : élevée | Impact : élevé. Mitigation : diversification des revenus, mise en place d’activités annexes.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé. Mitigation : politique RH proactive, attractivité salariale et marque employeur éducative.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen. Mitigation : charte de gouvernance, communication transparente avec parents et diocèses.
Probabilité : moyenne | Impact : moyen. Mitigation : plan d’investissement et financement des rénovations via subventions France 2030.
Le marché des écoles privées en 2026 combine stabilité et tension : stabilité via le financement public et le réseau catholique bien organisé ; tension via la régulation, les attentes sociétales et l’ouverture de segments alternatifs. Pour les repreneurs, la clé réside dans la combinaison d’une gouvernance rigoureuse, d’une modernisation numérique et d’une diversification des revenus. Les prochaines années verront la valeur se déplacer des modèles institutionnels vers des plateformes éducatives intégrées, alignant pédagogie, gestion et innovation.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.