
Dans la plupart des PME, la fonction achats reste sous-structurée et rarement pilotée par un expert du métier. Pourtant, les achats représentent souvent 40 à 70% des charges externes et conditionnent directement la rentabilité, la marge, la capacité de négociation, la résistance aux crises ou la flexibilité de l’organisation.
Externaliser la direction achats présente alors un double intérêt : professionnaliser rapidement la fonction sans alourdir la masse salariale, et initier une transformation organisationnelle avec un impact fort sur la valorisation de l'entreprise.
L’externalisation permet également de bénéficier d’un regard neuf, d’outils performants, d’un benchmark sectoriel et d’une neutralité précieuse pour revisiter les pratiques en place.
Cependant, certaines PME hésitent face à la crainte de perdre la main sur des aspects jugés sensibles (qualité, sélection fournisseurs, gestion des relations). Cette crainte n’est pas infondée : confier ses achats requiert un cadre bien défini et une gouvernance solide, faute de quoi l’externalisation conduit à une simple délégation administrative, sans création de valeur réelle.
Une direction achats bien rodée traque les surcoûts, standardise les besoins, mutualise les demandes, et améliore la négociation contractuelle. Cela entraîne une hausse directe de l’EBITDA, servant d’argument fort lors de la valorisation financière.
Attention : une optimisation visible mais non pérenne (coup de rabot sur les coûts mais dépendance accrue à un seul fournisseur) peut inquiéter un analyste ou un acquéreur. La solidité et la diversité du portefeuille fournisseurs, la robustesse des process de sélection ou la qualité du reporting sont scrutées durant les due diligences.
Professionnaliser la fonction achats, c’est aussi mieux cartographier les risques (dépendances, qualité, délais, compliance, cybersécurité), anticiper les ruptures ou les hausses, mieux protéger les données contractuelles, bâtir une stratégie fournisseurs compatible avec un projet de croissance, cession ou transformation.
Les repreneurs valorisent les entreprises capables de documenter les procédures achats, d’identifier leurs principaux risques, de montrer leur capacité à réagir rapidement (plan B contractuel, clause de continuité) face à une crise fournisseur.
La direction externalisée achats agit comme moteur pour une montée en compétences interne (formation, montée en maturité achat), clarifie les rôles entre prescripteurs, décideurs et utilisateurs, et introduit des rituels de suivi efficaces (reporting qualité, évaluations périodiques, gestion des litiges).
Un système achats structuré rassure sur la transmissibilité de l’entreprise, limite la dépendance implicite au dirigeant, et facilite le passage de relais lors d’une opération.
Une fonction achats externalisée et structurée constitue un atout lors des phases de due diligence et de valorisation. Elle démontre la professionnalisation globale, la stabilité des marges, la capacité de l’organisation à se projeter, et rassure sur la transmissibilité et la robustesse opérationnelle.
L’anticipation reste la clé : une démarche structurée, engagée en amont (12-24 mois avant une opération), génère un effet de levier majeur : meilleure négociation, réduction des risques, attractivité accrue pour les investisseurs ou repreneurs.
In fine, l’externalisation achats n’est ni une délégation en mode “placard” ni une panacée universelle. Elle s’envisage comme un projet de transformation stratégique, piloté à haut niveau et pleinement aligné avec la trajectoire de l’entreprise.
Structurer la direction achats via l’externalisation, c’est bien plus qu’un levier de court terme : c’est une démarche créant de la valeur durable, renforçant la solidité opérationnelle et la désirabilité de votre PME lors d’une cession, d’une levée ou d’un changement d’actionnaire.
Le lien entre rigueur achats, gouvernance et valorisation n’est plus à démontrer : la question à se poser n’est plus “peut-on vraiment externaliser ?”, mais “comment structurer, piloter et documenter pour en faire un vrai avantage concurrentiel ?”.
Si vous souhaitez un regard externe pour structurer ou auditer votre fonction achats, Scale2Sell accompagne les dirigeants à chaque étape de cette transformation.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Coraline Thieller est partenaire chez Scale2Sell, où elle pilote la mise en place et l’organisation de l’assistanat au sein des entreprises accompagnées.Spécialiste des opérations et de la structuration des fonctions support, elle aide les dirigeants à déléguer efficacement, à fluidifier leur quotidien et à se recentrer sur leur rôle stratégique.
Avant de rejoindre Scale2Sell, Coraline a accompagné de nombreuses startups et PME dans leur structuration interne, en s’appuyant sur une approche à la fois humaine, pragmatique et orientée résultats.
Réactive, bienveillante et ultra opérationnelle, Coraline est la garante d’une assistante qui devient un vrai levier de performance.
Maman de 2 garçons de 15 et 5 ans, Coraline est basée à Aix en Provence