
Quand un dirigeant découvre une année « pourrie » dans ses comptes, la première réaction est souvent un mélange d’incompréhension, d’inquiétude et parfois de culpabilité. Pourtant, une mauvaise année comptable n’est pas rare dans la vie d’une PME ou d’une ETI. Elle peut même devenir un point de bascule si l’on comprend correctement ce qui s’est passé. L’objectif de cet article est de vous offrir une lecture simple, claire et utile de ces situations, sans jargon inutile.
Une « mauvaise année » n’est pas toujours synonyme d’entreprise en danger. La plupart du temps, elle résulte d’un mélange de trois facteurs : ce qui vous est arrivé (le contexte), ce que vous avez décidé (les choix internes), et ce que vos chiffres racontent réellement (la structure financière).
Avant de paniquer, il faut poser une question simple : s’agit‑il d’un accident ponctuel ou d’un problème structurel ? Cette distinction change tout. Une baisse de marge temporaire n’a rien à voir avec un modèle économique qui s’essouffle.
Une mauvaise année se lit rarement en une seule ligne du compte de résultat. Elle apparaît dans un ensemble d’indicateurs : marge brute, masse salariale, niveau d’activité, trésorerie, investissements, dépendance à quelques clients… Chaque élément raconte une partie de l’histoire.
Chez Scale2Sell, nous observons souvent que les dirigeants se concentrent uniquement sur le résultat net, alors que ce n’est que la conséquence finale d’une chaîne de mouvements. Une entreprise peut perdre de l’argent tout en se renforçant, comme lors d’un investissement stratégique. À l’inverse, elle peut afficher un bon résultat en étant fragilisée, par exemple si la trésorerie se dégrade.
Comprendre une mauvaise année, c’est donc accepter que les comptes sont un thermomètre : ils ne jugent pas, ils mesurent. Encore faut‑il savoir quoi mesurer.
Voici une méthode simple, utilisable même sans formation comptable.
Étape 1 : Identifier la nature de la dégradation
Demandez-vous quel poste a réellement bougé : chiffre d’affaires, marge, coûts, trésorerie ? Par exemple, une PME industrielle que nous avons accompagnée avait un résultat en forte baisse… mais uniquement parce que ses matières premières avaient doublé. Rien d’opérationnel n’avait changé.
Étape 2 : Séparer conjoncturel et structurel
Une perte liée à la hausse temporaire d’un coût, à un arrêt de production ou à un client qui reporte une commande n’a pas le même sens qu’une perte causée par un modèle non rentable. La distinction est vitale.
Étape 3 : Relire vos décisions internes
Une mauvaise année peut venir d’un recrutement anticipé, d’un investissement mal timé ou d’un changement d’organisation. Cela ne signifie pas que la décision était mauvaise : simplement que son effet financier est tombé trop tôt ou trop fort.
Étape 4 : Mesurer l’impact sur l’avenir
Une mauvaise année est grave seulement si elle met en danger la trésorerie, la capacité à financer l’exploitation, ou la confiance des partenaires. Beaucoup d’entreprises ont des années « creuses » sans que cela ne mette en péril leur trajectoire.
Un dirigeant n’a pas besoin de devenir expert-comptable. En revanche, il doit suivre 5 à 7 indicateurs clés tous les mois : marge, trésorerie nette, masse salariale, carnet de commandes, rentabilité par activité. L’expérience terrain de Scale2Sell montre que les entreprises qui pilotent peu se retrouvent plus vulnérables lors d’une « mauvaise année ».
Pour vous, pour vos partenaires, pour de futurs acquéreurs, il est essentiel d’écrire une note d’une page qui résume ce qui s’est passé : le contexte, les décisions, les impacts, et ce qui a été corrigé. C’est un outil simple mais déterminant pour éviter les interprétations.
Dans les dossiers que nous accompagnons chez Scale2Sell, nous voyons souvent qu’une mauvaise année peut être transformée en argument positif… à condition d’être expliquée. Une hausse temporaire des coûts ou un investissement stratégique peut rassurer, si l’impact est clair et maîtrisé.
Une année difficile dans vos comptes n’est pas une fatalité. Ce qui importe, ce n’est pas la baisse du résultat en elle-même, mais la capacité à comprendre ce qui l’a causée, à la documenter, et à en tirer des décisions rationnelles. En travaillant avec méthode, un dirigeant peut transformer une « mauvaise année » en étape de structuration. Chez Scale2Sell, nous accompagnons les dirigeants pour structurer leur entreprise, réduire les angles morts et rendre la société réellement désirable aux yeux des acquéreurs. Parce que nous pensons qu'une société ne se vend pas, elle s'achète.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.