
Le désamiantage regroupe les entreprises spécialisées dans l’identification, le retrait et la gestion des déchets amiantés. En France, la taille du marché dépasse le milliard d’euros selon plusieurs sources ({"precision":"estimation"}), soutenue par des besoins persistants dans la rénovation du parc ancien et la dépollution industrielle.
La croissance reste stable à modérée (+3 à +5 %/an). Le secteur est encadré réglementairement (NF X 46-010, certifications SS3/SS4) avec des barrières à l’entrée fortes : formation, équipements, conformité, traçabilité. La concentration s’accélère via la consolidation de PME spécialisées par les grands groupes de BTP (Vinci, NGE, Bouygues, Charier...).
Pour un repreneur, c’est un secteur d’opportunités car la demande est garantie à long terme (20 millions de tonnes encore à traiter), mais les marges restent sensibles à la rigueur d’exécution et aux coûts réglementaires.
Les cibles à reprendre sont souvent des PME certifiées, régionalement implantées, avec un chiffre d’affaires entre 5 et 40 M€ et un dirigeant en fin de carrière. Leur valeur provient de leur porte-feuille de clients publics et de leurs certifications. Les signaux positifs : carnet de commandes long, accidentologie faible, conformité rigoureuse. Les signaux faibles : dépendance à quelques gros clients, absence d’investissements technologiques récents, retard de certification.
Les multiples courants se situent entre 5x et 7x l’EBITDA ({"precision":"estimation"}), avec des ajustements en fonction de la qualité du management et de la base clients.
La due diligence doit vérifier : validité des certifications, conformité des procédures de sécurité, historique d’accidents, gestion des déchets, et rentabilité projet par projet. Les non-conformités peuvent détruire immédiatement la valeur.
Le montage classique repose sur un LBO léger (<35–40 % de dette), un apport personnel ou partenaire (Bpifrance, prêts d’honneur, subvention Amiante). Le crédit-vendeur ou l’earn-out est fréquent pour accompagner la transmission. Horizon typique : 6 à 9 mois entre la LOI et le closing.
La négociation doit limiter le risque de passif caché (contentieux, non-conformité, environnement). Intégrer une clause de garantie d’actif-passif renforcée est recommandé. Il faut aussi prévoir la rétention du personnel clé et la continuité des contrats de service publics.
Perte de compétences, désorganisation post-transmission, rupture de certification. Ces risques peuvent mettre en péril les contrats principaux.
Les leviers de croissance incluent :
Conditions de succès : cash disponible, maintien des compétences, conformité continue et bons partenariats industriels.
La robotisation et l’IA de détection des fibres d’amiante réduisent les risques humains. La probabilité est élevée et l’impact positif sur la productivité et la sécurité.
Les politiques de relocalisation et la stratégie de réhabilitation énergétique soutiennent la demande en Europe. Probabilité moyenne, impact positif.
L’exigence sociale de sécurité et de santé au travail, combinée à la pénurie de main-d'œuvre qualifiée, accentue la valeur des opérateurs vertueux. Probabilité élevée, impact positif.
Probabilité élevée, impact élevé. Mitigation : veille réglementaire, certification continue, comité conformité.
Probabilité moyenne, impact élevé. Mitigation : diversification vers secteur privé et contrats pluriannuels.
Probabilité élevée, impact moyen. Mitigation : programmes internes de formation continue, partenariats écoles techniques.
Probabilité moyenne, impact élevé. Mitigation : structure de LBO prudentielle, suivi trimestriel du ratio dette/EBITDA.
Probabilité moyenne, impact moyen. Mitigation : investissements 4.0, innovation et robotisation progressive.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : court
KPI : % chantiers 100 % conformes, zéro accident.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen
KPI : productivité chantier, marge brute.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen
KPI : taux d’automatisation, précision diagnostics.
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : moyen
KPI : CA secteur privé, nouveaux clients.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : long
KPI : nombre d’acquisitions, synergies réalisées.
Le désamiantage, bien qu’encore complexe et exigeant, s’impose comme un secteur stratégique à horizon 2030. Les besoins de réhabilitation et de dépollution garantissent une demande soutenue, tandis que la montée des exigences réglementaires protège les acteurs sérieux. Pour réussir sa reprise, un repreneur devra allier rigueur de conformité, investissement technologique et stratégie d’intégration progressive. À 3–5 ans, les entreprises capables de combiner digitalisation, certification exemplaire et expansion géographique seront celles qui capteront le déplacement de la valeur et consolideront leur rentabilité.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.