
En 2026, le marché des agences de développement mobile se caractérise par une forte fragmentation et une croissance soutenue, portée par l’industrialisation du digital, la généralisation des applications critiques et la montée en puissance des plateformes IA. La demande reste tirée par les entreprises en transformation numérique, cherchant des partenaires intégrés capables de concevoir et maintenir des solutions mobiles performantes. Les acheteurs actifs sont des groupes de services globaux (Accenture, Publicis, Havas), des fonds de private equity spécialisés et des acteurs régionaux en build-up. Les consolidations stratégiques autour du produit numérique, du design et de la data créent une opportunité réelle pour céder à des valorisations élevées. Les fenêtres de tir se situent sur 2026–2028, à mesure que les taux d’intérêt se stabilisent et que les acheteurs renforcent leurs portefeuilles IA et mobile.
Les acquéreurs stratégiques cherchent des compléments d’offre (mobile, UX, IA) leur permettant d’élargir des services intégrés. Les fonds financiers privilégient les structures scalables à revenus récurrents. Les family offices et entrepreneurs en MBI/MBO ciblent des structures stables avec potentiel de croissance organique.
Les implications concrètes sont multiples : un industriel exigera la présence du dirigeant pendant 12 à 24 mois (earn-out), un fonds cherchera une gouvernance clarifiée et un management autonome, tandis qu’un acquéreur privé visera la continuité contractuelle client et la rétention des talents clés.
La préparation est cruciale : transformer l’agence en actif transmissible passe par la formalisation des processus, la documentation contractuelle et la solidité de la gouvernance.
Réduire la dépendance au fondateur, identifier un second cercle de management, et définir une délégation claire. Le dirigeant doit anticiper son rôle post-cession.
Les acheteurs valorisent fortement les revenus récurrents (maintenance, support, évolutions), les clients pluriannuels et la diversification. Un taux de récurrence > 30 % est un atout.
Les agences qui disposent d’ERP et de reportings KPI mensuels (CA/EBITDA par client, taux de marge, backlog) sécurisent leur due diligence. Une data room prête (CRM, contrats clients, HR files, IP, litiges) accélère les négociations.
Le succès repose sur un processus structuré : teaser, NDA, CIM, rencontres, LOI, due diligence, SPA. L’accompagnement par un cabinet M&A spécialisé dans les agences digitales permet d’orchestrer la mise en concurrence pour maximiser la valorisation.
Entre la décision et le closing : 6 à 9 mois. Prévoir 2 mois de pré‑marketing, 2–3 mois d’offres et 2–3 mois de due diligence et négociation.
Points sensibles : dépendance client, facturation au temps, capitalisation de la propriété intellectuelle, définition du périmètre « debt-free cash-free » et mécanique de BFR.
Préparer une communication progressive : sécuriser les talents critiques, aligner les incitatifs (bonus de rétention) et préserver la productivité jusqu’au closing.
Les multiples observés sur le segment des agences digitales (estimation) varient de 6 à 9x l’EBITDA pour des structures intégrées et 1,2 à 2x le chiffre d’affaires pour des agences product‑led à forte marge. Les leviers de sur‑valorisation incluent la récurrence, la propriété intellectuelle, la base client diversifiée et les frameworks IA internes.
Mécanismes usuels : locked box dans 60 % des cas, earn-out de 10‑30 % conditionné à la continuité des revenus, crédit vendeur (5–10 %). Les GAP oscillent entre 10–20 % du prix, sur 18‑24 mois.
Accélération IA et automatisation du développement mobile. Probabilité : élevée ; impact sur la valeur : positif. Les agences intégrant IA et analytics sont gagnantes ; les pure players manuels perdent en attractivité.
Reconfiguration post‑crises énergétiques, stratégie de relocalisation des compétences tech, prudence des capitaux américains en Europe. Probabilité : moyenne ; impact sur la valeur : neutre ; déclencheurs : stabilité énergétique, financement.
Pression sur les talents, essor du travail hybride, valorisation des pratiques ESG et diversité. Probabilité : élevée ; impact sur la valeur : positif ; la capacité à attirer et retenir les développeurs est clé pour la transmissibilité.
Probabilité : élevée ; impact : élevé ; mitigation : instaurer un relais management et formaliser les processus commerciaux.
Probabilité : moyenne ; impact : élevé ; mitigation : contractualiser sur 12‑24 mois les clients principaux.
Probabilité : élevée ; impact : moyen ; mitigation : segmenter les offres à plus haute valeur ajoutée (IA, analytics).
Probabilité : élevée ; impact : élevé ; mitigation : fidélisation, politique RH proactive, plans d’incentive post‑cession.
Probabilité : moyenne ; impact : moyen ; mitigation : certification, audit cybersécurité avant diligence.
Les transactions marquantes confirment l’engouement : Accenture/Work & Co (janv. 2024), Publicis/Mars United Commerce (sept. 2024), Havas/DMPG (sept. 2024). Ces deals montrent des rationales centrées sur l’offre produit‑mobile, la data et l’IA.
Les fourchettes de valorisation dans le digital product se situent autour de 8–10x EBITDA pour les leaders de niche. En 2026, le marché reste actif mais sélectif, favorable aux acteurs ayant intégré une dimension IA ou data.
1. Réduire la dépendance au dirigeant : objectif autonomie business ; impact élevé ; horizon moyen ; KPI : taux de délégation, plan de succession.
2. Renforcer la récurrence et la visibilité des revenus : impact élevé ; complexité M ; KPI : part du MRR, contrats ">12 mois".
3. Fiabiliser la donnée et le reporting financier : impact moyen ; horizon court ; KPI : punctualité reporting, marge brute/mandat.
4. Capitaliser IP & frameworks maison : impact élevé ; horizon long ; KPI : taux d’utilisation interne/externe, valorisation IP.
5. Sécuriser les talents clés : impact élevé ; horizon court ; KPI : taux de rétention, scores engagement.
À horizon 2026–2028, les agences de développement mobile deviennent des actifs recherchés dans les stratégies de build‑up numérique. La valeur se déplace vers les portefeuilles intégrant IA, data et contrats récurrents. Les acheteurs attendent de la visibilité, de la récurrence et une gouvernance délégable. Les dirigeants qui documentent leurs process, professionnalisent leur reporting et démontrent leur potentiel de scale obtiendront le haut de fourchette des multiples, dans un marché où la consolidation s’intensifie.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.