
Le secteur des charpentiers regroupe environ 12 500 entreprises en France, générant près de 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires dans le segment charpente/ossature bois en 2023. Il s’agit d’un tissu fragmenté et majoritairement artisanal, mais traversé par une dynamique de consolidation et d’industrialisation. L’essor de la construction bois et la réglementation RE2020 créent un cadre favorable à l’utilisation du bois dans les bâtiments neufs. Toutefois, ce marché reste cyclique et sensible aux variations du secteur BTP. Les barrières à l’entrée sont principalement liées à la main-d’œuvre qualifiée et à la capacité productive. La concentration reste moyenne, les grands groupes (Vinci Construction, Le Bras Frères, OBM Construction, G2C) coexistent avec une multitude d’acteurs locaux.
Pour un repreneur, c’est un secteur à la fois d’opportunités (transition écologique, politique publique, demande croissante en bois) et de pièges (volatilité du BTP, dépendance géographique, coûts élevés des matériaux).
Les entreprises à reprendre sont souvent des PME familiales réalisant entre 1 et 5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Les motifs de cession sont principalement la retraite, la fatigue du dirigeant ou la succession non préparée. Les signaux positifs incluent un carnet de commandes récurrent, un bureau d’études intégré et des marges stables. Les signaux de fragilité sont liés à la dépendance à quelques donneurs d’ordre, à une faible digitalisation ou à une dette technique importante. Le repreneur doit évaluer les actifs matériels (machines CN, logiciels DAO), les contrats, la gestion du personnel et la solidité du cash-flow avant valorisation. Une valorisation multiple d’EBE de 3 à 5x est typique pour ce type d’acteur {"precision":"estimation"}.
L’audit porte sur la conformité technique, la gestion RH, la qualité du carnet de commandes et la performance opérationnelle. Risques clés : dépendance à des donneurs d’ordre, litiges, passif social, dettes d’exploitation. KPI : taux de marge brute, taux de charge salariale, rotation du BFR.
Les montages type LBO, crédit vendeur ou earn-out dominent. Bpifrance et le programme France 2030 soutiennent activement les transmissions et modernisations. Les financements hybrides (prêts participatifs, subventions à l’investissement bois) peuvent alléger le levier financier. Délai moyen de process complet : 6 à 9 mois.
Vigilance sur les transmissions familiales ou les redressements (actifs sensibles). Prévoir une période de transition opérationnelle avec accompagnement du cédant. Intégrer un plan de fidélisation des chefs de chantiers et des bureaux d’études.
Perte de savoir-faire clé, désorganisation post-closing, ruptures clients. Importance d’une communication interne et externe fluide.
Les leviers principaux de création de valeur sont :
Émergence d’outils numériques (robots de découpe, BIM, Oakbot). Probabilité : élevée. Impact : positif. Les entreprises modernisées gagnent en rentabilité et en attractivité.
Risque de perturbation des chaînes d’approvisionnement bois en Europe orientale. Probabilité : moyenne. Impact : neutre à négatif selon la dépendance import.
Montée en puissance de la construction durable et du bois bas carbone. Probabilité : élevée. Impact : positif. Le modèle bois devient dominant dans la RE2030.
Contraction du BTP (-6,6 % en 2024) ; probabilité : élevée ; impact : élevé. Mitigation : diversification vers rénovation et marchés publics.
Probabilité moyenne, impact élevé. Mitigation : élargir le portefeuille, introduire de nouveaux segments.
Manque de main-d’œuvre qualifiée. Mitigation : formation interne, partenariat avec CFA, automatisation partielle.
Taux d’intérêt élevés. Mitigation : financement mixte, soutien Bpifrance, capitaux propres renforcés.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : moyen | KPI : productivité/ouvrier, taux d’usage outils numériques.
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : court | KPI : taux de fidélisation équipes clés.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen | KPI : mix clients, part marché local.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : long | KPI : volume CA consolidé, synergies réalisées.
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : long | KPI : part de bois certifié PEFC/FSC, notation RE2020.
À horizon 2028–2030, le secteur des charpentiers devrait poursuivre sa professionnalisation autour de la construction bois industrialisée et des solutions bas carbone. Les repreneurs capables d’intégrer la digitalisation, la structuration managériale et la croissance externe maîtrisée disposeront d’un fort levier de création de valeur. La clé réside dans la synergie entre tradition artisanale et innovation technologique, dans un environnement soutenu par les politiques publiques et les nouveaux standards RE2030.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.