
Le secteur de la dépollution regroupe l’ensemble des services techniques et d’ingénierie visant à prévenir, contenir ou éliminer les pollutions des sols, des eaux et de l’air. En 2023, il représentait environ 115,2 milliards de dollars dans le monde, avec un CAGR estimé à 7,2% jusqu’en 2030 ({"precision":"estimation"}). Le marché européen, soutenu par France 2030 et les infrastructures de transition écologique, présente un potentiel structurel fort. Les barrières à l’entrée sont élevées (compétences, réglementation, capital), et la concentration concurrentielle se renforce.
Les principaux acteurs mondiaux sont Veolia, Suez, Séché Environnement, WSP, Tetra Tech ou encore Stantec. Ces opérateurs consolident le marché via des acquisitions pour gagner en capacités et en technologies. Pour un repreneur, c’est un secteur d’opportunités à condition de maîtriser la technicité et les risques réglementaires.
Les cibles typiques sont des PME régionales spécialisées dans la dépollution des sols et eaux, souvent détenues par des dirigeants proches de la retraite. Leurs atouts majeurs : contrats récurrents, savoir-faire technique, ancrage territorial fort. Les signaux positifs incluent un portefeuille client diversifié, une base contractuelle solide, et un historique de conformité réglementaire. Les signaux faibles concernent les dettes techniques, les passifs environnementaux non provisionnés et la dépendance à des appels d’offres publics.
Une attention particulière doit être portée sur les passifs et sur la capacité à intégrer de nouvelles technologies (bioremédiation, suivi digital, PFAS). Les valorisations observées se situent entre 6x et 9x l’EBITDA ({"precision":"estimation"}).
L’audit doit inclure une due diligence environnementale renforcée (passifs, conformité, permis) et une modélisation économique fondée sur les cycles projet longs et la récurrence des contrats. Objectif : identifier les leviers de rentabilité et les risques réglementaires cachés. Risque : sous-estimer les coûts de dépollution et les délais d’autorisation.
Les reprises se structurent souvent autour de LBO environ 40–60% de dette, complétées par des crédits vendeurs ou earn-outs. Les soutiens publics (Bpifrance, France 2030) peuvent renforcer les fonds propres ou co-financer les investissements technologiques. Temps moyen de bouclage : 6 à 12 mois. Risque : endettement excessif dans un secteur à marges serrées.
Les repreneurs doivent sécuriser les autorisations transférables, les contrats actifs, et négocier les garanties sur les passifs environnementaux. Une clause d’ajustement de prix liée à la découverte postérieure de pollution est fortement recommandée.
Perte de clients due à une rupture de confiance, retard sur chantier, dérive budgétaire.
Les relais principaux reposent sur :
À horizon 3–5 ans, une stratégie bien exécutée peut générer +20–30% de marge opérationnelle ({"precision":"estimation"}), sous réserve d'une bonne intégration managériale et technologique.
Les innovations en bioremédiation et IA de suivi des nappes transformeront la performance et la traçabilité. Probabilité : élevée. Impact : positif.
Les tensions sur les chaînes d’approvisionnement et la relocalisation en Europe pousseront à la priorisation locale des chantiers de dépollution. Probabilité : moyenne. Impact : positif à moyen terme.
La pression citoyenne et la réglementation sur la neutralité carbone augmenteront la demande de projets de dépollution. Probabilité : élevée. Impact : positif.
Probabilité : élevée | Impact : élevé.
Mitigation : sécuriser les audits de conformité et adapter le modèle aux nouvelles normes PFAS.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé.
Mitigation : automatiser, diversifier, renégocier les contrats à long terme.
Probabilité : moyenne | Impact : élevé.
Mitigation : due diligence tierce, garanties de passif et clauses d’ajustement.
Probabilité : élevée | Impact : moyen.
Mitigation : diversification vers clients privés industriels.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : court. KPI : conformité 100%, délai d’autorisation moyen.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : moyen. KPI : taux de digitalisation, productivité du chantier.
Impact : élevé | Complexité : L | Horizon : moyen. KPI : CA consolidé, marge projet.
Impact : moyen | Complexité : M | Horizon : court. KPI : turnover, indice d’engagement.
Impact : élevé | Complexité : M | Horizon : long. KPI : ratio dette/EBITDA, score ESG.
À horizon 2026–2030, le secteur de la dépollution en France et en Europe restera une composante essentielle de la transition écologique. Les repreneurs capables d’intégrer une approche technologique, rigoureuse et partenariale capteront la valeur issue de la réhabilitation des sites et de la gestion environnementale. Les marges dépendront de la capacité à industrialiser et digitaliser les processus tout en respectant des cadres réglementaires exigeants. En anticipant les besoins de financement, les innovations et les évolutions sociétales, un repreneur peut transformer cette activité en plateforme de croissance durable et résiliente.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.