
Le secteur du courtage en assurance français pèse environ 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel {"precision":"estimation"} et compte près de 11 300 courtiers et 4 671 sociétés. Ce marché est structuré autour de trois grands segments : les courtiers généralistes (≈4 Md€), les grossistes (≈1,7 Md€) et les spécialistes (≈1,3 Md€). Il s’agit d’un secteur en croissance modérée (CAGR autour de +3 %) mais en forte consolidation. Les barrières à l’entrée sont moyennes à fortes en raison du cadre réglementaire (directive DDA) et des besoins accrus en conformité et en digitalisation. Les principaux acteurs incluent Diot-Siaci, Aon France, WTW, Marsh McLennan et Filhet-Allard, mais le tissu reste fragmenté, laissant place à des opportunités pour les repreneurs locaux ou régionaux.
Le courtage demeure le premier canal de distribution des assurances non-vie, représentant jusqu’à 60 % du total des primes en B2B {"precision":"estimation"}. En parallèle, les fusions-acquisitions atteignent des records : en 2024, plus de 600 transactions ont impliqué des courtiers ou prestataires connexes en Europe. Cette concentration illustre un cycle de croissance tiré par la technologie, la réglementation et la recherche d’échelle.
Pour un repreneur, le secteur combine opportunités (portefeuilles récurrents, clientèle PME, sous-capitalisation digitale de nombreux acteurs) et pièges potentiels (marges compressées, coûts de conformité, dépendance à des partenaires assureurs).
Les entreprises mises en vente sont majoritairement des PME régionales avec un chiffre d’affaires entre 1 et 10 M€ {"precision":"estimation"}, souvent détenues par des dirigeants de plus de 55 ans envisageant la retraite. Les motifs de cession : fatigue du dirigeant, transmission familiale, ou consolidation avec des acteurs nationaux. Les signaux positifs sont : un portefeuille diversifié, une base clients récurrente, un historique financier stable, et un socle technologique déjà amorcé. Les signaux faibles : dépendance à un petit nombre de clients, obsolescence des outils, ou exposition à un seul assureur.
Pour la valorisation, les multiples observés varient entre 6× et 9× l’EBITDA {"precision":"estimation"}. Les écarts dépendent du positionnement (généraliste vs niche), de la digitalisation et du profil de risque. Les valorisations les plus élevées concernent les courtiers spécialisés (santé, RC, risques techniques).
L’audit doit couvrir : la structure des commissions et marges nettes ; la solidité du portefeuille client (rétention >90 %) ; la conformité DDA et DDA formation ; la cybersécurité et la gestion des données. Les principaux risques : contrats asymétriques avec assureurs, obsolescence CRM, ou non-conformité réglementaire.
Les reprises sont souvent structurées via un montage LBO ou un crédit vendeur, combinant financement bancaire (60–70 %) et apports propres. Des dispositifs publics (Bpifrance, France 2030, régions) peuvent renforcer la structure de financement. Les earn-out sont fréquents (jusqu’à 20 % du prix) pour aligner les intérêts vendeur-acquéreur.
Le closing est souvent conditionné à l’agrément ACPR et au transfert ORIAS. Les points de vigilance : clauses de non-concurrence, transfert du personnel habilité, maintien des contrats avec assureurs partenaires. Le processus complet dure 6 à 12 mois {"precision":"estimation"}.
Les leviers prioritaires sont : la digitalisation (CRM, automation, gestion documentaire), la montée en gamme des offres (conseil en risques, solutions affinitaires), la diversification client (collectivités, PME industrielles), et la croissance externe (rachat de portefeuilles). À 3-5 ans, un repreneur structuré peut viser une croissance de +20 à +30 % du CA agrégé {"precision":"estimation"}.
Les plateformes SaaS (Korint, Little John, Kase) industrialisent la gestion et créent un écart de compétitivité entre courtiers digitalisés et traditionnels. Probabilité : élevée. Impact : positif.
La standardisation européenne des régulations (DDA 2, protection des données) peut homogénéiser les pratiques mais augmenter les coûts administratifs. Probabilité : moyenne. Impact : neutre.
Le vieillissement des dirigeants et la montée des exigences ESG et de transparence encouragent les reprises et la professionnalisation. Probabilité : élevée. Impact : positif.
Probabilité : élevée ; Impact : élevé ; Mitigation : investir dans la conformité DDA et la formation interne.
Probabilité : moyenne ; Impact : élevé ; Mitigation : diversifier le portefeuille client et mesurer le poids des dix premiers comptes.
Probabilité : moyenne ; Impact : moyen ; Mitigation : audit IT, externalisation cloud sécurisée, back-up des données sensibles.
Probabilité : moyenne ; Impact : élevé ; Mitigation : modéliser la dette + stress tests financiers ex-ante.
À horizon 2029-2030, le courtage en assurance restera un secteur clé de la distribution de produits financiers, mais relèvera de plus en plus d’un modèle technologique et data-driven. Pour un repreneur, la croissance passera par la digitalisation, l’optimisation de la conformité et la consolidation régionale. L’enjeu : transformer un cabinet traditionnel en plateforme agile et rentable, capable d’intégrer services, data et partenariats assureurs, garantissant ainsi la pérennité et la valeur long terme.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.