
Le secteur des charpentiers, composante majeure des métiers du bois et de la construction, traverse une phase d’ajustement conjoncturel marquée par la baisse des mises en chantier et la montée en puissance de la rénovation énergétique. En 2024, le recul moyen d’activité de l’artisanat du bâtiment était de -3,9 % (source CAPEB). La majorité des acteurs sont des TPE et PME locales, 97 % ayant moins de 20 salariés. Le secteur demeure atomisé, porté par des entreprises familiales et une main-d’œuvre qualifiée mais vieillissante.
La demande reste tirée par les politiques de décarbonation européenne (Green Deal, Renovation Wave) et la diffusion du matériau bois dans l’habitat et le tertiaire. Les zones rurales et périurbaines concentrent les travaux de charpente traditionnelle et d’entretien, tandis que les métropoles privilégient les solutions ossature bois, modulaires ou préfabriquées. L’activité de rénovation devrait soutenir la résilience du secteur à partir de 2026, malgré une faible visibilité sur le marché du neuf.
La valeur du secteur se déplacera vers les acteurs capables de combiner savoir-faire artisanal et industrialisation bois (ossature, préfabrication, hors-site). Le métier traditionnel se transforme en un segment d’ingénierie bois, à forte technicité et ancrage local.
La création de valeur repose sur la capacité de conception, la coordination de projet et la rationalisation logistique grâce aux procédés numériques et à la préfabrication. Les marges resteront toutefois sensibles au coût des matériaux et à la pénurie de main-d’œuvre.
Les opportunités majeures incluent :
L’adoption du BIM, de la conception paramétrique et de la fabrication robotisée pourrait rebattre les cartes à moyen terme. Les acteurs digitalisés gagneront en précision et en productivité, tandis que les structures artisanales non équipées pourraient décrocher. Probabilité : élevée. Impact : positif sur la thèse. Gagnants : entreprises bois industrielles, start-ups BIM. Perdants : artisans non formés au numérique.
Des tensions prolongées sur les marchés du bois européen (scandinavie, Europe centrale) ou une hausse des prix de l’énergie peuvent fragiliser les marges. L’UE accélère toutefois ses politiques d’investissement vert, compensant partiellement ces effets. Probabilité : moyenne. Impact : neutre à moyen terme. Facteurs déclencheurs : tensions Ukraine–Russie, coûts énergétiques, fiscalité carbone.
L’évolution des attentes clients vers le bois local et durable ainsi que la recherche de sens dans les métiers manuels renforce l’attractivité des métiers du bois. Le ralentissement démographique des artisans sortants crée des opportunités de reprise. Probabilité : élevée. Impact : positif. Dynamiques culturelles : revalorisation du travail artisanal, circuits courts, bâtiment bas carbone.
Le secteur reste très fragmenté. Une consolidation pourrait émerger à partir de 2026 via :
Les déclencheurs : augmentation du coût du capital, manque de main-d’œuvre indépendante, pression écologique et besoin de qualité certifiée.
Probabilité : élevée. Impact : élevé. Mitigation : apprentissage, revalorisation salariale, automatisation partielle.
Probabilité : élevée. Impact : moyen. Mitigation : diversification vers la rénovation et le patrimoine.
Probabilité : moyenne. Impact : élevé. Mitigation : sourcing local et contrats long terme.
Probabilité : moyenne. Impact : moyen. Mitigation : accompagnement normatif et veille proactive.
Probabilité : faible. Impact : moyen. Mitigation : cybersécurité et formation.
Objectif : automatiser et prefabrication. Impact : élevé. Complexité : L. Horizon : moyen. KPI : productivité, marge brute, temps de chantier.
Objectif : adopter BIM et outils collaboratifs. Impact : élevé. Complexité : M. Horizon : court. KPI : taux d’emploi numérique, délais chantiers, taux erreur.
Objectif : attirer jeunes et reconversions. Impact : moyen. Complexité : M. Horizon : long. KPI : nombre apprentis, durée vacance poste.
Objectif : équilibrer neuf/rénovation/patrimoine. Impact : moyen. Complexité : M. Horizon : moyen. KPI : répartition CA par segment.
Objectif : mutualiser outils, flux, innovation. Impact : élevé. Complexité : M. Horizon : moyen. KPI : nombre de partenariats actifs, part des marchés collaboratifs.
À l’horizon 2028–2030, la valeur du secteur des charpentiers se déplacera des chantiers de proximité vers des opérations intégrées, associant numérique, bois et performance énergétique. Les dirigeants devront anticiper une fusion progressive entre artisanat et industrie : maîtrise du BIM, préfabrication et certifications environnementales deviendront des critères de valorisation. Les acheteurs et investisseurs privilégieront les entreprises ayant structuré leur modèle autour de la rénovation énergétique, la formation interne et la digitalisation. À court terme, la résilience reposera sur l’agilité financière et la capacité d’adaptation face aux cycles bâtiment. Les acteurs régionaux bien formés et connectés à la filière bois européenne bénéficieront de la reprise structurelle portée par le Green Deal.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.