
Le secteur des couvreurs regroupe des entreprises spécialisées en toiture, zinguerie et entretien. Composé à 95 % de TPE/PME artisanales, il s’inscrit dans la filière bâtiment (208 Mds€ de CA en 2024, dont 118 Mds€ pour l’entretien-rénovation). Sa dépendance au cycle immobilier est forte, mais la rénovation énergétique et les plans publics créent une base de demande récurrente. Les barrières à l’entrée sont modérées, fondées sur la compétence technique, la conformité réglementaire (sécurité des chantiers, certifications RGE) et la proximité géographique. Le marché, encore très fragmenté, offre des opportunités de consolidation pour les repreneurs capables de structurer et digitaliser les opérations.
La filière est soutenue par les politiques publiques (Plan France 2030, MaPrimeRénov’), tout en subissant des tensions liées à la baisse du neuf (-3,9 % en 2024 selon la CAPEB). Néanmoins, la rénovation énergétique, la maintenance et l’amélioration de la performance thermique du parc immobilier résidentiel et tertiaire constituent des segments à fort potentiel.
Les cibles typiques sont des entreprises artisanales locales avec un chiffre d’affaires de 0,5 à 3 M€ et une rentabilité opérationnelle (EBE/CA) comprise entre 8 et 15 % {"precision":"estimation"}. Les dirigeants cédants partent souvent à la retraite ou cherchent à transmettre faute de successeurs. Les signaux positifs incluent la récurrence des contrats d’entretien, un portefeuille clients diversifié, la présence d’un encadrement technique, et la certification RGE. Les signaux d’alerte sont la dépendance à un unique donneur d’ordre, la faible capitalisation et les marges sous pression. Les cibles les plus recherchées combinent contrats récurrents et potentiel d’évolution vers des services liés à la performance énergétique.
Le repreneur doit analyser le carnet de commandes, la qualité des contrats, la conformité réglementaire et les dettes fournisseurs. Une due diligence technique doit inclure la vérification de la sécurité des chantiers et de la qualification du personnel. Risque de niveau moyen à élevé sur la fiabilité des historiques comptables et sociaux.
Les modèles de reprise reposent souvent sur un LBO léger combiné à un crédit vendeur ou un financement Bpifrance. Les ratios usuels : 40 à 50 % d’autofinancement et un levier de 2,5 à 3x l’EBE {"precision":"estimation"}. Les aides publiques (CEE, MaPrimeRénov’) soutiennent la demande, mais sont volatiles. Le repreneur doit prévoir un besoin en fonds de roulement de sécurité correspondant à deux mois de charges fixes.
Les multiples de transaction observés varient de 4,5x à 6x l’EBE {"precision":"estimation"}. Les principaux pièges concernent l’absence d’audit technique des ouvrages, la non-transférabilité du personnel clé et les retards de facturation. Une communication claire avec le cédant facilite la transition des clients et des fournisseurs.
Les risques sur cette période sont liés à la désorganisation opérationnelle, à la perte de clients et à la fuite des techniciens expérimentés. Niveau de risque : moyen.
Les relais de croissance reposent sur :
Description : Adoption accrue des outils numériques, drones, logiciels de gestion et IA pour optimiser planification et sécurité.
Probabilité : élevée.
Impact : positif (hausse de la productivité et de la qualité).
Description : Tensions énergétiques et politiques publiques européennes renforçant la rénovation du bâti existant.
Probabilité : moyenne.
Impact : positif (renforcement des incitations publiques).
Description : Vieillissement du parc immobilier, demande croissante pour confort thermique et écologique.
Probabilité : élevée.
Impact : positif (marché structurellement porteur).
Probabilité : élevée ; Impact : élevé ; Mitigation : modéliser plusieurs scénarios et réduire la dépendance au subventionnement.
Probabilité : moyenne ; Impact : moyen ; Mitigation : équilibrer l’activité entre rénovation et maintenance.
Probabilité : élevée ; Impact : élevé ; Mitigation : fidélisation, formation interne et compétitivité salariale.
Probabilité : moyenne ; Impact : élevé ; Mitigation : reporting hebdomadaire et factoring ponctuel.
Probabilité : moyenne ; Impact : élevé ; Mitigation : audit sécurité et plan de formation.
Impact : élevé ; Complexité : M ; Horizon : court ; KPI : productivité par chantier, taux de reprise d’erreur.
Impact : élevé ; Complexité : L ; Horizon : moyen ; KPI : part CA rénovation énergétique, taux de conversion devis.
Impact : moyen ; Complexité : S ; Horizon : court ; KPI : taux de récurrence contrats, satisfaction client.
Impact : élevé ; Complexité : M ; Horizon : moyen ; KPI : taux accident, formation par salarié.
Impact : élevé ; Complexité : L ; Horizon : long ; KPI : synergies € réalisées, ROI post‐acquisition.
À horizon 2029–2030, le secteur des couvreurs sera redéfini par la rénovation énergétique, la digitalisation et la montée en gamme des services. Les repreneurs capables d’intégrer efficacité énergétique, outils numériques et ancrage local renforceront durablement leur valeur. Le déplacement de valeur ira vers les entreprises offrant performance, traçabilité et solutions globales d’enveloppe du bâtiment. Une approche prudente du financement et une vigilance sur la gestion humaine conditionneront la pérennité.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.