
Le secteur des cliniques vétérinaires représente un marché en croissance continue, estimé à environ 16,9 milliards USD en 2025 et projeté à 23,3 milliards USD d’ici 2030 en Europe, soit un CAGR de 6,6% ({"precision":"estimation"}). En France, il regroupe près de 6 500 cliniques et 15 700 vétérinaires, générant plus de 4 milliards d’euros d’honoraires. La dynamique est portée par la forte possession d’animaux de compagnie, la sophistication des soins, et la consolidation des réseaux corporates comme IVC Evidensia ou Univet. Les barrières à l’entrée sont moyennes à fortes — équipements coûteux, recrutement complexe, conformité stricte — mais la demande reste résiliente. Ce marché offre donc des opportunités de rachat structurées pour des repreneurs stratégiques à moyen terme.
Les cliniques mises en vente sont souvent des structures indépendantes avec un chiffre d’affaires de 0,8 à 2,5 M€ ({"precision":"estimation"}) et des marges d’EBITDA de 12–20%. Les motifs de cession incluent la retraite, le désengagement, ou un besoin de financement. Les cibles attractives présentent un ancrage territorial fort, une base clients fidèle, et un potentiel de digitalisation. Un repreneur averti doit examiner les indicateurs récurrents (vaccinations, abonnements santé animale, partenariats avec assureurs) pour évaluer la stabilité du cash-flow et ajuster la valorisation selon l’équipement et le personnel en place.
La due diligence doit couvrir la qualité clinique, les relations vétérinaires, les contrats fournisseurs, la conformité réglementaire et l’état des équipements. Les données à fiabiliser incluent les marges par service, le taux de rétention client, la dette technique et les engagements locatifs. Les erreurs fréquentes : sous-estimer le départ d’un vétérinaire clé ou ignorer les tensions RH (absentéisme, rotation).
Le financement typique repose sur un LBO majoritairement bancaire complété par un crédit vendeur ou un earn-out. La structure de dette acceptable se situe entre 2,5x et 4x l’EBITDA ({"precision":"estimation"}). Les dispositifs publics (Bpifrance, France 2030) peuvent cofinancer la modernisation ou l’extension du réseau. Le recours à des partenaires financiers spécialisés dans la santé animale augmente la crédibilité du montage.
Les délais moyens d’un rachat vont de 6 à 12 mois. Les points critiques : valorisation des actifs immatériels, transfert des contrats salariés, et plan de continuité médicale. Un accord de transition avec le cédant (6–12 mois) est souvent crucial pour maintenir la clientèle active et l’équipe stable post-closing.
Départs de talents, baisse temporaire de productivité, incompréhensions culturelles entre l’équipe en place et le nouveau repreneur.
Les relais majeurs incluent : digitalisation des parcours patients (télémédecine, CRM vétérinaire), spécialisation médicale (oncologie, imagerie avancée, médecine régénérative), diversification des services (prévention, abonnements santé animale, partenariats assureurs) et intégration verticale (labos et fournisseurs). Sur 3–5 ans, un positionnement différencié peut générer un relèvement de la marge de 3–5 pts ({"precision":"estimation"}) et une valorisation renforcée grâce aux effets d’échelle et à la notoriété de marque.
Montée en puissance de la télémédecine vétérinaire, de l’imagerie 3D et de l’IA pour le diagnostic. Probabilité : élevée – Impact : positif. Les acteurs intégrant ces technologies verront une amélioration de productivité et de fidélisation.
Hausse du coût de la dette et dépendance aux importations de matériel médical. Probabilité : moyenne – Impact : négatif. Nécessité de renforcer les achats groupés et la sécurisation des stocks.
Demande croissante de bien-être animal, réglementation accrue sur les prix. Probabilité : élevée – Impact : neutre à positif. Bon pour les repreneurs capables de combiner transparence et éthique.
L’Autorité de la concurrence surveille la concentration et la tarification. Risque : moyen | Impact : élevé. Mitigation : politique de prix transparente, gouvernance clinique indépendante.
Faible disponibilité des vétérinaires qualifiés. Risque : élevé | Impact : élevé. Mitigation : programmes de formation et de fidélisation.
Pression sur les marges avec un LBO trop levier. Risque : moyen | Impact : élevé. Mitigation : calibrer la dette et intégrer un earn-out indexé à la performance opérationnelle.
Dépendance à certains fournisseurs ou laboratoires. Risque : moyen | Impact : moyen. Mitigation : sécurisation des fournisseurs stratégiques et stock de sécurité.
Objectif : implémenter un ERP/CRM santé animale. Impact : élevé | Horizon : moyen | Complexité : L | KPI : taux d’adoption, productivité, taux de facturation.
Objectif : stabiliser les vétérinaires et ASV clés. Impact : élevé | Horizon : court | Complexité : M | KPI : taux de rétention, satisfaction employés, turnover.
Objectif : mutualiser les approvisionnements et intégrer des groupements d’achat. Impact : moyen | Horizon : court | Complexité : S | KPI : marge brute, économies cumulées.
Objectif : créer de nouvelles lignes à forte valeur ajoutée (oncologie, imagerie, abonnements). Impact : élevé | Horizon : moyen | Complexité : L | KPI : revenu par client, part premium.
Objectif : instaurer une gouvernance structurée (comité médical et financier). Impact : moyen | Horizon : moyen | Complexité : M | KPI : taux de conformité, délais de reporting, satisfaction client interne.
Le marché des cliniques vétérinaires combine croissance durable et pressions structurelles. D’ici 2030, la valeur se déplacera vers les réseaux capables d’allier excellence médicale, efficacité opérationnelle et digitalisation. Les repreneurs qui investiront dans la modernisation, la formation et la transparence clinique disposeront d’un avantage concurrentiel net. Une approche disciplinée – audit rigoureux, dette maîtrisée, intégration progressive – est la clé pour pérenniser et faire croître son groupe vétérinaire sur un horizon de 3 à 5 ans.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.

Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.

Thibault Garnier est Partner Technologies chez Scale2Sell. Il accompagne les dirigeants dans la structuration de leur architecture technique, le pilotage de leurs projets digitaux stratégiques et la montée en maturité de leurs équipes tech & produit.
Ancien CTO dans des scale-ups et des PME industrielles en transformation, Thibault a passé plus de 15 ans à construire, faire évoluer et sécuriser des systèmes d’information complexes. Il intervient aujourd’hui aux côtés de dirigeants qui veulent reprendre la maîtrise de leur stack technique, fiabiliser leur roadmap produit, ou accélérer leur digitalisation sans perdre en agilité.
Chez Scale2Sell, Thibault joue un rôle de traducteur entre les enjeux business et les solutions techniques. Il challenge les prestataires, cadre les décisions structurantes et permet aux dirigeants de garder la main sur les choix technos tout en déléguant sereinement leur mise en œuvre.
Thibault croit profondément que la technologie n’a de valeur que si elle sert la vision de l’entreprise et les usages réels du terrain.
Il vit à Nantes, adore les process bien huilés, les plateformes robustes et… les bateaux à voile, qu’il considère comme les systèmes d’information de la mer : tout doit être fiable, réactif et simple à maintenir en condition réelle.