Comment modéliser vos process sans tomber dans la lourdeur administrative ?

Comment modéliser vos process sans tomber dans la lourdeur administrative ?
May 7, 2025

Dès qu’on parle de “modélisation des processus”, beaucoup de dirigeants lèvent les yeux au ciel.
Trop de souvenirs de schémas complexes, de consultants en costard et de fichiers jamais relus.

Et pourtant…

Bien modélisé, un processus :

  • sécurise la qualité de service,
  • réduit la dépendance au dirigeant,
  • et augmente la valeur de l’entreprise en vue d’une cession.

La clé, c’est de le faire simplement, utilement, et sans devenir bureaucrate.

Voici comment.

1. Oubliez les acronymes, commencez par une vraie question

Avant de penser “BPMN”, “SOP”, “modèle de gouvernance”…
Posez une question simple :

"Comment est-ce que les choses se passent vraiment, aujourd’hui ?"

Partez du terrain. Pas d’un modèle théorique.

Un bon processus modélisé ne part pas d’un idéal. Il part de la réalité vécue par vos équipes.
Même si c’est imparfait. Même si ce n’est pas linéaire.
C’est cette réalité-là qu’un acquéreur aura à gérer.

2. Utilisez des formats que vos équipes peuvent comprendre

Si votre schéma de processus nécessite une formation pour être lu… il ne sera jamais utilisé.

Les meilleurs formats sont :

  • un schéma visuel simple (flux, étapes, décision),
  • une checklist partagée,
  • une courte fiche “qui fait quoi, quand et comment”.

L’objectif n’est pas de documenter pour cocher une case.
C’est de rendre le fonctionnement lisible, partageable, réplicable.

Vous devez pouvoir envoyer ce process à un nouvel arrivant… et qu’il comprenne sans appel téléphonique.

3. Modélisez les processus qui comptent (pas tous)

Ne cherchez pas à tout formaliser.
Choisissez ce qui est :

  • critique (ex : facturation, onboarding client, livraison),
  • fragile (ex : process non documenté que seul un salarié connaît),
  • ou générateur d’erreurs (ex : passage d’un devis à une commande, validation de fin de projet).

Moins vous modélisez, plus ça doit être utile.
L’ambition n’est pas l’exhaustivité, c’est la valeur d’usage.

4. Associez vos équipes à la construction

C’est un piège classique : un dirigeant ou un manager modélise dans son coin, puis impose le résultat.

Résultat :

  • ce n’est pas utilisé,
  • ce n’est pas réaliste,
  • et tout le monde continue comme avant.

Associer les bons collaborateurs :

  • permet de cartographier la réalité telle qu’elle est,
  • crée de l’adhésion à l’amélioration,
  • et responsabilise les équipes sur le maintien du process dans le temps.

5. Acceptez que ce soit imparfait… mais vivant

Un processus n’est pas un document figé.
C’est un outil vivant qui évolue avec l’entreprise.

Inutile de chercher la perfection dès le départ.
Lancez une première version, testez-la, corrigez-la.
Ajoutez des points d’amélioration tous les trimestres.

C’est cette dynamique — plus que la forme — qui montre à un acquéreur que l’entreprise est pilotée par des logiques claires.

À retenir :

un bon processus est simple, utile, et utilisé

Vous n’avez pas besoin de consultants pour commencer.
Vous avez besoin :

  • de lucidité sur ce qui mérite d’être formalisé,
  • d’un outil visuel adapté à vos équipes,
  • et d’un engagement collectif à faire vivre cette organisation.

Chez Scale2Sell, on voit la différence entre les entreprises qui “parlent organisation” et celles qui la rendent visible.
Et cette différence se voit très tôt… pour un acquéreur.

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