
Dresser un plan de développement stratégique orienté cession n’a rien d’un exercice académique. C’est un document de conviction : il doit prouver au repreneur que l’entreprise peut délivrer une croissance soutenable, maîtriser ses risques et absorber un changement d’actionnariat sans rupture opérationnelle. Dans un marché 2024‑2025 où les due diligences s’allongent et où les acquéreurs appliquent des décotes systématiques aux dossiers insuffisamment préparés, ce plan devient l’un des leviers les plus puissants pour défendre votre valorisation.
Les repreneurs – financiers comme industriels – ne se contentent plus d’un plan stratégique « classique ». Ils attendent des preuves : données de marché actualisées, modélisation solide, cohérence ressources/objectifs, trajectoire crédible et risques identifiés. Leur raisonnement est simple : moins il y a d’incertitude, plus la valorisation peut être élevée et la transaction fluide.
L’objectif n’est pas de produire un diagnostic théorique, mais d’expliquer pourquoi l’entreprise peut croître plus vite que son marché et comment elle le prouve. L’analyse doit articuler :
Les repreneurs se focalisent sur ce qui impacte directement la valorisation :
Votre plan doit montrer comment chaque levier améliore l’EBITDA ou la génération de cash.
Pour séduire un repreneur, évitez les axes « catalogues ». Priorisez ceux dont l’impact est démontrable : montée en gamme, pénétration d’un segment adjacent, digitalisation d’un processus clé, diversification maîtrisée.
Les acquéreurs veulent comprendre comment la trajectoire sera exécutée :
Un plan stratégique crédible doit se traduire ligne par ligne dans le business plan :
Lors des due diligences 2024‑2025, toute incohérence entre narration stratégique et données financières génère une remise en cause des hypothèses, donc une décote.
Ils recherchent un actif résilient, capable de délivrer une croissance prévisible. Ils analyseront la granularité de vos hypothèses, la qualité de la donnée, la maturité organisationnelle et la capacité à absorber une croissance accélérée.
Ils évaluent votre capacité à créer des synergies : portefeuille clients, technologies, couverture géographique, complémentarité produit.
Ils valorisent la stabilité, la simplicité opérationnelle et la visibilité sur les premiers mois d’exploitation.
Un repreneur paie plus cher lorsqu’il peut anticiper une transition fluide. Documentez les étapes d’intégration, les points de passage critiques, les risques opérationnels et les mesures prévues pour maintenir la performance.
Formaliser un plan de développement stratégique orienté cession, c’est réduire l’incertitude, prouver la soutenabilité de la croissance et défendre votre valorisation. Dans un marché où les repreneurs disposent de nombreuses options, les entreprises capables de documenter précisément leur trajectoire se distinguent et sécurisent de meilleures conditions de négociation.
Le marché M&A 2024‑2025 montre un regain d’activité, mais aussi une exigence accrue des repreneurs. Les due diligences s’allongent, les hypothèses de croissance sont davantage challengées, et les investisseurs recherchent des actifs résilients capables de s’adapter à la digitalisation, à la décarbonation et aux nouvelles contraintes opérationnelles. Cette évolution rend indispensable un plan stratégique chiffré, argumenté et totalement aligné avec les données de marché.
Cette question révèle si la trajectoire est crédible ou si elle repose sur des intentions non prouvées.
Un repreneur décote systématiquement un dossier qui minimise les risques au lieu de les adresser.
La cohérence interne est un critère critique de confiance et un facteur central de valorisation.
Les due diligences 2024‑2025 testent la solidité opérationnelle : compétences, SI, gouvernance, continuité d’activité.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.