Pour un dirigeant ou un DAF externalisé, la tentation est grande de se concentrer sur les KPIs financiers et commerciaux, laissant les fonctions support en arrière-plan. Pourtant, l’efficacité opérationnelle, la fiabilité administrative et le pilotage précis des RH, de la finance ou du juridique sont souvent ce qui distingue une PME attractive d’une société risquée aux yeux d’un acquéreur ou investisseur.
Un diagnostic approfondi des fonctions support permet d’anticiper les points de friction, de sécuriser la due diligence et, in fine, d’optimiser la valorisation lors d’une opération de cession ou de levée de fonds. La question n’est donc pas « faut-il ? » mais « comment mesurer ce qui compte vraiment ? ».
Mesurer la part des tâches manuelles vs automatisées dans l’administratif, la comptabilité ou la gestion RH. Plus ce taux est élevé, plus l’entreprise est perçue comme scalable et sécurisée.
Indicateur de taux d’anomalies dans les écritures, le reporting ou la gestion documentaire : un faible taux rassure sur la qualité des process et la tenue des comptes.
Combien de temps sépare la clôture réelle de la clôture prévue ? Plus ce délai est court et maîtrisé, plus cela témoigne de maturité organisationnelle, un signal fort pour les repreneurs.
Un faible turn-over dans les fonctions support (dont l’administratif, RH, juridique…) montre une capacité à sécuriser le savoir et à garantir la continuité du service, limitant les risques de rupture lors d’une transmission.
Pourcentage de processus sujets à contrôle en conformité vis-à-vis des normes en vigueur (RGPD, droit social, obligations fiscales…). Tout manquement étendu se traduira en valeur négative lors d’un audit d’acquisition.
Indicateur clé pour vérifier que les fonctions support ne pèsent pas exagérément sur la rentabilité, tout en restant suffisamment structurées pour accompagner la croissance et la transformation de la société.
Le pourcentage de documents digitaux, de process dématérialisés ou d’outils collaboratifs opérationnels, notamment pour la sécurité juridique ou la préparation de la data room. Un KPI stratégique dans les secteurs à cycles courts ou récurrents.
Dans quelle mesure les équipes support résolvent-elles les problématiques internes (salariés, managers, commerciaux) dès le premier échange ? Cet indicateur est révélateur de la fluidité de l’organisation et de la qualité du service rendu.
Note ou score de satisfaction des fonctions support recueillies auprès des managers et opérationnels : une faible satisfaction peut signaler des dysfonctionnements profonds, sources de fuite de valeur lors d’une transmission.
La capacité à honorer les contraintes légales (dépôt de comptes, déclarations sociales/fiscales, échéances juridiques) sans retard, ni rappel : c’est un prérequis pour démontrer la solidité future de l’entreprise auprès d’un repreneur.
Attention toutefois à ne pas tomber dans le travers du reporting « pour faire joli » ou du KPI « cosmétique », déconnecté des vraies pratiques opérationnelles. L’important n’est pas la quantité d’indicateurs, mais leur pertinence et leur animation constante par le management. Un KPI qui sert la prise de décision, challenge le statu quo et fait progresser l’équipe a de la valeur. L’inverse, il endort ou rassure à tort.
En synthèse, piloter les fonctions support à l’aide d’indicateurs-clés robustes ne sert pas simplement à produire de beaux tableaux de bord : c’est un préalable stratégique à la maximisation de la valeur de l’entreprise lors d’une cession ou d’une levée. Les KPIs choisis s’inscrivent dans un projet d’ensemble : rendre votre entreprise plus lisible, plus fiable et plus désirable.
La question n’est donc pas « quels KPIs ? » mais « pourquoi et comment les animer ? ». Un pilotage structuré des supports est souvent ce qui dissipe les doutes en phase critique d’audit… Peut-être le moment de reprendre la main sur vos métriques ?
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Sandrine Montel est Partner Finance chez Scale2Sell. Elle accompagne les dirigeants dans la structuration de leur pilotage financier, la maîtrise de leur rentabilité et la préparation aux grandes étapes de transformation : accélération de la croissance, levée de fonds ou cession.
Avec plus de 20 ans d’expérience en direction financière dans des PME et ETI, Sandrine combine une approche stratégique, une capacité d’analyse pointue et une forte orientation terrain. Elle a accompagné de nombreuses entreprises dans la mise en place d’outils de gestion performants, le dialogue avec les investisseurs, ou encore la sécurisation de leur trésorerie dans des phases critiques.
Chez Scale2Sell, elle agit comme un véritable bras droit financier des dirigeants, en les aidant à prendre des décisions éclairées, fiables et tournées vers la création de valeur.
Sandrine croit profondément que la rigueur financière n’est pas une contrainte, mais un moteur de sérénité et d’impact pour les dirigeants.
Elle vit entre Lyon et Bordeaux, et partage son énergie entre ses missions de conseil, l’accompagnement de jeunes talents de la finance… et son potager bio, qu’elle cultive avec autant de méthode que ses plans de trésorerie.
François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.