
Valoriser un cabinet d'avocats ne consiste pas seulement à appliquer un multiple de chiffre d’affaires ou d’EBITDA. Pour un dirigeant, l’enjeu réel est d’orchestrer une trajectoire de 12 à 24 mois qui sécurise les clients, stabilise les associés et clarifie la performance future. Sans cela, aucune opération de cession, fusion ou association ne peut se structurer correctement.
Le marché évolue vite : forte mobilité des associés, adoption rapide de l’IA, polarisation des performances et consolidation progressive. Ces mouvements modifient directement les critères de valorisation utilisés par les acheteurs ou partenaires potentiels.
Ces données montrent une compétition accrue, une pression sur la gouvernance et une nécessité de clarifier la structure économique du cabinet avant toute opération.
La valeur dépend en grande partie des personnes. Les acheteurs recherchent des équipes d’associés stables, engagées, à capacité de portage business prouvée. Tout risque de départ est intégré dans les discussions.
La transmissibilité réelle du portefeuille est scrutée : elle conditionne l’earn‑out.
La capacité à délivrer de manière uniforme, même sous charge, est un point clé. Les cabinets ayant structuré :
obtiennent des valorisations supérieures grâce à leur prévisibilité.
L’adoption maîtrisée de l’IA devient un signal fort : amélioration des marges, industrialisation des tâches répétitives, réduction de la dépendance opérationnelle.
En 2025, il n’existe pas de bases publiques fiables permettant d’établir des multiples standards pour les cabinets d’avocats. La majorité des opérations s’appuie sur :
Les fourchettes communément évoquées (1x–2x CA, 5x–7x EBITDA) ne doivent pas être utilisées sans contextualisation. Elles sont généralement réservées aux cabinets :
Les cabinets très dépendants de quelques associés clés voient leur valorisation structurellement réduite.
Process documentés, outils communs, supervision centralisée : ces éléments augmentent la confiance des acquéreurs.
Un reporting propre, régulier et prévisible réduit fortement la perception de risque.
La valorisation d’un cabinet d’avocats dépend moins d’un multiple théorique que de la capacité du dirigeant à organiser son capital humain, industrialiser sa production et prouver la stabilité future du portefeuille. Les cabinets qui anticipent 12 à 24 mois avant une opération obtiennent mécaniquement de meilleures conditions. La clé : rendre le cabinet prévisible, transmissible et performant.
Entre 2023 et 2025, la mobilité record des associés, l’adoption accélérée de l’IA et la polarisation des performances ont profondément modifié la manière dont les cabinets sont valorisés. Les dirigeants doivent désormais intégrer la transformation technologique, la rétention des talents et la lisibilité financière comme piliers de toute stratégie de cession ou d’association.
Cette question révèle le niveau de dépendance aux associés clés, un facteur déterminant dans la valorisation.
Elle interroge la stabilité, la diversité et la récurrence du business, essentiels pour sécuriser un earn‑out.
Elle évalue la maturité des process, la capacité de délégation et la performance opérationnelle.
Elle porte sur la qualité du reporting, des KPIs et de la trajectoire de croissance, éléments clés pour justifier un multiple élevé.

François Joseph Viallon est cofondateur de Scale2Sell, où il accompagne des dirigeants dans leur passage à un nouveau palier de croissance jusqu’à la cession de leur entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, il a fondé et dirigé StarDust, une société internationale spécialisée dans le test d’applications mobiles, qu’il a menée jusqu’à sa cession.Fort de cette expérience, il partage aujourd’hui les enseignements – succès comme erreurs – de son parcours pour aider d’autres dirigeants à structurer, valoriser et transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions.
Il est également l'animateur du podcast Les interviews Scale2Sell et du programme d’accompagnement One Step Forward, pensé pour les dirigeants qui veulent anticiper et réussir leur transition.
François croit profondément à l’impact d’un collectif d’experts engagés, au service de dirigeants prêts à franchir une nouvelle étape.
François est papa de 2 garçons de 11 et 12 ans, il est basé à Marseille et en Haute-Savoie.